Mardi 19 avril 2022 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’évangile de Jean 20, 11-18
Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! Jn 20,16
La première personne à le voir fut l’heureuse Marie-Madeleine.
La Reine du Ciel dans le royaume de la Volonté Divine : Vingt-neuvième jour
Fille bénie de mon Cœur, ma joie et mon triomphe furent immenses à la Résurrection de mon Fils. Je me sentis renaître et ressusciter en lui. Mes souffrances se changèrent en joies et en mers de grâces, de lumière, d’amour et de pardons pour les créatures. Elles consolidèrent ma maternité sur tous les enfants que Jésus m’avait donnés avec le sceau de mes souffrances.
Chère fille, tu dois savoir qu’après la mort de mon Fils, je me suis retirée dans le Cénacle en compagnie de mes bien-aimés Jean et Marie-Madeleine. J’avais le Cœur transpercé parce que seulement l’apôtre Jean était avec moi. Dans mon chagrin, je me disais : « Les autres apôtres, où sont-ils ? »
Cependant, quand ils apprirent que Jésus était mort, touchés par des grâces spéciales et tout émus, il me rejoignirent un à un et se regroupèrent autour de moi comme une couronne. En pleurant, ils me demandaient pardon d’avoir abandonné leur Maître et pris la fuite. Je les recevais maternellement dans l’arche de refuge de mon Cœur. Je les assurais du pardon de mon Fils et les encourageais à ne pas avoir peur. Je leur expliquais que leur destin était entre mes mains parce que Jésus me les avait donnés comme enfants et que je les considérais vraiment comme tels. Fille bénie, j’étais présente à la Résurrection de mon Fils, mais je ne l’ai mentionné à personne, attendant que lui-même se manifeste en tant que Ressuscité, glorieusement et triomphalement.
La première personne à le voir fut l’heureuse Marie-Madeleine, ensuite les pieuses femmes. Chacun venait me dire qu’il avait vu Jésus ressuscité et que le tombeau était vide. Je les écoutais et les affermissais dans la foi en la Résurrection. Quand vint le soir, presque tous les apôtres l’avaient vu et se disaient enthousiastes d’avoir été les apôtres de Jésus. Quel changement, ma fille ! Les apôtres en fuite figurent ceux qui se laissent dominer par leur volonté humaine. Ils ont abandonné leur Maître, ils se sont cachés parce qu’ils avaient peur. Même Pierre a renié Jésus trois fois. Oh ! S’ils avaient été dominés par la Divine Volonté, jamais ils n’auraient fui leur Maître ; au contraire, courageusement et en vainqueurs, ils seraient restés à ses côtés et se seraient sentis honorés de sacrifier leur vie pour lui.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :

 

 Marie se retourne pour suivre leur regard, et elle voit un homme très beau. J’ignore comment elle peut ne pas l’identifier tout de suite.
     Cet homme la regarde avec pitié et lui demande :
     « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? »
     Il est vrai que c’est un Jésus assombri par sa pitié pour une créature que trop d’émotions ont épuisée et qu’une joie imprévue pourrait faire mourir, mais je me demande vraiment pourquoi elle ne le reconnaît pas.
     Alors Marie dit au milieu de ses sanglots :
     « Ils m’ont pris le Seigneur Jésus ! J’étais venue l’embaumer en attendant sa résurrection… J’ai rassemblé tout mon courage, mon espérance et ma foi, autour de mon amour… et maintenant je ne le trouve plus… J’ai même mis mon amour comme un garde-fou autour de ma foi, de mon espérance et de mon courage, pour les défendre des hommes… Mais tout est inutile ! Les hommes ont enlevé mon Amour, et avec lui ils m’ont tout enlevé… Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et j’irai le chercher… Je ne le dirai à personne… Ce sera un secret entre toi et moi. Regarde : je suis la fille de Théophile, la sœur de Lazare, mais je reste à genoux devant toi, à te supplier comme une esclave. Veux-tu que je t’achète son corps ? Je le ferai. Combien veux-tu ? Je suis riche. Je peux te donner son poids en or et en bijoux. Mais rends-le-moi. Je ne te dénoncerai pas. Veux-tu me frapper ? Fais-le, jusqu’au sang si tu veux. Si tu as de la haine pour lui, fais-la-moi payer. Mais rends-le-moi. Oh ! ne m’appauvris pas de cette misère ! Pitié pour une pauvre femme !… Tu le refuses pour moi ? Fais-le pour sa Mère, alors. Dis-moi où est mon Seigneur Jésus. Je suis forte. Je le prendrai dans mes bras et je le porterai comme un enfant dans un lieu sûr. Tu le vois, depuis trois jours nous sommes frappés par la colère de Dieu à cause de ce qu’on a fait au Fils de Dieu… N’ajoute pas la profanation au crime…
     – Marie ! »
     Jésus rayonne, en l’appelant. Il se dévoile dans sa splendeur triomphante.
     « Rabbouni ! »
     Le cri de Marie est vraiment “ le grand cri ” qui ferme le cycle de la mort. Avec le premier, les ténèbres de la haine enveloppèrent la Victime des bandes funèbres, avec le second les lumières de l’amour accrurent sa splendeur.
     Et Marie se lève au cri qui emplit le jardin, court aux pieds de Jésus, et voudrait les baiser.
     Jésus l’écarte en la touchant à peine du bout des doigts sur le front :
     « Ne me touche pas ! Je ne suis pas encore monté vers mon Père avec ce vêtement. Va trouver mes frères et mes amis, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. Plus tard, je viendrai à eux. »
     Absorbé par une lumière insoutenable, Jésus disparaît alors. Tome 10 – ch 619.9