Mercredi 21 décembre 2022 - Missionnaires de la Divine Volonté

De l’Évangile de Luc 1, 39-45

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

Comment m’est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne auprès de moi ? Luc 1,43
Notre fille, nous te faisons le grand don de la vie du Fils-Dieu de sorte que tu en deviens propriétaire pour le donner à qui tu veux.

 

Le livre du Ciel Tome 34, 28 mai 1937
La vie dans le divin Vouloir continue et son amour est tel qu’il me cache dans sa lumière pour que je ne voie, ne sente et ne touche que sa très sainte Volonté. La céleste Mère m’a fait ce matin une douce et chère surprise. Après avoir reçu la sainte Communion, elle m’a fait voir intérieurement qu’elle était en harmonie avec l’Enfant Jésus. Elle le tenait bien serré contre son cœur maternel en le couvrant de ses bras, de sorte que pour le regarder avec mon petit amour, j’ai dû m’abandonner entre les bras de notre céleste Mère afin d’être en harmonie avec eux et de pouvoir aimer comme Jésus et notre Maman Reine aimaient. Oh ! Comme ils étaient heureux de voir que je voulais vivre avec eux ; et la Reine souveraine, toute bonté et tendresse, me dit : Ma chère fille, tu dois savoir que je suis la porteuse de Jésus. C’est un don que m’a confié l’Être suprême, et lorsqu’il fut certain que je possédais la grâce, l’amour, la puissance et la Divine Volonté elle-même pour le protéger, le défendre et l’aimer, l’Être suprême m’a fait le don du Verbe éternel qui s’est incarné dans mon sein, et il m’a dit : Notre fille, nous te faisons le grand don de la vie du Fils-Dieu de sorte que tu en deviens propriétaire pour le donner à qui tu veux. Prends soin de lui,
défends-le, ne le laisse jamais seul avec ceux à qui tu le donnes afin que s’ils ne l’aiment pas, tu puisses faire réparation s’il est offensé. Tu veilleras à ce qu’il ne manque de rien en matière de sainteté et de pureté. Sois attentive. Il est le plus grand don que nous puissions te faire et nous te donnons le pouvoir de le donner autant de fois que tu voudras à ceux qui voudront recevoir et posséder ce grand don. Ce Fils est à moi, il est mon don et je connais son secret amoureux, ses angoisses, ses désirs au point qu’il en arrive à me dire avec des sanglots : « Maman, donne-moi aux âmes, je veux des âmes. » Je veux ce qu’il veut. Je peux dire que je soupire et pleure avec lui parce que je veux que tous possèdent mon Fils, mais je dois mettre en sécurité la vie du grand don que Dieu m’a confié.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
À peine à l’intérieur, Marie dit :
« Je suis Marie, la fille d’Anne et de Joachim, de Nazareth, la cousine de vos maîtres. »
Le vieillard s’incline et salue, puis il crie :
« Sarah, Sarah ! »
Et il rouvre le portail pour prendre l’âne resté à l’extérieur car Marie, pour se libérer de la femme importune, s’est glissée à l’intérieur aussi vite que possible, et le jardinier, aussi rapide qu’elle, a fermé la grille au nez de la commère. Tout en faisant entrer l’âne, il dit :
« Ah, il y a dans cette maison un grand bonheur et un grand malheur ! Le Ciel a accordé un enfant à la femme stérile, que le Très-Haut en soit béni ! Mais, il y a sept mois, Zacharie est revenu de Jérusalem muet. Il se fait comprendre par signes ou en écrivant. Peut-être l’aurez-vous appris ? Ma maîtresse a tellement désiré votre présence pour partager avec vous ces joies et ces peines ! Elle ne cessait de parler de vous à Sarah et disait : “ Si j’avais ma petite Marie à mes côtés ! Si elle était encore au Temple ! J’aurais envoyé Zacharie la chercher. Mais voilà, le Seigneur a voulu qu’elle devienne la femme de Joseph de Nazareth. Elle seule pouvait me réconforter d’une telle peine et m’aider à prier Dieu, parce qu’elle est très bonne. Au Temple, tout le monde la pleure. Lors de la dernière fête, lorsque, avec Zacharie, je suis allée pour la dernière fois à Jérusalem remercier Dieu de m’avoir donné un enfant, j’ai entendu ses maîtresses me dire : ‘ Le Temple semble privé de la présence des chérubins de la Gloire depuis que la voix de Marie ne résonne plus entre ces murs. ’ ” Sarah ! Sarah ! Ma femme est un peu sourde, mais viens, viens, je te conduis moi-même. »
A la place de Sarah, c’est une femme très âgée qui apparaît en haut d’un escalier qui flanque un côté de la maison. Déjà toute ridée, elle a les cheveux très grisonnants ; ils ont dû être très noirs, parce que ses cils et ses sourcils le sont encore. D’ailleurs, le teint de son visage le confirme. Contrastant étrangement avec son évidente vieillesse, sa grossesse est déjà fort visible, et cela en dépit de ses vêtements amples et dénoués. Elle regarde en s’abritant les yeux de la main. Dès qu’elle reconnaît Marie, elle lève les bras au ciel avec un “ Oh ! ” étonné et joyeux et se précipite aussi vite qu’elle le peut vers Marie. Marie elle aussi, qui marche toujours si calmement, court maintenant, agile comme un faon, et arrive au pied de l’escalier en même temps qu’Elisabeth. C’est avec de chaleureuses effusions qu’elle reçoit sur son cœur sa cousine, qui pleure de joie en la voyant.
Elles restent embrassées un instant, puis Elisabeth se dégage en poussant un cri où se mêlent douleur et joie et porte la main sur son gros ventre. Elle penche la tête, pâlit et rougit alternativement. Marie et le serviteur tendent les mains pour la soutenir, parce qu’elle vacille comme si elle se sentait mal.
Mais après être restée une minute comme recueillie sur soi, Elisabeth lève un visage tellement radieux qu’elle en paraît rajeunie, elle contemple Marie en souriant avec vénération comme si elle voyait un ange, puis s’incline en une profonde salutation en disant :
« Bénie es-tu entre toutes les femmes ! Béni est le fruit de ton sein ! (elle le dit bien comme ça : en deux phrases bien séparées). Comment m’est-il donné que vienne à moi, qui suis ta servante, la Mère de mon Seigneur ? Car, vois-tu, dès l’instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en mon sein et, lorsque je t’ai embrassée, l’Esprit du Seigneur m’a révélé une très haute vérité au fond de mon cœur. Bienheureuse es-tu d’avoir cru qu’à Dieu tout est possible, même ce qui paraît impossible à l’esprit humain ! Bienheureuse es-tu, car ta foi permettra l’accomplissement de ce qui t’a été prédit par le Seigneur et ce qui a été prédit aux prophètes pour notre époque ! Bienheureuse es-tu pour le Salut que tu engendres à la descendance de Jacob ! Bienheureuse es-tu pour avoir apporté la Sainteté à mon fils car, je le sens, il bondit de joie dans mon sein comme un chevreau ! C’est qu’il se sent délivré du poids de la faute, appelé à être le Précurseur, sanctifié dès avant la Rédemption par le Saint qui grandit en toi ! Tome 1 – ch 21.3