Rom 6, 3b-11 ; Ps 117 ;
Le premier jour de la semaine, à la pointe de l’aurore, les femmes se rendirent au tombeau, portant les aromates qu’elles avaient préparés. Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau. Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Alors qu’elles étaient désemparées, voici que deux hommes se tinrent devant elles en habit éblouissant. Saisies de crainte, elles gardaient leur visage incliné vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée : ‘Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite.’ » Alors elles se rappelèrent les paroles qu’il avait dites. Revenues du tombeau, elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres. C’étaient Marie Madeleine, Jeanne, et Marie mère de Jacques ; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres. Mais ces propos leur semblèrent délirants, et ils ne les croyaient pas. Alors Pierre se leva et courut au tombeau ; mais en se penchant, il vit les linges, et eux seuls. Il s’en retourna chez lui, tout étonné de ce qui était arrivé.
Commentaire du père Jean-Jacques :
« Elles trouvèrent la pierre roulée sur le cotée du tombeau ».
« Étonnement ».
! Voilà ce qui remplit ces femmes venues dès l’aurore contempler le tombeau vide. On ne vient pas au cimetière pour vénérer un tombeau vide. Ce sont ces étonnements souvent inquiets devant Dieu que nous ne savons pas trop gérer. La situation n’est pas comme prévu, et il faudra découvrir ce qu’Il veut nous dire. Mais combien il est difficile de se laisser surprendre pour s’émerveiller encore et se laisser dépasser par Celui qui est ressuscité !
« Il n’est pas ici, il est ressuscité ».
« Changement » ! Nous aurions eu envie de continuer au même rythme qu’avant et conserver nos habitudes. Vivre la résurrection du Christ, c’est accueillir une vie nouvelle, c’est se sentir propulsé dans l’inconnu. Ce n’est pas vivre dans son passé, même glorieux. C’est marcher toujours dans la nouveauté de l’Esprit. C’est donc un changement permanent de conduite et d’orientation. En acceptant d’être ainsi dérangés dans notre confort, nous devenons plus sensibles à l’amour qui nous pousse encore plus loin avec Jésus.
« Alors elles se rappelèrent les paroles qu’il avait dites ».
« Espérer » !
Pour accepter la nouveauté du Ressuscité, il faut faire un choix. Celui de croire à la Parole proclamée. Il faut laisser la bonne nouvelle nous imprégner de sa fraicheur et de sa joie. Ce sont parfois des « propos délirants » comme le dit l’Évangile. Il est là de nouveau pour nous rappeler le don éternel de la vie qu’il nous donne.
Que notre fraternité garde cette belle communion que nous avons partagée pendant ce carême. Ces moments de fraternité gratuits ont enrichi notre amour du Christ et notre envie aujourd’hui de témoigner de l’espérance qui habite nos cœurs.
Je vous souhaite une bonne fête de Pâques à chacun.
Père Jean-Jacques Duten