Lundi 17 avril 2023 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’Évangile de Jean 3, 1-8
Il y avait un homme, un pharisien nommé Nicodème ; c’était un notable parmi les Juifs. Il vint trouver Jésus pendant la nuit. Il lui dit : « Rabbi, nous le savons, c’est de la part de Dieu que tu es venu comme un maître qui enseigne, car personne ne peut accomplir les signes que toi, tu accomplis, si Dieu n’est pas avec lui. » Jésus lui répondit : « Amen, amen, je te le dis : à moins de naître d’en haut, on ne peut voir le royaume de Dieu. » Nicodème lui répliqua : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une deuxième fois dans le sein de sa mère et renaître ? » Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne sois pas étonné si je t’ai dit : il vous faut naître d’en haut. Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. »

 

Il vous faut naître d’en haut. Jn 3,3
Viens te concevoir avec moi afin de renaître avec moi à une vie nouvelle que ton Jésus t’apporte ;

 

Le livre du Ciel Tome 32, 12 mars 1933
Dans la Création comme dans la Rédemption, il n’existe pas d’actes passés et tous les actes sont en action et présents ; car pour l’Être suprême, le passé et l’avenir n’existent pas. De sorte que ton Jésus est toujours dans l’acte d’être conçu, de naître, de pleurer, de souffrir, de mourir et de ressusciter. Tous mes actes continuent d’assiéger chaque créature sans jamais s’arrêter, de la submerger d’amour et afin d’épancher l’ardeur de mon amour, je lui redis : « Vois, c’est uniquement pour toi que je descends du Ciel, que je suis conçu et que je viens au
monde, et toi, viens te concevoir avec moi afin de renaître avec moi à une vie nouvelle que ton Jésus t’apporte ; regarde-moi, je pleure pour toi, je souffre pour toi, aie pitié de mes larmes et de mes souffrances, souffrons ensemble pour que tu répètes ce que j’ai fait et que tu modèles ta vie sur la mienne afin que je puisse te dire: ‘Ce qui est à moi est à toi et tu es la reproductrice de ma vie.’ » Et si je meurs, je lui demande de mourir avec moi, mais non pour la faire mourir, mais afin qu’elle renaisse de la vie même de celui qui l’aime tant. C’est ainsi que ma vie
est continuellement répétée, car un amour passé ou futur ne me satisferait pas et ce ne serait ni l’amour ni la Rédemption d’un Dieu ; c’est l’acte présent qui a la vertu de blesser, de conquérir et de disposer la créature à offrir sa vie pour l’amour de celui qui est dans l’acte d’offrir sa vie pour elle. Mais il existe cependant une grande différence de la part des créatures : certaines m’écoutent et prennent comme un acte en action tout ce que nous avons fait, aussi bien dans la Création que dans la Rédemption ; elles forment leur vie avec nous et sentent couler
dans leurs actes nos actes divins et tout leur parle de Dieu. Par contre, d’autres les considèrent comme des choses du passé, elles n’en conservent que la mémoire et la mémoire ne forme en elles ni la vie divine ni l’héroïsme de la sainteté. Prends par conséquent les choses telles qu’elles sont réellement, toujours en acte, afin de toujours t’aimer
et de toujours m’aimer.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
– Me poses-tu cette question de toi-même ou d’autres t’envoient-ils pour me la poser ?
De moi-même, Seigneur. C’est pour moi un vrai tourment. Je subis une bourrasque : vents opposés et voix contraires. Pourquoi n’ai-je pas en moi, qui suis un homme mûr, cette certitude paisible que possède celui-ci, presque analphabète et tout jeune, qui lui met un tel sourire sur le visage, une telle lumière dans les yeux, un tel soleil dans le cœur ? Comment crois-tu, Jean, pour être si assuré ? Mon fils, apprends-moi ton secret, le secret qui te permet de savoir, voir et reconnaître le Messie en Jésus de Nazareth !»

Jean rougit comme une pivoine, puis il baisse la tête comme pour s’excuser de dire une chose si grande, et il répond simplement :

«En aimant.

– En aimant ! Et toi, Simon, qui es un homme probe au seuil de la vieillesse, toi qui es instruit et tellement éprouvé que tu es poussé à redouter partout la fourberie ?

– En méditant.

– En aimant ! En méditant ! Moi aussi, j’aime et je médite et je n’ai pas encore acquis cette certitude !»

 

 116.8 – Jésus lui répond vivement :

«Je vais te confier le véritable secret. Eux, ils ont su renaître, avec un esprit nouveau, libre de toute chaîne, vierge de toute idée. C’est ainsi qu’ils ont compris Dieu. À moins de renaître, on ne peut voir le Royaume de Dieu, ni croire en son Roi.

– Comment quelqu’un peut-il renaître s’il est déjà adulte ? Une fois sorti du sein maternel, l’homme ne peut jamais plus y rentrer. Tu fais peut-être allusion à la

réincarnation[22] à laquelle croient beaucoup de païens ?

 

    272> Mais non. Tu ne peux pas supposer cela. Et puis, ce ne serait pas rentrer dans le sein, mais reprendre une chair au-delà du temps. Par conséquent il ne s’agit pas de renaître maintenant. Comment ? Comment ?

– Il n’y a

qu’une seule existence pour la chair sur la terre et une seule vie éternelle de l’âme au-delà. Je ne parle pas en ce moment de la chair et du sang. Je parle de l’âme immortelle qui, par l’intermédiaire de deux choses, renaît à la vie : par l’eau et par l’Esprit. Mais la plus grande, c’est l’Esprit sans lequel l’eau n’est qu’un symbole[23]. Celui qui s’est lavé avec l’eau doit se purifier ensuite avec l’Esprit et avec lui s’allumer et resplendir, s’il veut vivre dans le sein de Dieu ici-bas et dans le Royaume éternel. Car ce qui est engendré par la chair est et demeure chair, puis meurt après en avoir servi les désirs et les péchés. Mais ce qui est engendré par l’Esprit est esprit, et vit en revenant à l’Esprit qui l’a engendré, après l’avoir élevé à l’âge parfait. Le Royaume des Cieux ne sera habité que par des êtres parvenus à l’âge parfait de l’esprit. Ne t’étonne donc pas si je dis : “Il faut que vous naissiez à nouveau.” Ces disciples-ci ont su renaître. Le jeune[24] a tué la chair et fait renaître son âme en plaçant son moi sur le bûcher de l’amour. Tout a été brûlé de ce qui était matière. Des cendres, surgit sa nouvelle fleur spirituelle, tel un merveilleux tournesol qui sait s’orienter vers le Soleil éternel. Le vieux[25] a mis la hache d’une honnête méditation aux pieds de sa vieille pensée, et a déraciné le vieil arbre en laissant seulement le bourgeon de sa bonne volonté, d’où il a fait naître sa nouvelle façon de voir. Maintenant, il aime Dieu avec un esprit nouveau et il le voit.

 

 116.9 – Chacun a sa méthode pour parvenir au port. N’importe quel vent convient pour celui qui sait se servir de la voile. Vous entendez souffler le vent, et vous pouvez vous baser sur sa direction pour diriger la manœuvre.

Mais vous ne pouvez dire d’où il vient, ni appeler celui qu’il vous faut. L’Esprit aussi appelle, il arrive en appelant et il passe. Mais seul celui qui est attentif peut le suivre. Comme un fils connaît la voix de son père, l’âme engendrée par l’Esprit connaît sa voix.      Tome 2, chapitre 116.