Mercredi 17 novembre 2021 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’évangile de Luc 19, 11-28
“Seigneur, voici la somme que tu m’avais remise ; je l’ai gardée enveloppée dans un linge.”
Ainsi se comportent les âmes qui ne se préoccupent que d’elles-mêmes, de leur propre satisfaction, de leur propre ardeur et de tout ce qui leur plaît.

 

Le livre du Ciel Tome 3, 19 août 1900
« Ma fille, supposons qu’un jeune homme veut épouser une jeune fille. Celle ci est éprise d’amour pour lui et voulant le rendre heureux, veut toujours rester avec lui sans jamais le quitter, sans se soucier d’autre chose, y compris du travail domestique habituel pour une épouse. Que dirait le jeune homme ? L’amour de la jeune fille lui
plairait, mais il ne serait certainement pas heureux de sa conduite. Parce que cette façon d’aimer serait stérile et lui apporterait du mal plutôt que des fruits. Petit à petit, cet amour étrange ferait naître chez lui de l’ennui
plutôt que du plaisir parce que toute la satisfaction serait seulement pour la jeune fille. Et puisqu’un amour stérile n’a pas de bois pour alimenter sa flamme, il serait rapidement réduit en cendres. Seulement l’amour qui donne du fruit est durable. « Ainsi se comportent les âmes qui ne se préoccupent que d’elles-mêmes, de leur propre satisfaction, de leur propre ardeur et de tout ce qui leur plaît. Elles disent que leur amour est pour moi alors qu’il est pour leur propre satisfaction. On peut voir à leurs actes qu’elles ne se préoccupent pas de mes intérêts et des
choses qui m’appartiennent.  Elles vont même jusqu’à m’offenser. Ah ! Ma fille, l’amour qui porte du fruit est ce qui distingue les vrais amoureux des faux. Tout le reste est fumée. »

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :

Jésus se remet calmement à exposer sa pensée en parabole :

« Un homme qui allait entreprendre un long voyage et s’absenter longtemps appela tous ses serviteurs et leur confia tous ses biens. A l’un, il donna cinq talents d’argent, à un autre deux talents d’argent, à un troisième un seul talent, mais d’or. A chacun selon sa situation et son habileté. Puis il partit.

Alors le serviteur qui avait reçu cinq talents d’argent alla les faire valoir habilement et, après quelque temps, ils lui en rapportèrent cinq autres. Celui qui avait reçu deux talents d’argent fit la même chose et il doubla la somme qu’il avait reçue. Mais celui auquel le maître avait donné davantage, un talent d’or pur, paralysé par la peur de ne pas savoir s’y prendre, par la crainte des voleurs, de mille choses chimériques et surtout par la paresse, fit un grand trou dans la terre et y cacha l’argent de son maître.

De nombreux mois passèrent, et le maître revint. Il appela aussitôt ses serviteurs pour qu’ils lui rendent l’argent laissé en dépôt.

Celui qui avait reçu cinq talents d’argent se présenta et dit : “ Voici, mon seigneur. Tu m’en as donné cinq. Comme il me semblait qu’il était mal de ne pas faire fructifier l’argent que tu m’avais donné, je me suis débrouillé et je t’ai gagné cinq autres talents. Je n’ai pas pu faire davantage… ” “ C’est bien, très bien, serviteur bon et fidèle. Tu t’es montré fidèle en peu de choses, entreprenant et honnête. Je te donnerai de l’autorité sur beaucoup de choses. Entre dans la joie de ton maître. ”

Puis celui qui avait reçu deux talents se présenta et dit : “ Je me suis permis d’employer tes biens dans ton intérêt. Voici les comptes qui montrent comment j’ai employé ton argent. Tu vois ? Il y avait deux talents d’argent, maintenant il y en a quatre. Es-tu content, mon seigneur ? ” Et le maître fit au bon serviteur la même réponse qu’au premier.

Arriva en dernier celui qui, jouissant de la plus grande confiance de son maître, avait reçu le talent d’or. Il le sortit de sa cachette et dit : “ Tu m’as confié la plus grande valeur parce que tu sais que je suis prudent et fidèle, comme moi je sais que tu es intransigeant et exigeant, et que tu ne supportes pas des pertes d’argent, mais en cas de perte, tu t’en prends à celui qui est près de toi. Car, en vérité, tu moissonnes là où tu n’as pas semé et tu ramasses là où tu n’as rien répandu, sans faire cadeau du moindre sou à ton banquier ou à ton régisseur, pour quelque raison que ce soit. Il te faut autant d’argent que tu en réclames. Or moi, par crainte de diminuer ce trésor, je l’ai pris et l’ai caché. Je ne me suis fié à personne pas plus qu’à moi-même. Maintenant, je l’ai déterré et je te le rends. Voici ton talent. ”

“ – Serviteur injuste et paresseux ! En vérité, tu ne m’as pas aimé parce que tu ne m’as pas connu et que tu n’as pas aimé mon bien-être, puisque tu as laissé mon argent improductif. Tu as trahi l’estime que j’avais pour toi et c’est toi-même qui te contredis, t’accuses et te condamnes. Tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, et que je ramasse là où je n’ai rien répandu. Alors pourquoi n’as-tu pas fait en sorte que je puisse moissonner et ramasser ? C’est ainsi que tu réponds à ma confiance ? C’est ainsi que tu me connais ? Pourquoi n’as-tu pas porté mon argent aux banquiers pour qu’à mon retour je le retire avec les intérêts ? Je t’avais instruit avec un soin particulier dans ce but et toi, paresseux et imbécile, tu n’en as pas tenu compte. Qu’on t’enlève donc le talent ainsi que tous tes autres biens, et qu’on les donne à celui qui a les dix talents. ”

“ – Mais lui en a déjà dix alors que celui-ci reste sans rien… ” lui objecta-t-on.

“ – C’est bien ainsi. A celui qui possède et le fait fructifier, il sera donné encore davantage, et même en surabondance. Mais à celui qui n’a pas parce qu’il n’a pas la volonté d’avoir, on enlèvera ce qui lui a été donné. Quant au serviteur inutile qui a trahi ma confiance et a laissé improductifs les dons que je lui avais faits, qu’on l’expulse de ma propriété et qu’il aille pleurer et se ronger le cœur. ”

Voilà la parabole. Comme tu le vois, rabbi, à qui avait reçu le plus il est resté le moins, car il n’a pas su mériter de conserver le don de Dieu. Et il n’est pas sûr qu’un de ceux dont tu dis qu’ils ne sont disciples que de nom et ont par conséquent peu de chose à faire valoir, ou même l’un de ceux qui, comme tu dis, m’en­tendent par hasard et ont seulement leur âme pour unique capital, n’ar­rive pas à avoir le talent d’or et même ce qu’il aura rapporté, qu’on aura enlevé à quelqu’un qui avait reçu davantage. Les surprises du Seigneur sont infinies parce que les réactions de l’homme sont innombrables. Vous verrez des païens arriver à la vie éternelle et des samaritains posséder le Ciel, et vous verrez des purs Israélites qui me suivent perdre le Ciel et la vie éternelle. »