88 . A Frederico Abresch, San Giovanni Rotondo J.M.J. In Voluntate Dei
Fils très estimé dans le Vouloir Divin,
Je vous remercie dans le Vouloir Divin de toutes vos attentions et des choses réconfortantes que vous m’avez envoyées.
Vous devez savoir que dans le Vouloir Divin l’humilité n’existe pas, c’est le pur rien qui existe ; lequel sait avec clarté que tout ce qu’il peut faire de bien ne peut se faire que par le Tout qui opère dans le rien. Ainsi, le pauvre rien est dans l’acte de toujours naître. C’est Le Tout qui grandit et forme sa vie dans le rien. Oh puissance du Vouloir Divin ! Dès que l’âme se décide et veut vivre en Lui, la S.Trinité prend sa première place en opérant ; et puisque qu’Elle est Acte de Volonté Divine, tous veulent la place d’honneur dans cet Acte : La Reine du Ciel, les Anges, les Saints et toutes les choses créées.
Ainsi avec un seul Acte de Volonté Divine nous enfermons tout, nous embrassons tout et nous donnons tout à Dieu, même tout ce qu’a fait le verbe Eternel sur la terre. Les biens qui descendent en faveur de tous sont incalculables.
Mon fils très cher, c’est avec douleur j’ai appris la retraite du P. Bruno ; mais : Fiat ! Fiat ! On voit que le démon rode enragé pour ne pas faire connaître la Divine Volonté…Il n’est pas nécessaire que je vous commande l’obéissance, je vous commanderai mille choses; mais, que nous nous occupions de faire connaître la Volonté de Dieu, c’est un impératif, même au prix de notre propre vie. Au lieu d’être de la présomption, comme vous dites, c’est le plus sacro-saint devoir, et celui qui remplira cette obligation, Jésus en fera pour ainsi dire, le préféré de son Cœur en lui donnant le primat dans son Règne.
Pour les écrits, il ne faut pas craindre du tout leur éventuelle destruction ; Jésus les garde et malheur à celui qui pourrait avoir l’audace de les toucher ! parce que les écrits sont à Lui, pas à moi, Il saura bien défendre son bien !
En ce qui concerne Piuccio, pour moi, c’est le fils d’un miracle. Comment voulez-vous que le Seigneur ne s’en serve pas pour faire de grandes choses ? Donc, laissez-le grandir saintement et tout dans la Volonté de Dieu, le Seigneur fera tout le reste. Priez pour moi ; vous laissant dans le Vouloir Divin pour former votre vie imbibée en Lui, je salue de tout cœur le père, la mère et le fils, très affectueusement vôtre,
La petite fille de la Divine Volonté.
Corato, 3-6-1940
A Frederico Abresch, San Giovanni Rotondo
J.M.J.
In Voluntate Dei-Fiat!
Très estimé dans le Vouloir Divin,
J’ai reçu votre lettre de Bologne et, ne pouvant pas vous répondre tout de suite, je ne savais pas très bien où vous écrire, à Bologne ou à S. Giovanni (Rotondo) ; voilà pourquoi je ne vous ai pas écrit. Donc, si le Vouloir Divin le veut, vous pouvez venir quand vous voulez. Parce que c’est le Vouloir Divin qui doit avoir sa première place dans tous nos actes. Si nous faisons cela, Il nous portera comme dans son giron et ce que nous ferons, Il le fera avec nous : nous aimerons avec son Amour, nous prierons ensemble, ses pas seront les nôtres… Oh, Comme Il sera heureux de développer sa Vie Divine avec la créature qui Le connait ! parce que c’est seulement la connaissance nous donne le bien suprême de Le posséder. Ses biens, Il les fait nôtres, et oh, comme Il est content de nous faire vivre du même Vouloir que Lui et de nous voir possesseurs des mêmes biens que Lui! Dans ce Saint Vouloir Divin, Il voit les mers de son Amour non plus désertes, mais peuplées par ses enfants. Pour cela, ayons à cœur de nous réfugier dans la Divine Volonté comme notre vie !
Très cher fils dans le Vouloir Divin, puisque vous vous trouvez près du saint Père Pio, parlez-lui de nos choses, afin qu’il en parle au Seigneur et, si le Seigneur le veut, qu’il vous dise quelque chose. Recommandez-moi à ses prières, j’en ai tant besoin ! Baisez-lui les mains de ma part.
Je me recommande à vos prières et, en vous laissant dans le Vouloir Divin, afin que vous puissiez vivre davantage au Ciel que sur la terre, je salue chacun de vous de tout cœur : père, mère et le petit Pio. Très affectueusement vôtre,