Mardi 9 août 2022 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’Évangile de Matthieu 25, 1-13
Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Mt 25,10
Tu dois savoir que le besoin le plus urgent de notre Être suprême est la compagnie de la créature.
Celle qui vit dans notre Volonté nous accompagne toujours.

 

Le livre du Ciel Tome 35, 6 décembre 1937
Celle qui vit dans notre Volonté nous donne le champ pour de nouvelles œuvres et fait jaillir plus fortement notre amour. Incapable de le contenir, nous déversons de nouvelles mers d’amour pour aimer la créature et être aimés. Oh ! combien nous l’aimons. Tu dois savoir que le besoin le plus urgent de notre Être suprême est la compagnie de la créature. Nous ne voulons pas être le Dieu isolé, ni garder la créature loin de nous –l’isolement n’a jamais
produit ni grandes œuvres ni bonheur. La compagnie donne naissance au bien et fait surgir les plus belles oeuvres à la lumière. C’est pourquoi nous avons créé tant de choses : avoir ainsi l’occasion de sa compagnie très souvent pour autant de choses créées. Et comme nous sommes toujours dans l’acte de faire ce que nous avons fait une fois, celle qui vit dans notre Volonté nous accompagne toujours ; elle reçoit notre acte créateur et nous recevons la gloire et le retour de l’amour créé. Par conséquent, nous lui gardons compagnie dans les célestes sphères, dans
le soleil qui brille, dans le vent qui souffle, dans l’air que tous respirent, dans le murmure de la mer –partout et en tout lieu elle nous suit, elle nous défend et nous retourne l’amour. Elle ne peut pas vivre sans nous – sans nous aimer, et nous ne pouvons pas être sans elle, aussi –jaloux, nous la gardons serrée contre notre sein divin. Puis il ajouta : La compagnie de la créature nous est si chère que nous formons avec elle notre récréation ; nous formons les plus importantes décisions pour notre gloire et le bien des générations humaines ; nous accomplissons nos desseins en sa compagnie. Notre amour s’élève à une vie nouvelle et continue à trouver de nouveaux stratagèmes d’amour et de nouvelles surprises afin d’enchaîner la créature à notre amour –toujours et de plus en plus. Sans sa compagnie, en qui pourrions-nous nous épancher ? Sur qui pourrions-nous former nos desseins ? Où pourrions-nous placer notre amour toujours renaissant ? Sans la compagnie de la créature, nos biens seraient déprimés, incapables de donner vie à ce que nous voulons faire par amour pour les créatures. Tu vois alors combien est
nécessaire sa compagnie à notre amour, à nos œuvres à l’accomplissement de notre Volonté.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Et maintenant, écoutez la leçon à tirer de cette parabole.
       Je vous ai dit au début que le Royaume des Cieux est la maison des noces qui s’accomplissent entre Dieu et les âmes. Tous les fidèles sont appelés aux noces célestes, car Dieu aime tous ses enfants. Les uns plus tôt, les autres plus tard, tous parviennent au moment des noces, et c’est un sort heureux que d’y être arrivé. Mais écoutez encore : vous savez que les jeunes filles considèrent comme un honneur et une chance d’être appelées comme servantes autour de l’épouse. Voyons dans notre cas ce que représentent les personnages et vous comprendrez mieux.
       L’Epoux, c’est Dieu. L’épouse, c’est l’âme d’un juste qui, après avoir passé le temps des fiançailles dans la maison du Père, c’est-à-dire sous la protection de la doctrine de Dieu et dans l’obéissance à cette doctrine, en vivant selon la justice, est amenée dans la maison de l’Epoux pour les noces. Les servantes-vierges sont les âmes des fidèles qui, grâce à l’exemple laissé par l’épouse, cherchent à arriver au même honneur en se sanctifiant. Pour l’épouse, le fait d’avoir été choisie par l’époux à cause de ses vertus, est en effet le signe qu’elle était un exemple vivant de sainteté.
       Les vierges portent des vêtements blancs, propres et frais, ainsi qu’un voile blanc, et sont couronnées de fleurs. Elles tiennent dans leurs mains des lampes allumées. Les lampes sont bien nettoyées, avec la mèche nourrie de l’huile la plus pure afin qu’elle ne soit pas malodorante.
       En vêtements blancs. La justice pratiquée avec fermeté donne des vêtements blancs et bientôt viendra le jour où ils seront parfaitement blancs, sans même le plus lointain souvenir d’une tache, d’une blancheur surnaturelle, d’une blancheur angélique.
