42. A sœur Remigia
Fiat- In Voluntate Dei !
Ma bonne fille dans le Vouloir Divin, merci de tes vœux, je te les échange de tout cœur, c’est justement le soir de Noël que je t’écris. Donc, l’Enfant Céleste est né ! bien plus, Il nait à chaque instant. Dans chaque acte bon que nous faisons, chaque fois que nous nous abandonnons dans ses bras et chaque fois que nous crions du fond du cœur « Seigneur, je veux faire ta Volonté », le cher Petit répète sa naissance. Donc, je ne te souhaite pas la naissance, puisqu’Il est né, mais plutôt de Le faire grandir, de L’aimer et de Le réchauffer, parce qu’Il tremble de froid, Il a ses petites lèvres livides, tellement l’air est gelé. Pour cela Il veut des baisers ardents, l’air de ton amour qui Le réchauffe. Ses membres sont transis et réclame tes œuvres, tes mouvements faits par amour pour Lui, comme vêtements pour se couvrir, et pour la nourriture il veut sa Volonté régnante en toi.
Donc, ceci est mon souhait, que tu me fasses grandir l’Enfant Divin, que tu me le rendes heureux et, comme jeu, que tu lui donnes ta Volonté dans ses petites mains, afin qu’à tant de larmes versées, Il te trouve toi qui le fais sourire.
Et puis, le cher Petit veut te confier un autre devoir, que tu fasses connaître à toutes les filles qui t’entourent qu’elles possèdent Jésus dans leur cœur et tu dois leur enseigner la façon de Le faire grandir. Si tu fais cela, tu peux être tranquille, parce que tu formeras tant de tabernacles au petit Jésus.
Mais moi je ne veux pas, et Jésus non plus, que tu perdes la paix. Cherche en tout la Volonté Divine, et ton être deviendra une prière continuelle en toute chose. Ce ne sont pas les mots qui forment la prière, mais notre union avec la Divine Volonté, et alors tout est sacré, est saint, est prière en nous. Et puis, la paix est l’œil de nos actes, donc, il nous indiquera comment aimer Jésus et le faire aimer.
Don Benedetto t’échange ses vœux et te bénit. Prie pour moi, j’en ai tant besoin ! Je te laisse enfermée dans le Fiat. Fais-en sorte de ne jamais en sortir et je prie le cher Enfant de te bénir.
Très affectueusement, ta tante,
La petite fille de la Divine Volonté
Corato, 25-12-1935