PREMIER RECUEIL - Missionnaires de la Divine Volonté
70. A sœur Remigia
J.M.J.
Fiat!- In Voluntate Dei !
Ma bonne fille, sœur Remigia,
Merci de ta petite lettre ; elle m’a fait très plaisir. Que le cher Jésus te récompense en formant sa Vie en toi. Mais il faut beaucoup d’attention : avant tout tu dois chercher à avoir les aliments nécessaires pour alimenter et faire grandir le cher Jésus. Le premier aliment nécessaire est la paix. L’inquiétude n’est pas la nourriture faite pour Jésus . La paix forme le jour et convertit tout ce que nous faisons en amour. Avec cela nous formons une matière abondante et divine pour former, alimenter et faire grandir Jésus. Formez les matières nécessaires, le Vouloir Divin investit et forme la Vie de sa Volonté. Oh, comme il est content alors ! Jésus trouve en nous sa Volonté qui L’aime, Le courtise, Lui fait la fête. Et alors, qu’arrive-t-il, ma fille ? Notre respiration, notre battement de cœur en mouvement sont la respiration et le battement de cœur en mouvement de Jésus. Nous subissons sa Vie, nous en faisons un modèle, et tous nos actes sont modelés par la Vie de Jésus.
Donc, sois attentive, aime la paix et tout te sourira, Jésus Lui-même aussi. Voici mon souhait pour le saint Noël : sois bonne, deviens sainte, fais que toutes les choses soient pour toi Volonté de Dieu. Avec cela, ayant en ton pouvoir un Vouloir Divin, que pourras-tu faire de beau et de bon ? Tout. Prie pour moi, et en te laissant dans les ondes éternelles de Vouloir Divin, je me dis ta tante pleine d’affection
Luisa, la petite fille de la Divine Volonté
Corato, décembre 1938
  1. A sœur Clara
    In Voluntate Dei !
    Ma bonne fille dans le Vouloir Divin,
    (…) Mais moi, comme mère qui aime sa fille, je veux voir ma fille grandir dans la Divine Volonté. Comme vous serez heureuse et comme le cher Jésus sera content ! Vous serez son chouchou.
    Voulez-vous savoir comment on grandit dans le FIAT ? En L’appelant dans tout ce que vous faites, que ce soit une chose naturelle ou spirituelle. Parce que tout est de la Divine Volonté. Donc, Elle veut aimer avec vous et, si vous L’appelez, elle vous donne son Amour , le met en votre pouvoir pour se faire aimer, Elle vous donne sa sainteté pour que vous deveniez sainte, la lumière pour vous faire connaître vos faiblesses, vos misères, vos passions, et les faire disparaître afin qu’elles n’aient plus vie en vous, mais seulement en sa Volonté, qui étend et forme sa vie dans votre petit acte… Si vous faites cela, elle se sentira Reine dans ma fille éloignée, mais Reine opérante. Vous Lui donnerez beaucoup à faire et ce que vous ferez, Elle le fera. Elle ne vous laissera pas un instant, mieux, elle formera votre respiration, votre battement de cœur, votre mouvement, votre pas et, même en dormant, elle formera votre respiration et se reposera avec vous. Tout son contentement sera de se sentir Reine et Mère de sa fille et mienne…
    Donc, ma très chère fille, soyez attentive, écoutez le cher Jésus qui vous parle au cœur. Combien de rappels ne vous fait-il pas ? Combien de grâce et de douceur divine ne vous fait-il pas sentir ?
    Savez-vous pourquoi il veut avoir confiance en vous ? Il veut vous donner le devoir le plus grand, de faire de vous -même, une vraie fille de sa Volonté. Quand vous sentirez en vous sa Vie, vous sentirez le besoin de la faire connaître aux autres… Donc, dites au cher Jésus, de tout votre cœur, que vous voulez vivre dans son Vouloir, que vous ne voulez connaître rien d’autre que sa Volonté . Lui vous prendra au mot et fera ce qu’il faut. Et, oh, quelle transformation vous sentirez en vous ! Vous sentirez une paix pérenne, un amour qui ne cesse jamais, une force divine. En un mot, vous vous sentirez unie à Jésus, qui fera le rôle d’acteur et de spectateur pour jouir de ce que vous ferez avec Lui.