       En vêtements propres. Il faut, par l’humilité, garder ses vêtements toujours propres. Il est bien facile de ternir la pureté du cœur, et celui qui n’a pas le cœur pur ne peut voir Dieu. L’humilité est comme une eau qui lave. L’humble, parce que son œil n’est pas obscurci par la fumée de l’orgueil, s’aperçoit tout de suite qu’il a terni son vêtement. Il court vers son Seigneur et lui dit : “ J’ai perdu la netteté de mon cœur. Je pleure pour me purifier. Je pleure à tes pieds. Et toi, mon Soleil, blanchis mon vêtement par ton pardon bienveillant, par ton amour paternel ! ”
       En vêtements frais. Ah ! La fraîcheur du cœur ! Les enfants la possèdent par un don de Dieu. Les justes la possèdent par un don de Dieu et par leur propre volonté. Les saints la possèdent par un don de Dieu et par une volonté allant jusqu’à l’héroïsme. Mais les pécheurs, dont l’âme est en loques, brûlée, empoisonnée, salie ne pourront-ils donc jamais plus avoir un vêtement frais ? Oh si ! Ils le peuvent. Ils commencent à recouvrer cette innocence à partir du moment où ils se regardent avec mépris, ils l’augmentent quand ils ont décidé de changer de vie, et ils la perfectionnent quand, par la pénitence, ils se lavent, se désintoxiquent, se soignent, refont leur pauvre âme. D’une part grâce à l’aide de Dieu, qui ne refuse pas ses secours à qui demande son aide sainte, d’autre part par leur propre volonté portée à un degré qui dépasse l’héroïsme — car en eux il n’y a pas lieu de protéger ce qu’ils possèdent, mais de reconstruire ce qu’ils ont abattu, ce qui nécessite le double d’effort, si ce n’est même trois fois, sept fois plus —, enfin par une pénitence inlassable, implacable à l’égard du moi qui était pécheur, ils ramènent leur âme à une nouvelle fraîcheur d’enfant, rendue précieuse par l’expérience qui fait d’eux des maîtres pour ceux qui autrefois étaient comme eux, c’est-à-dire pécheurs.
       En voiles blancs. L’humilité ! J’ai dit : “ Quand vous priez ou faites pénitence, faites en sorte que le monde ne s’en aperçoive pas. ” Dans les livres sapientiaux, il est écrit : “ Il n’est pas bien de révéler le secret du Roi. L’humilité est le voile blanc que l’on met pour le défendre sur le bien que l’on fait et sur celui que Dieu nous accorde. Il ne faut pas se glorifier de l’amour privilégié que Dieu nous accorde, ni rechercher une sotte gloire humaine. Ce don serait retiré sur-le-champ. Mais que le cœur chante intérieurement à son Dieu : “ Mon âme te glorifie, Seigneur… parce que tu as tourné les yeux vers la bassesse de ta servante. ” »
       Jésus s’arrête un instant et jette un regard vers sa Mère qui rougit sous son voile et s’incline profondément comme pour remettre en place les cheveux de l’enfant assis à ses pieds, mais en réalité pour cacher l’émotion de son souvenir…
       « Couronnée de fleurs. L’âme doit tresser sa guirlande quotidienne d’actes vertueux, car, en présence du Très-Haut, il ne doit rien rester de vicieux et il convient de ne pas avoir l’aspect négligé. Guirlande quotidienne, ai-je dit, car l’âme ne sait pas quand Dieu (l’Epoux) lui apparaîtra pour lui dire : “ Viens. ” Il ne faut donc pas se lasser de renouveler la couronne. N’ayez pas peur. Les fleurs perdent leur fraîcheur, mais les fleurs des couronnes vertueuses ne la perdent pas. L’ange de Dieu, que chaque homme a auprès de lui, recueille ces guirlandes quotidiennes et les apporte au Ciel ; là, elles serviront de trône au nouveau bienheureux quand son âme entrera comme épouse dans la maison nuptiale.
       Elles tiennent leurs lampes allumées, à la fois pour honorer l’Epoux et pour se guider en chemin. Comme la foi est brillante et quelle douce amie elle est ! Elle donne une flamme qui rayonne comme une étoile, une flamme joyeuse car elle a une certitude sereine, une flamme qui rend lumineux jusqu’à l’instrument qui la porte. Même le corps de l’homme que nourrit la foi semble, dès cette terre, devenir plus lumineux et plus spirituel, exempt d’un vieillissement précoce. Car celui qui a la foi se laisse guider par les paroles et les commandements de Dieu pour parvenir à posséder Dieu, sa fin ; c’est pourquoi il fuit toute corruption, il n’a ni trouble, ni peur, ni remords, il n’est pas obligé de faire des efforts pour se rappeler ses mensonges ou pour cacher ses mauvaises actions, et il se garde beau et jeune de la belle incorruptibilité des saints. Une chair et un sang, une âme et un cœur purs de toute luxure pour conserver l’huile de la foi, pour donner une lumière sans fumée. Une volonté constante pour nourrir toujours cette lumière.
       La vie de chaque jour avec ses déceptions, ses constatations, ses contacts, ses tentations, ses frictions, tend à diminuer la foi. Non ! Cela ne doit pas se produire. Allez chaque jour aux sources de l’huile suave, de l’huile de la sagesse, de l’huile de Dieu. Une lampe peu alimentée peut s’éteindre au moindre souffle, elle peut être éteinte par la lourde rosée de la nuit. La nuit… L’heure des ténèbres, du péché, de la tentation vient pour tous. C’est la nuit de l’âme. Mais si elle se remplit, elle-même, de foi, sa flamme ne peut être éteinte par les vents du monde ni par le brouillard de la sensualité.
       Pour conclure, vigilance, vigilance, vigilance. L’imprudent qui ose dire : “ Oh ! Dieu viendra à un moment où j’aurai encore la lumière en moi ”, qui se met à dormir au lieu de veiller, à dormir dépourvu de ce qu’il faut pour se lever promptement au premier appel, qui attend le dernier moment pour se procurer l’huile de la foi ou la mèche résistante de la bonne volonté, court le risque de rester dehors à l’arrivée de l’Epoux. Veillez donc avec prudence, avec constance, avec pureté, avec confiance pour être toujours prêts à l’appel de Dieu, car en réalité vous ne savez pas quand il viendra. Tome 3 – ch 206.4