Dimanche de Pâques 31 mars 2024 - Missionnaires de la Divine Volonté

LA RÉSURRECTION 

De l’Evangile de Jean 20, 1-9
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

 

Selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. Jn 20, 9
La Résurrection est le fondement et l’achèvement de tous les biens.

 

Le livre du Ciel Tome 12, 15 avril 1919
L’apogée de la Rédemption fut ma Résurrection. Plus qu’un soleil resplendissant, ma Résurrection couronna mon Humanité, faisant briller toutes mes actions, même les plus petites. Elle fut une merveille d’une telle splendeur qu’elle stupéfia le Ciel et la terre. La Résurrection est le fondement et l’achèvement de tous les biens. Elle sera la couronne
et la gloire de tous les saints. Ma Résurrection est le vrai soleil qui glorifia mon Humanité. Elle est le soleil de la religion catholique, la gloire de tous les chrétiens. Sans elle, la religion aurait été comme le ciel sans soleil, sans chaleur et sans vie. Ma Résurrection symbolise les âmes qui formeront leur sainteté dans ma Volonté. Les saints des siècles passés sont symbolisés par mon Humanité. Quoiqu’abandonnés à ma Volonté, ils n’agissaient pas continuellement en elle.. Ainsi, ils n’ont pas reçu l’empreinte du soleil de ma Résurrection, mais plutôt celle des œuvres de mon Humanité avant la Résurrection. Ces saints sont
nombreux. Comme des étoiles, ils formeront un bel ornement dans le ciel de mon Humanité. Les saints dans ma Volonté, symbolisés par mon Humanité ressuscitée, seront peu nombreux. Mon Humanité avant ma mort a été vue par les foules. Mais peu ont vu mon Humanité
ressuscitée, seulement les croyants les mieux disposés et, Je peux le
dire, seulement ceux qui possédaient le germe de la vie dans ma Volonté. S’ils n’avaient pas eu ce germe, ils auraient manqué de la vision nécessaire pour voir mon Humanité glorieuse et ressuscitée et, par suite, pour être des spectateurs de mon Ascension au Ciel. Ma Résurrection symbolise les saints vivant dans ma Volonté parce que chaque action, chaque mot, chaque pas, etc., qu’ils font dans ma Volonté est une résurrection divine, une empreinte de gloire, une sortie d’eux-mêmes et une entrée dans la Divinité. Pourquoi donc s’étonner si ces âmes deviennent comme ressuscitées et illuminées par le soleil de ma gloire ? Hélas ! peu se disposent à cela parce que, même dans la sainteté, les âmes veulent quelques biens provenant d’elles-mêmes. La sainteté dans ma Volonté n’a rien qui soit propre à l’âme, mais tout lui vient de Dieu. Être disposé à se dépouiller de tout est très exigeant. En conséquence, il n’y aura pas beaucoup d’âmes qui y parviendront. Toi, tu es du côté des peu nombreux. Sois toujours attentive à mes appels et dans un envol continuel. »

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta

Marie-Madeleine, de son côté, se trouve exactement à la limite de la ruelle qui mène au jardin de Joseph d’Arimathie quand elle est surprise par le grondement puissant et pourtant harmonieux de ce signe céleste. Au même instant, dans la lumière à peine rosée de l’aurore qui s’avance dans le ciel où une étoile tenace résiste encore à l’occident, et qui rend blond l’air jusqu’alors vert clair, s’allume une grande lumière qui descend comme si c’était un globe incandescent, splendide, qui coupe en zigzag l’air tranquille.
Marie de Magdala en est presque effleurée et renversée sur le sol.
Elle se penche un moment en murmurant : “ Mon Seigneur ! ” puis se redresse comme une fleur après le passage du vent, et s’élance encore plus rapidement vers le jardin.
Elle y entre en courant, comme un oiseau poursuivi qui cherche son nid, du côté du tombeau taillé dans le roc. Mais malgré sa hâte, elle n’est pas arrivée quand le céleste météore fait office de levier et de flamme sur le sceau de chaux posé pour renforcer la lourde pierre, ni quand celle-ci tombe avec fracas, provoquant une secousse qui s’unit à celle du tremblement de terre ; car celui-ci a beau être bref, il est d’une violence telle qu’il terrasse les gardes comme s’ils étaient morts.
A son arrivée, Marie-Madeleine voit ces inutiles geôliers du Triomphateur jetés à terre comme une gerbe d’épis fauchés. Elle ne fait pas le rapprochement entre le tremblement de terre et la Résurrection. Mais, à la vue de ce spectacle, elle croit que c’est le châtiment de Dieu sur les profanateurs du tombeau de Jésus, et elle tombe à genoux en disant :
« Malheur ! Ils l’ont enlevé ! »
Consternée, elle pleure comme une fillette venue avec la certitude de trouver son père tant recherché, et qui voit au contraire la demeure vide.  Puis elle se lève et repart en courant prévenir Pierre et Jean. Comme c’est devenu son unique souci, elle ne pense plus à aller à la rencontre de ses compagnes et à s’arrêter sur le chemin. Rapide comme une gazelle, elle refait le trajet en sens contraire, franchit la Porte Judiciaire, vole dans les routes qui commencent à s’animer, s’abat contre le portail de la maison, la frappe et la secoue furieusement.
La gardienne lui ouvre.
« Où sont Jean et Pierre ? demande Marie-Madeleine, hors d’haleine.
– Ici » lui répond la femme en lui indiquant le Cénacle.
A peine entrée devant les deux apôtres étonnés, elle dit, à voix basse par pitié pour la Mère, mais avec tant d’angoisse que c’est comme si elle criait :
« Ils ont enlevé le Seigneur du tombeau ! Qui sait où ils l’ont mis ! »
Pour la première fois elle titube, et pour ne pas tomber, elle se raccroche là où elle peut.
« Mais comment ? Que dis-tu ? » demandent les deux hommes.
Et elle, haletante :
« Je suis allée de l’avant…, pour acheter les gardes… afin qu’ils nous laissent faire. Ils étaient comme morts… Le tombeau est ouvert, la pierre par terre… Qui a pu faire cela ? Oh ! venez ! Courons… »
Pierre et Jean partent aussitôt. Marie les suit un instant, avant de revenir sur ses pas. Poussée par son amour prévoyant, elle saisit la gardienne de la maison, la secoue avec violence et lui souffle au visage :
« Garde-toi bien de laisser passer qui que ce soit chez elle (et elle montre la porte de la chambre de Marie). Rappelle-toi que c’est moi qui suis la maîtresse. Obéis et tais-toi. »
Plantant là la femme épouvantée, elle rejoint les apôtres qui se dirigent à grands pas vers le tombeau (…) Tome 10 – ch 619.4