Mardi 18 avril 2023 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’Évangile de Jean 3, 7b-15
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Il vous faut naître d’en haut. Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. » Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? » Jésus lui répondit : « Tu es un maître qui enseigne Israël et tu ne connais pas ces choses-là ? Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses du ciel ? Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. » 

 

Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses du ciel ? Jn 3,12
Ma fille, lorsque Je vins sur la terre, les créatures ignoraient tout des choses du Ciel.

 

Le livre du Ciel Tome 19, 28 Mars 1926
Ma fille, lorsque Je vins sur la terre, les créatures ignoraient tout des choses du Ciel et, si j’avais parlé du FIAT et de la vraie vie en Lui, elles auraient été incapables de le comprendre ne connaissant pas le chemin qui mène à Moi ; il s’agissait, pour la plupart, de boiteux, d’aveugles, d’infirmes et Je dus descendre sous l’aspect de mon Humanité qui couvrait ce FIAT, fraterniser avec eux, me rapprocher de tous pour pouvoir enseigner les premiers rudiments : l’abc du FIAT Suprême ; tout ce que Je transmis, fis et pâtis, n’eut le but que de préparer la voie, le Règne, la domination de ma Volonté. C’est courant, dans l’accomplissement de nos œuvres, de débuter par des choses mineures, en tant qu’acte préparatoire aux choses majeures, ne fis-Je pas pareil avec toi? Au début, Je ne te parlai évidemment pas du principe du FIAT Divin ni de la hauteur, la sainteté que Je souhaitais te faire atteindre
dans ma Volonté, ni en te faisant aucun mot concernant la haute mission à laquelle Je t’appelais, mais Je te tins comme une petite fille à qui Je m’amusais à apprendre l’obéissance, l’amour de la souffrance, le détachement envers tous, la mort de ton ego, et toi étant consentante, Je me réjouissais de la place que mon FIAT allait pouvoir
occuper en toi ainsi que les enseignements sublimes appartenant à ma Volonté. Ce fut de même dans la Rédemption, la finalité étant que le FIAT puisse à nouveau régner dans la créature comme au moment où elle sortit de nos mains créatrices. Nous ne sommes pas pressés dans l’exécution de nos œuvres, car nous avons à notre
disposition non seulement les siècles mais toute l’éternité ; nous allons doucement, tout en sortant vainqueurs; d’abord nous préparons et ensuite nous agissons et le fait que Je sois remonté au Ciel n’a rien enlevé à ma puissance d’avant sur terre, elle est toujours inchangée, aussi bien dans le Ciel que sur la terre ; n’ai-Je pas appelé et choisi ma Mère depuis ma Céleste Patrie ? J’ai fait de même pour toi en t’appelant et te choisissant avec autant de puissance, à laquelle personne ne peut résister, pour mon FIAT ; j’irai même plus loin en te disant que pour l’obtenir tu disposes de plus de moyens, bien plus importants que ceux que ma Mère chérie eut à sa portée, par conséquent, toi, tu es plus heureuse car Elle n’eut pas le soutien de sa mère ni de ses agissements pour le désiré
Rédempteur, mais uniquement la suite des actes des prophètes, des patriarches, des bons de l’Ancien Testament et des grands biens prévus par la venue du futur Rédempteur.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
« Je vais te confier le véritable secret. Eux, ils ont su renaître, avec un esprit nouveau, libre de toute chaîne, vierge de toute idée. C’est ainsi qu’ils ont compris Dieu. A moins de renaître, on ne peut voir le Royaume de Dieu, ni croire en son Roi.
       – Comment quelqu’un peut-il renaître s’il est déjà adulte ? Une fois sorti du sein maternel, l’homme ne peut jamais plus y rentrer. Tu fais peut-être allusion à la réincarnation à laquelle croient beaucoup de païens ? Mais non. Tu ne peux pas supposer cela. Et puis, ce ne serait pas rentrer dans le sein, mais reprendre une chair au-delà du temps. Par conséquent il ne s’agit pas de renaître maintenant. Comment ? Comment ?
       – Il n’y a qu’une seule existence pour la chair sur la terre et une seule vie éternelle de l’âme au-delà. Je ne parle pas en ce moment de la chair et du sang. Je parle de l’âme immortelle qui, par l’intermédiaire de deux choses, renaît à la vie : par l’eau et par l’Esprit. Mais la plus grande, c’est l’Esprit sans lequel l’eau n’est qu’un symbole. Celui qui s’est lavé avec l’eau doit se purifier ensuite avec l’Esprit et avec lui s’allumer et resplendir, s’il veut vivre dans le sein de Dieu ici-bas et dans le Royaume éternel. Car ce qui est engendré par la chair est et demeure chair, puis meurt après en avoir servi les désirs et les péchés. Mais ce qui est engendré par l’Esprit est esprit, et vit en revenant à l’Esprit qui l’a engendré, après l’avoir élevé à l’âge parfait. Le Royaume des Cieux ne sera habité que par des êtres parvenus à l’âge parfait de l’esprit. Ne t’étonne donc pas si je dis : “ Il faut que vous naissiez à nouveau. ” Ces disciples-ci ont su renaître. Le jeune a tué la chair et fait renaître son âme en plaçant son moi sur le bûcher de l’amour. Tout a été brûlé de ce qui était matière. Des cendres surgit sa nouvelle fleur spirituelle, tel un merveilleux tournesol qui sait s’orienter vers le Soleil éternel. Le vieux a mis la hache d’une honnête méditation aux pieds de sa vieille pensée, et a déraciné le vieil arbre en laissant seulement le bourgeon de sa bonne volonté, d’où il a fait naître sa nouvelle façon de voir. Maintenant, il aime Dieu avec un esprit nouveau et il le voit.
