12. A une religieuse
J.M.J.A.-Fiat !!!
In Voluntate Dei.D.G.
Ma bonne et Révérende Mère,
Le Révérend Père P. m’a fait lire la lettre que vous lui avez envoyée et m’a prié de vous écrire quelques paroles pour vous remonter. Mais que devrais-je vous dire ? Ma ritournelle habituelle, perdons-nous dans le Fiat Divin et en Lui nous trouverons la force, la lumière qui en investissant notre langue, rendra muets ceux qui nous écoutent, qui sentant en elle la force de la vérité, se plieront à vous écouter et à mettre fin à une tempête qui dure depuis si longtemps.
Ma Mère, vous ne devez pas vous préoccuper d’un caractère si changeant, ni trop en tenir compte ; pauvre, quelle faiblesse, il change à chaque son de cloche. A Rome, il était avec vous, en allant à Messine avec eux ; mais il changera facilement de nouveau, et s’il ne change pas N. Seigneur s’en servira par d’autres moyens. Donc ne perdez jamais la paix en ces circonstances, parce que la tempête passera, tout se termine ici-bas, mais la paix ne finit pas, au contraire c’est le carrosse qui nous porte au Ciel et y reste avec nous, comme héritage des fils de notre Père Céleste. Bien plus que la paix, c’est la cloche qui sonne continuellement pour appeler en nous la vie du Fiat Divin.
J’aime beaucoup les trois conseils du P. di Costa : prenez soin de les suivre. Qui sait ce que disposera N. Seigneur. Donc prions, espérons et abandonnons tout dans le Vouloir Divin.
Je me recommande instamment à vos prières et en vous laissant dans le Vouloir Divin je vous embrasse et vous dis
Votre servante très dévouée
Luisa Piccarreta
Corato, 9-2-1929