PREMIER RECUEIL - Missionnaires de la Divine Volonté
58.
A sœur Mattia
Ma bonne fille sœur Mattia,
Je réponds à votre longue lettre. D’après le contenu, on voit que la paix ne sourit pas dans votre âme et que vous êtes très préoccupée de vous-même. Pauvre fille, on se baigne dans une goutte d’eau et on s’embrouille et on se perd dans des petites futilités. On voit que vous avez oublié mes pauvres suggestions, c’est-à-dire, que chaque pensée sur vous-même est une évasion des bras de Jésus. Pourquoi s’étonner de vous sentir incapable au bien si vous vous échappez de ses bras ? Tandis qu’au milieu de mille ennemis et avec des occupations incessantes, oh, comme vous seriez heureuse ensemble dans les bras de Jésus ! Ce ne sont pas les occupations qui nous éloignent de Lui, mais notre volonté, le souci de nous-même, qui me fait mettre de côté Jésus, même dans le bien ; Donc, laissez Jésus y penser, et il convertira les misères, les peurs, en tant de gorgées d’amour pour Lui et pour vous. Pour qui est avec Lui, les choses les plus indifférentes, les travaux, les sacrifices, sont prières, adorations, amour. Il sent que le Tabernacles est son cœur, il sent en lui Jésus vivant ; donc, celui-ci ne trouve presqu’aucune différence entre le Jésus de l’autel et le Jésus de son cœur.
Donc, courage, confiance et paix. Mettez vous-même de côté, laissez au contraire la place à Jésus. Nous sommes petits. Si nous pensons à nous-même, Jésus ne trouvera pas d’endroit où se mettre Lui et nous fera sentir sa préoccupation, son amour, sa vie palpitante en nous. (mais si nous ne pensons pas à nous), alors nous sentirons que les actions de la vie nous font trouver Jésus et nous portent à Lui. Donc, assurez-moi que vous serez en paix, afin de pouvoir dire à la Maman Céleste : « Celle-ci est notre fille, nous devons à tout prix l’aider à devenir sainte » ; n’êtes-vous pas contente ?
Maintenant la deuxième édition de « La Reine du Ciel » est sortie. Je vous envoie deux copies, une pour la révérende Mère Vicaria et l’autre pour vous, gratis. Si vous en voulez, faites-moi savoir combien vous en voulez et je vous les expédierai.
Je me recommande à vos prières. Ma sœur vous dit beaucoup de choses… Je ne manque pas de vous recommander la propagande de la nouvelle édition ; je veux voir ce que vous savez faire pour la Maman Céleste et pour le triomphe de la Divine Volonté…
Je vous laisse dans le Vouloir Divin et vous, pensez à ne plus vous échapper ! En vous envoyant le baiser du Fiat, je me dis très affectueusement vôtre
La petite fille de la Divine Volonté.
59. A une religieuse
Fiat- In Voluntate Dei !
J’espère que vous allez mieux. Comme le cher Jésus vous a apporté les peines pour pouvoir continuer un peu sa vie en vous, ainsi maintenant je souhaite que l’Enfant Céleste, avec ses sourires enfantins, vous apporte la sainteté pour pouvoir continuer la vie de ses œuvres dans votre Maternité. Et puisque les peines sont dans les mains de Jésus, elles sont des limes qui nous affinent davantage dans la sainteté, des pinceaux qui nous embellissent, l’amour qui nous consume. Le cher Petit Enfant viendra tout en fête pour valoriser vos peines souffertes, et il restera en vous pour y demeurer pour toujours. Pour don, Il vous portera sa Divine Volonté. Ceci est le plus beau vœu que je vous fais. Je pense que vous l’apprécierez.
En cette sainte nuit de Noël, disons-lui de tout cœur un grand et répété Fiat. Ainsi le petit Enfant divin trouvera la fête et Lui nous portera la sienne et nous fêterons ensemble sa naissance adorable…
Maintenant avec la mère j’unis toutes ses filles et je fais mes vœux à toutes, en priant le divin petit Enfant qu’il porte son Fiat à toutes les sœurs, en vous donnant le baiser du Fiat…
  1. A sœur Remigia
    Fiat
    Ma bonne fille,
    J’ai reçu ta lettre et j’ai appris avec peine ton état de santé. Patience, ma fille, le cher Jésus veut te faire mûrir davantage dans la sainteté et son Divin Vouloir veut accélérer sa vie dans ton âme. Les croix sont le bois dans le feu : plus il y a de bois, plus le feu grandit. Ou bien, comme le soleil aux plantes, lequel avec sa lumière et sa chaleur caresse les plantes, les mûrit, et leur communique la douceur et la saveur. Sans croix, nous sommes comme des fruits amers, comme des plantes stériles, qui font plus de mal que de bien. Donc, ma fille, enlève l’affliction de ton âme ; ne te décourage pas ni te trouble pas ; garde la paix comme le plus grand trésor. Jésus est bon, il ne te fera pas de mal, mais disposera tout pour ton bien.
    Maintenant je veux savoir comment tu vas… Je te laisse dans le Divin Vouloir, et tout ce que tu souffres et que tu fais, mets-le dans ses mains, afin que tu Lui prêtes ce qui arrive pour lui donner le travail. Si tu ne Lui donnes rien, il sera oisif en toi et tu te sentiras vide du travail de la Divine Volonté. Donc sois attentive et fais en sorte de pouvoir dire : « Moi je ne connais rien d’autre que la Divine Volonté : Elle est ma mère, ma sœur, ma vie, mon tout, mon Ciel et mon Paradis sur terre »…