       Chacun a sa méthode pour parvenir au port. N’importe quel vent convient pour celui qui sait se servir de la voile. Vous entendez souffler le vent, et vous pouvez vous baser sur sa direction pour diriger la manœuvre. Mais vous ne pouvez dire d’où il vient, ni appeler celui qu’il vous faut. L’Esprit aussi appelle, il arrive en appelant et il passe. Mais seul celui qui est attentif peut le suivre. Comme un fils connaît la voix de son père, l’âme engendrée par l’Esprit connaît sa voix.
       – Comment cela peut-il se faire ?
       – Toi qui es maître en Israël, tu me le demandes ? Tu ignores ces choses ? On parle et on rend témoignage de ce qu’on sait et de ce qu’on a vu. Or je parle et je témoigne de ce que je sais. Comment pourras-tu jamais accepter ce que tu n’as pas vues, si tu n’acceptes pas le témoignage que je t’apporte ? Comment pourras-tu croire à l’Esprit, si tu ne crois pas à la Parole incarnée ? Je suis descendu pour remonter et entraîner à ma suite ceux qui sont ici-bas. Un seul est descendu du Ciel : le Fils de l’Homme. Et un seul montera au ciel avec le pouvoir de l’ouvrir : moi, le Fils de l’Homme. Rappelle-toi Moïse. Il a élevé un serpent dans le désert pour guérir ceux qui étaient malades en Israël. Quand je serai élevé, ceux que maintenant la fièvre de la faute rend aveugles, sourds, muets, fous, lépreux, malades, seront guéris et quiconque croira en moi aura la vie éternelle. Même ceux qui auront cru en moi auront cette heureuse vie.
       Ne baisse pas la tête, Nicodème. Je suis venu pour sauver, pas pour perdre. Dieu n’a pas envoyé son Fils unique dans le monde pour que ses habitants soient condamnés, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Dans le monde, j’ai trouvé tous les péchés, toutes les hérésies, toutes les idolâtries. Mais l’hirondelle qui vole rapidement au-dessus de la poussière peut-elle souiller son plumage ? Non. Elle n’apporte sur les tristes chemins de la terre qu’une virgule d’azur, une odeur de ciel. Elle lance un appel pour secouer les hommes, pour élever leur regard au-dessus de la boue et leur faire suivre son vol qui revient vers le ciel. Il en est ainsi de moi. Je viens pour vous emmener avec moi. Venez !… Celui qui croit au Fils unique n’est pas jugé. Il est déjà sauvé, car ce Fils parle au Père et dit : “ Celui-ci m’aime. ” Mais celui qui ne croit pas, il est inutile qu’il fasse des œuvres saintes. Il est déjà jugé car il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
        Quel est mon nom, Nicodème ?
       – Jésus.
       – Non. Sauveur. Je suis le Salut. Celui qui ne me croit pas, refuse son salut, il est déjà jugé par la justice éternelle. Et voici ce jugement : “ La lumière t’avait été envoyée, à toi et au monde, pour être pour vous le salut, mais toi et les autres hommes avez préféré les ténèbres à la lumière, parce que vous préfériez les œuvres mauvaises auxquelles vous étiez habitués, aux bonnes œuvres auxquelles il fallait s’attacher pour devenir saint. ” Vous avez haï la lumière parce que les malfaiteurs aiment les ténèbres pour commettre leurs crimes, et vous avez fui la lumière pour qu’elle ne vous révèle pas vos plaies cachées. Ce n’est pas spécialement à toi que je m’adresse, Nicodème. Mais c’est la vérité. Et la punition sera en proportion de la condamnation, pour l’individu et pour la collectivité.
       Quant à ceux qui m’aiment et mettent en pratique les vérités que j’enseigne, en naissant donc une seconde fois par une naissance plus réelle, je dis que, loin de craindre la lumière, ils s’en approchent, car cette lumière augmente celle par laquelle ils ont été primitivement éclairés. C’est une gloire réciproque qui réjouit Dieu en ses fils et eux à leur tour en leur Père. Non, les fils de la lumière ne craignent pas d’être illuminés. Au contraire, ils disent dans leur cœur et par leurs œuvres : “ Non pas moi : mais le Père, le Fils, l’Esprit ont accompli le bien en moi. A eux gloire pour l’éternité. ” Et, du haut du Ciel, l’éternel chant des Trois qui s’aiment dans leur parfaite unité répond : “ A toi, bénédiction pour l’éternité, car tu es un vrai fils de notre volonté. ” Jean, rappelle-toi ces paroles pour le moment où l’heure sera venue de les écrire. Nicodème, es-tu convaincu ? Tome 2 – ch 116.18