NOTRE DAME DE GUADELOUPE - Missionnaires de la Divine Volonté

Homélie de samedi 12 Décembre: Mt 17, 10-13

La Reine porteuse de Jésus, le grand Don qui lui a été confié. La mission qu’elle avait reçue de l’Être Suprême.
La Vie dans le Divin Vouloir continue et son Amour est tel qu’Il me cache dans sa Lumière pour que je ne voie, ne sente et ne touche que sa très Sainte Volonté. La Céleste Mère m’a fait ce matin une douce et chère surprise. Après avoir reçu la Sainte Communion, elle m’a fait voir intérieurement qu’elle était en harmonie avec l’Enfant Jésus. Elle le tenait bien serré contre son Cœur Maternel en le couvrant de ses bras, de sorte que pour Le regarder avec mon petit amour, j’ai dû m’abandonner entre les bras de notre Céleste Mère afin d’être en harmonie avec eux et de pouvoir aimer comme Jésus et notre Maman Reine aimaient. Oh! Comme ils étaient heureux de voir que je voulais vivre avec eux; et la Reine Souveraine, toute bonté et tendresse, me dit :
Ma chère fille, tu dois savoir que je suis la porteuse de Jésus. C’est un Don que m’a confié l’Être Suprême, et lorsqu’Il fut certain que je possédais la Grâce, l’Amour, la Puissance et la Divine Volonté Elle-même pour Le protéger, Le défendre et l’aimer, l’Être Suprême m’a fait le Don du Verbe Éternel qui s’est incarné dans mon Sein, et Il m’a dit : Notre fille, nous te faisons le grand Don de la Vie du Fils-Dieu de sorte que tu en deviens propriétaire pour Le donner à qui tu veux. Prends soin de Lui, défends-le, ne Le laisse jamais seul avec ceux à qui tu Le donnes afin que s’ils ne l’aiment pas, tu puisses faire réparation s’Il est offensé. Tu veilleras à ce qu’Il ne manque de rien en matière de Sainteté et de Pureté. Sois attentive. Il est le plus grand Don que Nous puissions te faire et Nous te donnons le pouvoir de Le donner autant de fois que tu voudras à ceux qui voudront recevoir et posséder ce grand Don. Ce Fils est à moi, il est mon Don et je connais son Secret amoureux, Ses angoisses, Ses désirs au point qu’il en arrive à me dire avec des sanglots : « Maman, donne-Moi aux âmes, Je veux des âmes. » Je veux ce qu’Il veut. Je peux dire que je soupire et pleure avec Lui parce que je veux que tous possèdent mon Fils, mais je dois mettre en sécurité la Vie du grand Don que Dieu m’a confié.
Par conséquent, s’Il descend dans les cœurs Sacramentellement, je descends avec Lui pour garantir mon Don. Je ne peux pas laisser seul mon pauvre Fils qui n’aurait pas sa Maman avec Lui lorsqu’Il est si maltraité. Certains ne lui disent même pas un Je t’aime qui vient du cœur, et c’est moi qui dois l’aimer. D’autres Le reçoivent de façon distraite sans penser au grand Don qu’ils reçoivent, et je me penche vers Lui pour qu’Il ne sente pas leurs distractions et leur froideur. Certains en arrivent à Le faire pleurer et je dois calmer Ses pleurs en faisant de doux reproches à la créature afin de ne pas Le faire pleurer pour moi. Combien de scènes émouvantes se produisent dans les cœurs qui Le reçoivent Sacramentellement. Ce sont des âmes qui ne se contentent pas de l’aimer et je leur donne mon amour avec le Sien pour qu’ils n’en fassent qu’un seul. Ce sont des scènes du Paradis. Les Anges eux-mêmes en sont ravis, et nous sommes encouragés par les souffrances que les autres créatures nous ont données.
Mais qui est capable de tout dire? Je suis la porteuse de Jésus et Il ne veut pas partir sans moi, si bien que lorsque le prêtre est prêt de prononcer les Paroles de la Consécration sur la Sainte Hostie, je fais des ailes de mes Mains Maternelles pour qu’Il descende dans mes Mains, pour Le consacrer et afin qu’Il ne soit pas touché par des mains indignes, je lui fais sentir mes Mains qui Le défendent et Le recouvrent de mon amour.
Mais ce n’est pas encore assez. Je veille toujours afin de voir s’ils veulent mon Fils, si bien que si un pécheur se repent de ses péchés graves et que la lumière de la grâce se lève dans son cœur, je lui apporte immédiatement Jésus qui le confirme avec son pardon, et je pense à tout ce dont il a besoin pour conserver ce cœur converti. Je suis la porteuse de Jésus parce que je possède en moi le Royaume de sa Divine Volonté. Il me révèle à qui Il veut, et je cours et vole pour l’apporter sans pour autant Le quitter. Je ne suis pas seulement celle qui porte, mais qui regarde et écoute ce qu’Il fait et dit aux âmes.
Vol 34, 28 mai 1937