Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.
Voici le témoignage de Jean le Baptiste, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? » Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. » Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. – Es-tu le Prophète annoncé ? » Il répondit : « Non. » Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur , comme a dit le prophète Isaïe. » Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens. Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? » Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. » Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait.
« Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. »
Mais qui est-ce qui s’écrie ainsi ?
Le livre du Ciel Tome 30, 16 février 1932
Ma fille, je l’ai dit et je le répète : nous faisons tout ce qu’il faut pour que soit connue la Divine Volonté et pour la faire régner. Rien ne doit manquer de notre part : prière, sacrifice même de la vie, prendre pour ainsi dire en main tous les actes de la créature pour l’appeler à y mettre du sien, afin que ce soit mon « Je vous aime » et le tien, ma prière et la tienne qui crient : « Nous voulons la Divine Volonté. » Ainsi toute la Création et tous les actes seront couverts par la Divine Volonté et elle se sentira appelée par chaque acte de la créature, de tous les points et par chaque chose créée, parce que toi et moi avons lancé l’appel, au prix
même du sacrifice de la vie, en chaque chose et en chaque acte, afin que la Divine Volonté puisse venir et régner. Ce sera une puissance devant le trône de Dieu, une force magnétique, une attirance irrésistible, que tous ces actes s’écriant ensemble qu’ils veulent que la Divine Volonté vienne régner parmi les créatures. Mais qui est-ce qui s’écrie ainsi ? C’est moi et
la petite fille de mon Vouloir. Alors, ravie, ma Volonté descendra pour régner. Ainsi, les tournées répétées dans la Création, dans mes actes mêmes, dans ceux de la céleste Maman, font servir ces actes divins à un règne si saint, et à copier les actes des créatures afin d’y mettre ce qui peut y manquer ; mais tous doivent appeler d’une seule voix, directement ou indirectement à travers celle qui veut faire le sacrifice de se faire la suppliante et la réparatrice afin d’obtenir que ma Volonté vienne régner parmi les générations.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Pendant que j’observe tout cela, je vois la scène envahie de gens le long de la rive droite du Jourdain – par rapport à moi –. Il y a beaucoup d’hommes habillés de façon très variée. Certains me paraissent être des gens du peuple, d’autres des riches, sans oublier certains que je crois être des pharisiens au vu de leur vêtement orné de franges et de galons.
Au milieu d’eux, debout sur un rocher, se tient un homme en qui je reconnais aussitôt Jean-Baptiste – c’est pourtant la première fois que je le vois. Il s’adresse à la foule, et je peux vous assurer que sa prédication manque plutôt de douceur ! Jésus a appelé Jacques et Jean “ les fils du tonnerre ”. Mais alors, comment appeler cet orateur passionné ? Jean-Baptiste mérite le nom de foudre, d’avalanche, de tremblement de terre, tant ses paroles et ses gestes sont véhéments et sévères.
Il annonce le Messie et exhorte à préparer les cœurs à sa venue en se débarrassant de ce qui les encombre et en redressant les pensées. Mais c’est un langage frénétique et rude. Le Précurseur n’a pas la main légère de Jésus sur les plaies des cœurs. C’est un chirurgien qui les met à nu, fouille et taille sans pitié.
Pendant que je l’écoute – je ne rapporte pas ses paroles parce que ce sont celles des évangiles, mais amplifiées avec impétuosité –, je vois mon Jésus s’avancer sur un sentier qui longe la frange herbeuse et ombragée qui côtoie le Jourdain. (Ce chemin de campagne, plus sentier que chemin, semble dessiné par les caravanes et les voyageurs qui l’ont parcouru pendant des années et même des siècles pour atteindre le passage où le fond du lit se relève et permet de passer à gué. Il continue de l’autre côté du fleuve et se perd dans la verdure de l’autre rive).
Jésus est seul. Il marche lentement et arrive derrière Jean. Il s’approche sans bruit, tout en écoutant la voix tonitruante du Pénitent du désert, comme si Jésus était lui-même l’un de ceux qui venaient trouver Jean pour se faire baptiser et se préparer à la purification pour la venue du Messie. Rien ne distingue Jésus des autres. Par ses vêtements, il ressemble à un homme du peuple, par ses traits et sa beauté à un seigneur, mais aucun signe divin ne le distingue de la foule.
Cependant, on dirait que Jean sent une émanation spirituelle particulière. Il se retourne et en identifie immédiatement la source. Il descend en hâte du rocher qui lui faisait office de chaire et s’avance vivement vers Jésus, qui s’est arrêté à quelques mètres du groupe et s’appuie à un tronc d’arbre. Tome 1 – ch 45.2