    Ma bonne fille, je vous ai écrit pour vous contenter et contenter Jésus, afin que vous grandissiez et restiez dans le Vouloir Divin. Et, bien que lointaine, vous formerez ma joie d’avoir une fille qui vit et grandit dans le Vouloir Divin.
    Maintenant, je suis contente que vous laissiez mon travail pour le travail d’autel de Padre Pio. Comme il est beau de penser que nos travaux servent à Jésus !
    Je me recommande à vos prières et je vous laisse dans le centre du Fiat Divin pour recevoir sa Vie continuelle, ses baisers amoureux, ses embrassements si forts que vous ne pourrez plus descendre de ses genoux paternels. Vous serez dans ses bras comme un petit enfant, pour recevoir la nourriture de sa Volonté de de son Amour.
    Devenez vite sainte, et en vous envoyant la salutation du Fiat, je me dis très affectueusement vôtre,
    La petite fille de la Divine Volonté
    Corato, 2-1-1939
  2.  A Madame De Regibus, Turin
    In Voluntate Dei !
    Ma bonne fille dans le Vouloir Divin,
    Pardonnez mon retard à vous répondre. J’étais vraiment soucieuse et j’éprouve encore le besoin d’avoir des nouvelles de P. Beda*, mais Fiat !… Cela arrive presque toujours ainsi, en ce monde qui fuit les pauvres humiliés. Fiat. Nous sommes sur le bûcher et nous brûlons en holocauste pour ce Fiat, auquel nous devons donner notre vie. Pour cela, Il forme ma cachette, mon refuge, ma force. Comment peut-on vivre sans un Vouloir si saint ? Ce serait vivre sans respiration, sans mouvement, sans le principe pour lequel nous sommes créés, ce serait vouloir marcher sans terre sous les pieds. Mon Jésus, ma Maman, libérez-moi d’un malheur si grand !
    Donc, soyons attentifs ! Ne donnons pas à notre cher Jésus cette douleur de vivre sans la vie du Fiat Suprême. Elle est notre vie, entière et toujours nôtre, ne la mettons pas de côté, vivons ensemble, faisons-la respirer et se mouvoir en nous, ne perdons pas la graine que nous avons acquise en lisant à peine les petites gouttes d’un Vouloir si saint, mais avec nos actes répétés arrosons-Le, afin de faire grandir sa Vie belle et luxuriante dans notre âme.
    Pour nous, c’est un devoir sacrosaint de vivre dans le Vouloir Divin. Personne ne peut nous en empêcher. Et si nous ne le faisons pas, nous traînerons dans le bien et la vraie sainteté sera loin de nous.
    A mon tour, je vous présente mes vœux, que le Vouloir Divin fasse de vous et Lui, un seul acte de sa Volonté. Alors vous comprendrez quelle est notre douleur et celle du Fiat, de ne pas pouvoir s’ouvrir un chemin en se faisant connaître. Comme vous aimeriez une lettre du bon P. Beda ! Combien de réconfort elle apporterait à nos âmes, déchirées sous le pressoir d’une douleur qui n’en finit pas !
    Priez et faites prier tout le monde : il s’agit de sauver la Vie de la Divine Volonté dans nos âmes. Je vous laisse dans le Vouloir Divin, si vous voulez être une grande sainte. Don Benedetto n’est pas très bien. Priez. Il vous bénit.
    Dans le centre du Vouloir Divin je me dis très affectueusement vôtre,
    La petite fille de la Divine Volonté
    Corato, 7-1-1939
    * Le P. Ludwig Beda, OSB. Kloster Andesch, Allemagne, s’est occupé des deux éditions allemandes de l’horloge de la Passion.