Ma bonne fille dans la Divin Vouloir,
Par votre confesseur j’ai reçu votre lettre. Avant tout, je dois vous remercier de toutes les attentions que vous avez eues envers moi, la plus pauvre de toutes les créatures. Moi, je ne les ai pas méritées, certainement, donc je prie Jésus qu’Il vous récompense, lui. Mais savez-vous qu’elle est la récompense que je prie que le doux Jésus vous fasse ? Qu’il vous donne le grand don de la Vie de la Divine Volonté, de façon qu’il ne devrait rester de vous que le voile qui La couvre, et alors vous sentirez en vous sa Sainteté en votre pouvoir, sa Lumière qui vous guidera en tout, sa Paix qui fait fuir toutes les craintes, les doutes, les troubles ; en somme, vous sentirez le Ciel dans votre âme, la Patrie Céleste en votre possession.
Donc, courage ! En tout ce qui n’est pas le Vouloir Divin, en tout ce qui vous opprime, dites : « ce ne sont pas nos choses, elles ne nous appartiennent pas ; pour nous la Divine Volonté est tout, c’est la chère Hérédité, et il est juste que nous vivions sur notre terre , dans notre chère habitation ».OH, comme j’aimerais entendre dire de Jésus : « Ces deux filles à moi sont entièrement de ma Volonté, ce sont les anges terrestres que j’ai sur terre, mes cachettes où je me réfugie quand les créatures m’offensent ».C’est la récompense que je veux (pour vous)et je prie le doux Jésus qu’Il vous la donne ; n’êtes-vous pas contente ?
Luisa
A Madame A. Savorani, Faenza
In Voluntate Dei !
Ma fille bénie dans le Vouloir Divin,
Courage, confiance et abandon dans les bras de notre aimable Jésus, dans nos peines. Je crois qu’elles ne sont pas autre chose que la matière première entre ses mains, pour répéter sa Vie en vous, et, si vous saviez avec quel amour il est en vous et en dehors de vous, pour vous modeler avec Lui… ! Jésus éprouve le besoin de faire des créatures répétitrices de sa Vie et il les fait sur le bûcher de la douleur et de l’amour. Les peines sont le bois et l’amour l’allume, et Jésus nous donne la forme qu’Il veut, toutes semblables à Lui. Et malheur au monde si ces bûchers n’existaient pas !
Donc, ma fille, laissez faire Jésus, faites-lui faire le Médecin Céleste, et, en le faisant Lui, votre vie s’alternera parfois en souffrant et parfois avec le doux repos que vous donnera le même Jésus. Ne faites pas attention à tant d’histoires de médecins, ayant tant d’avis contraires. Il est bon de ne croire personne. Restez avec votre paix, et jusqu’à ce que vous trouviez des médecins ayant les mêmes avis entre eux, ne faites rien ; C’est Jésus qui vous a aidé jusqu’à présent, il continuera de vous aider. Puis, Lui a en main la douleur : quand il le veut, Il nous la fait sentir, et quand il ne veut pas, Il met l’opium de sa Volonté et il l’endort.
Donc, pensez à devenir sainte. Dans chaque peine, donnez un baiser à Jésus, embrassez-le fort, fort et contraignez-le à faire venir le Règne du Fiat sur la terre. (…)
63. Fiat- In Voluntate Dei ! Ma bonne fille dans le Vouloir Divin,
Oh, j’aimerais que tout en vous soit Volonté de Dieu ! En tant que Mère je vous le dis, que cette préoccupation de vous sentir froide, que vous n’avez même pas une larme pour les peines de Jésus et autre chose, presque sans le vouloir empêchent la plénitude de la vie de la Divine Volonté en vous, tandis que tout devrait être Volonté de Dieu en nous : le froid, le chaud, le sommeil et la veille, les fait de pleurer et celui de ne pas pleurer… Il y a des larmes du cœur, des larmes de l’âme, qui sont plus amères et nous transforment dans Jésus aimé. Les larmes des yeux nous soulèvent, nous satisfont, sont un exutoire, tandis que les larmes du cœur nous pétrifient et nous donnent une peine si grande qu’il n’y a pas d’espoir de soulagement… Oh, comme nous avons des facilités à nous occuper du sentir !
Le sentir n’est pas à nous, il n’est pas en notre pouvoir ; tandis que le doux Jésus, parce qu’Il nous aime beaucoup, nous a donné le vouloir dans son pouvoir, afin qu’en le mettant dans la banque de la Volonté Divine il devienne des actes divins qui contiennent une telle immensité et une telle puissance que nous-même ne pouvons pas les contenir. Le cher Jésus, pour les faire posséder par nous, fait le grand prodige de vivre en nous pour nous en donner la possession. Alors qu’arrive-t-il ? Notre vie et nos actes ont pour principe la vie et les actes de Jésus. Même la respiration a pour principe sa respiration… Donc notre froideur, les larmes non versées, les peines, les distractions involontaires, peuvent demander le Règne de la Divine Volonté sur la terre. Tant de doux gages seront dans les mains de Jésus, pour l’engager à faire venir le Règne de la Divine Volonté sur la terre.
Donc, soyons attentifs, vivons comme si nous n’avions pas d’autre vie, d’autre parole que la Divine Volonté(…)