jeudi 17 juin 2021 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’évangile de Matthieu 6, 7-15
Voici donc comment vous devez prier: Notre Père qui es aux cieux!… Mt 6,9
j’ai fait une promesse plus solennelle encore : celle du Royaume de ma Volonté. C’était dans le Notre Père.

 

 

Le livre du Ciel Tome 23, 5 février 1928
Je suis descendu du Ciel et j’ai formé le Royaume de la Rédemption, mais avant de remonter au Ciel, j’ai fait une promesse plus solennelle encore : celle du Royaume de ma Volonté. C’était dans le Notre Père. Et pour lui donner encore plus de prix et l’obtenir
plus vite, j’ai fait cette promesse formelle dans la solennité de ma prière, en priant le Père de faire venir son Royaume de la Divine Volonté sur la terre comme au Ciel. Je me suis mis à la tête de cette prière, sachant que telle était sa Volonté et que cette prière étant faite par moi, le Père ne me refuserait rien. Plus encore, je priais avec sa propre Volonté pour demander quelque chose que mon propre Père voulait. Et après avoir fait cette prière devant mon Père du Ciel, certain que le Royaume de ma Divine Volonté sur terre me
serait accordé, j’ai appris cette prière à mes Apôtres afin qu’ils l’enseignent au monde entier et que le cri de chacun soit entendu : « Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. » Je ne pouvais faire une promesse plus certaine et plus solennelle. Les siècles ne sont pour nous qu’un seul point, mais nos paroles sont des faits et des actes accomplis. Ma prière même au Père céleste : « Viens, que ton règne arrive, que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel », signifiait qu’avec ma venue sur la terre, le Royaume de ma Volonté ne serait pas établi chez les créatures; sinon, j’aurais dit : « Mon Père, notre Royaume que j’ai déjà établi sur la terre, qu’il soit confirmé et que notre Volonté domine et règne. » Au lieu de cela, j’ai dit : « Viens ! » Ce qui voulait dire qu’il doit venir, et que les
créatures doivent l’attendre avec la même certitude qu’elles ont eue pour la venue du Rédempteur, parce que ma Divine Volonté est liée et engagée par ces paroles du « Notre Père ». Et lorsque ma Divine Volonté se lie, ce qu’elle promet est plus qu’une certitude. Et comme tout a été préparé par moi, il ne manquait rien d’autre que les manifestations de mon Royaume, et c’est ce que je fais. Crois-tu que toutes ces vérités que je te manifeste concernant mon Fiat ne sont là que pour te faire un simple rapport ? Non, non. Elles sont
manifestées pour faire savoir à tous que son Royaume est proche et que tous en connaissent les prérogatives, afin que chacun puisse aimer et désirer vivre dans un Royaume aussi saint, rempli de bonheur et de tous les biens.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :

Jésus s’est levé pour dire la prière et tous l’ont imité, attentifs, émus.

“Il ne faut pas autre chose, mes amis. Dans ces mots est renfermé comme en un cercle d’or tout ce qu’il faut à l’homme pour l’esprit, pour la chair et le sang. Avec cela demandez ce qui est utile à celui-là ou à ceux-ci. Et si vous faites ce que vous demandez, vous acquerrez la vie éternelle. C’est une prière si parfaite que les vagues des hérésies et le cours des siècles ne l’entameront pas. Le christianisme sera morcelé par la morsure de Satan et beaucoup de parties de ma chair mystique seront détachées, séparées, formant des cellules dans le vain désir de se créer un corps parfait comme le sera le Corps mystique du Christ, c’est-à-dire formé de tous les fidèles unis dans l’Église apostolique qui sera, tant que la terre existera, l’unique véritable Église. Mais ces petits groupes séparés, privés par conséquent des dons que je laisserai à l’Église Mère pour nourrir mes enfants, garderont toujours le titre d’églises chrétiennes à cause de leur culte pour le Christ et, au sein de leur erreur, elles se souviendront toujours qu’elles sont venues du Christ. Eh bien, elles aussi prieront avec cette prière universelle. Rappelez-vous-en. Méditez-la continuellement. Appliquez-la à votre action. Il ne faut pas autre chose pour se sanctifier. Si quelqu’un était seul, dans un milieu païen, sans églises, sans livres, il aurait déjà tout ce que l’on peut savoir en méditant cette prière et dans son cœur une église ouverte pour la dire. Il aurait une règle de vie et une sanctification assurée.

