SAINT ANTOINE LE GRAND VERS 251-356. ERMITE ÉGYPTIEN QUI FUT LE PREMIER À ORGANISER LA VIE RELIGIEUSE. D’OÙ SON TITRE DE « PÈRE DES MOINES »
De l’Évangile de Marc 2, 1-12
Quelques jours après la guérison d’un lépreux, Jésus revint à Capharnaüm, et l’on apprit qu’il était à la maison. Tant de monde s’y rassembla qu’il n’y avait plus de place, pas même devant la porte, et il leur annonçait la Parole. Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes. Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, ils font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » Or, il y avait quelques scribes, assis là, qui raisonnaient en eux-mêmes : « Pourquoi celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? » Percevant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu’ils se faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements ? Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire à ce paralysé : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien lui dire : “Lève-toi, prends ton brancard et marche” ? Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre… – Jésus s’adressa au paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison. » Il se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient frappés de stupeur et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil. »
« Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements ? » Mc 2, 8
En quittant sa propre raison, on acquiert la Raison divine.
Le livre du Ciel Tome 3, 20 juin 1900
« Ma fille, ma fille, n’augmente pas la torture de mon Cœur. Elle est extrême, dans une lutte constante, parce que beaucoup me violentent sans arrêt. Les iniquités des hommes me font violence en provoquant ma Justice. Ils me forcent à les punir. Et, par le fait que ma Justice heurte mon Amour pour les hommes, mon Cœur est déchiré d’une manière tellement douloureuse que je me sens mourir. « Tu me fais violence toi aussi à chaque fois où, ayant pris connaissance des punitions que je donne, tu me forces à ne pas les donner. Sachant que tu ne peux pas faire autrement en ma présence et pour ne pas exposer mon Cœur à des luttes plus grandes, je m’abstiens de venir. Renonce à me violenter pour que je vienne : laisse-moi donner libre cours à ma fureur et cesse d’aggraver mes souffrances par tes interventions. Pour ce qui est du reste, sache que la plus sublime humilité exige de fuir tout raisonnement et de s’abîmer dans son néant. Si on fait ainsi, alors, sans trop s’en rendre compte, on se fond en Dieu. Cela amène l’union la plus intime entre l’âme et Dieu, le plus parfait amour pour Dieu et le plus grand avantage pour l’âme, Parce que, en quittant sa propre raison, on acquiert la Raison divine. En renonçant à tout regard sur elle-même, l’âme n’est pas intéressée à ce qui lui arrive Et elle parvient à un langage complètement céleste et divin.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus dit :
“L’incrédulité est une des grandes plaies de ce temps de malheur.
Vous ne croyez pas aux paroles de la Foi ou vous y croyez comme il vous plaît : d’une façon relative et que vous accommodez à votre mode de vie.
Vous ne croyez pas en Dieu avec simplicité et fermeté. Vous discutez, vous ergotez, vous mesurez avec vos mesures ce qui est infini et vous allez jusqu’à nier parce que vous ne savez pas expliquer.
Vous niez entièrement la puissance de Dieu, puisque vous n’admettez pas que Dieu puisse faire naître des saints même des pierres et donner la parole aux âmes muettes. Dieu fait ce qu’il veut et, pour confondre les orgueilleux, il se sert des petits et les fait grands, car il entre en eux et devient leur ‘tout’.
Vous niez le miracle. En fait, vous admettez les miracles qui vous arrangent. Quant aux autres, qui ne sont pas moins grands parce qu’ils sont spirituels, vous dites qu’ils sont impossibles. Et quoi ? Vous m’attribueriez des limitations ? Vous ai-je peut-être demandé des conseils ou votre approbation pour agir ? Vous ai-je demandé de l’aide ? Non. La bonne volonté de mes serviteurs me suffit pour susciter le miracle, que vous niez, de faire d’un rien mon serviteur. Je ne vous demande pas votre collaboration, ô pharisiens négateurs, et je n’en ai pas besoin.
Souvenez-vous-en et soyez moins incrédules et moins orgueilleux. Baissez votre tête orgueilleuse et permettez ainsi à votre esprit de s’élever. Voyant que vous croyez en lui avec humilité et ténacité, Dieu vous accordera le miracle de la transformation de votre cœur, plein d’obstacles humains, en un cœur reconsacré par la Foi.
N’ayez jamais peur de celui qui est un Père pour vous. Aimez-le et bénissez-le toujours, car il n’a pour vous qu’un amour infini qui compatit à tout et pardonne tout, pourvu qu’il voie en vous une intention droite.
Mais c’est justement ce qui vous manque. Vos actions portent toutes un germe non droit. Elles sont rares comme des perles noires ces créatures dont les intentions n’ont qu’une fin: la gloire de Dieu sans souci d’estime humaine. C’est pour cela que je n’écoute pas vos paroles, vous rendant en égale mesure ce que vous me faites en n’écoutant pas mes paroles.
Et aussi longtemps que vous resterez la génération perverse que vous êtes, ennemie de Dieu et de l’esprit, et amie de la chair et du sang et de l’instigateur de la chair et du sang, vous ne jouirez pas de la vraie paix. Vraie: non illusoire comme la rémission d’une maladie chronique qui n’est que l’occasion pour l’organisme d’accumuler secrètement de nouvelles toxines destinées à déborder ensuite dans le sang, apportant une aggravation du mal qui tue.
Il en va de même de vos paix. Elles ne sont que l’occasion de rassembler des forces et des moyens pour des guerres futures encore plus démoniaques. Je vous l’avais dit et fait dire par ma sainte Mère et par mes serviteurs à qui l’avenir avait été dévoilé. Mais vous niez le miracle, vous niez la révélation, vous niez Dieu.
Qu’est-ce que vous ne niez pas ? Vous niez tout ce qui n’est pas le fruit de votre orgueil et vous agissez, non selon les lumières qui viennent d’en haut, mais selon les fleuves qui coulent de votre être embrasé d’orgueil, poussé par la violence, rendu satanique par la triple luxure.
Et moi qui me penche sur vous comme un Père, qui suis amour à ceux qui me sont fidèles, je ne peux bénir vos desseins et régir vos entreprises. Et souvenez-vous que celui qui n’a pas Dieu avec lui périt.” Les Cahiers de 1943, le 17 décembre