AVOIR FAIM DE DIEU ! - Missionnaires de la Divine Volonté

Homélie de dimanche 8 août: Jn 6, 41-51

«Tel qu’il a été établi par la Sagesse éternelle, l’âme a elle aussi besoin de nourriture et la Divine Volonté est pour elle une nourriture délicieuse. Cette nourriture la rend forte dans la recherche du bien et débordante d’amour pour son Dieu. Elle remplit l’âme de vivacité, la poussant à croître dans toutes les vertus, à entreprendre de nouvelles œuvres et à faire de grands sacrifices. Elle se reflète dans l’intelligence de la personne et l’amène à connaître son Créateur de mieux en mieux et à lui ressembler de plus en plus. Le sang divin abonde en cette âme, en y faisant croître la vie divine.
« De plus, cette nourriture est disponible à chaque instant, à chaque respiration, jour et nuit, en toute chose, autant de fois qu’on le désire. Contrairement à ce qu’il en est pour la nourriture corporelle, on n’a pas à craindre que si on en prend trop, on puisse être incommodé. Tout au contraire, plus on en prend, plus on est fortifié et plus on croît dans la ressemblance avec son Créateur.
« Celui qui ne prend jamais de cette nourriture s’expose à mourir éternellement. Quant à celui qui en prend rarement, il est faible et inconstant dans le bien, froid en amour, pauvre en sang divin. La vie divine est anémique en lui, la lumière de son intelligence est faible au point qu’il ne sait à peu près rien de son Créateur et que, par conséquent, sa ressemblance avec lui est faible. Il manque de vitalité dans la recherche du bien : tantôt il manque de patience, tantôt de charité, tantôt de détachement de tout. Bref, privées de l’aliment de ma Volonté, les vertus sont comme étouffées en cette personne.
« Ah ! si on pouvait voir l’âme privée de cet aliment céleste, on pleurerait sur elle, tellement sont nombreuses les misères et les ordures dont elle est couverte ! On aurait raison de compatir avec une créature manquant de nourriture corporelle, puisque, généralement, cela résulte du fait qu’elle manque d’argent pour s’en procurer, mais l’âme qui se prive de l’aliment de ma Volonté mérite condamnation, puisqu’elle rejette un aliment qui lui donne vie et qui lui est offert gratuitement. »
Vol 18, 17 octobre 1925