PREMIER RECUEIL - Missionnaires de la Divine Volonté
30.
A sœur Remigia, sa nièce
In Voluntate Dei !

Ma bonne fille dans le Vouloir Divin,

Le Vouloir Divin te donne la paix, si voulue par Jésus et aussi par moi. Ta lettre dit de façon claire que tu ne jouis pas de la paix. Ma fille, que fais-tu ? La paix fait voir les choses telles qu’elles sont devant Dieu, et non pas comme les créatures les voient ; et, puisque la paix nous donne la vue divine, nous regardons dans les circonstances, dans les humiliations, ce que voit Dieu. Nous, nous restons avec une paix que personne ne peut nous enlever, unique trésor que nous pouvons posséder sur cette terre d’exil, et elle-même est porteuse de la Divine Volonté comme vie en nous.

Donc, ma fille, ne te trouble jamais ; ce sont des tempêtes qui passent. Les créatures aujourd’hui qui se disent saintes, demain se diront mauvaises, des diables ; L’un comme l’autre ne doit pas nous impressionner, parce que seul Dieu sait ce que nous sommes. Plutôt essaye d’être vraiment bonne, de ne rien faire sans dépendre de la Supérieure, de ne te fier de personne et en parlant, ne jamais rien dire d’autre que la sainteté et la Divine Volonté. Que dans tes lèvres aucun nom n’apparaisse. Pense que Jésus te dit continuellement : « Ma fille, oublie tout et rappelle-toi seulement que ton Jésus veut de l’amour pour te donner de l’amour ; si Tu m’aimes, tu formeras une chaîne d’amour, avec laquelle, me liant, tu Me tiendras serrée dans tes bras, et Moi je serai ta défense, ton aide, ta compagnie, ta vie ». Donc, contente Jésus et ne perd pas la simplicité, ni le temps. Chaque pensée sur toi-même est un vide d’amour que tu fais, tu nies un acte d’amour à Jésus et tu laisses Jésus soupirant ton petit amour. Penses-y et sois attentive.

Maintenant, ma fille, ma peine pour toi est finie depuis que la bonne Mère P. est venue, en m’assurant que le docteur avait dit que l’opération n’était pas nécessaire. Ma peine était une peine de mère qui voulait savoir les conditions de santé de sa fille. Mais maintenant tout est fini ; pense à être toujours tranquille, remercie le Seigneur de ne pas trop souffrir. Moi j’espère que tu iras beaucoup mieux et que tu pourras faire mieux ton office en étant attentive à faire de ces filles autant de tabernacles, où chacune aura son Jésus. Tu leur enseigneras à Le faire grandir et à Le rendre heureux.

Et moi, te laissant dans le Vouloir Divin comme dans un lieu sûr, afin qu’avec courage et paix tu traverses sa mer.

La petite fille de la Divine Volonté