“Notre Père”.

Je l’appelle “Père”. C’est le Père du Verbe, c’est le Père de Celui qui s’est incarné. C’est ainsi que je veux que vous, vous l’appeliez parce que vous êtes un avec Moi, si vous demeurez en Moi. Il fut un temps où l’homme devait se prosterner pour soupirer au milieu des craintes de l’épouvante : “Dieu !” Celui qui ne croit pas en Moi ni dans ma parole est encore dans cette crainte paralysante…

374> Observez l’intérieur du Temple. Non seulement Dieu, mais aussi le  souvenir de Dieu est caché aux yeux des fidèles par un triple voile. Séparation par la distance, séparation par les voiles, tout a été pris et appliqué pour dire à celui qui prie: “Tu es fange. Lui est Lumière. Tu es abject. Lui est Saint. Tu es esclave. Lui est Roi”.

Mais maintenant !… Relevez-vous ! Approchez-vous ! Je suis le Prêtre Éternel. Je puis vous prendre par la main et vous dire : “Venez”. Je puis saisir les rideaux du vélarium et les ouvrir, ouvrant tout grand l’inaccessible lieu fermé jusqu’à mainte­nant. Fermé ? Pourquoi ? Fermé à cause de la Faute, oui, mais encore plus étroitement fermé par la pensée avilie des hommes. Pourquoi fermé si Dieu est Amour, si Dieu est Père ? Je peux, je dois, je veux vous conduire non pas dans la poussière mais dans l’azur; non pas au loin, mais tout près; non pas comme esclaves, mais comme fils sur le cœur de Dieu. “Père ! Père !” dites cette parole et ne vous lassez pas de la dire. Ne savez-vous pas que chaque fois que vous la dites, le Ciel rayonne de la joie de Dieu ? Ne diriez-vous que ce mot, avec un amour véritable, vous feriez déjà une prière agréable au Seigneur. “Père ! Mon père !” disent les petits à leur père. C’est la parole qu’ils disent la première : “Mère, père”. Vous êtes les petits enfants de Dieu. Je vous ai engendrés du vieil homme que vous étiez. Ce vieil homme, je l’ai détruit par mon amour, pour faire naître l’homme nouveau, le chrétien. Appelez donc du nom que les petits connaissent le premier le Père Très Saint qui est aux Cieux.

“Que soit sanctifié ton Nom”.

Oh ! Nom, plus que tout autre, saint et suave, Nom que la terreur du coupable vous a appris à voiler sous un autre nom. Non, plus Adonaï, plus. C’est Dieu. C’est le Dieu qui dans un excès d’amour a créé l’humanité. Que l’Humanité de l’avenir, avec les lèvres purifiées par le bain que je prépare, l’appelle de son Nom, se réservant de comprendre avec la plénitude de la sagesse le sens de cet Incompréhensible lorsque, fondue avec Lui, l’Humanité avec les meilleurs de ses enfants, sera élevée jusqu’au Royaume que je suis venu fonder.

“Que vienne ton Règne sur la terre comme au Ciel”.

Désirez de toutes vos forces cet avènement. Ce serait la joie sur la terre, s’il venait.

375> Le Règne de Dieu dans les cœurs, dans les familles, entre les citoyens, entre les nations. Souffrez, prenez de la peine, sacrifiez-vous pour ce Règne. Que la terre soit un miroir qui reflète en chacun la vie des Cieux. Il viendra. Un jour tout cela viendra. Des siècles et des siècles de larmes et de sang, d’erreurs, de persécutions, de brouillard traversé d’éclairs de lumière qu’irradiera le Phare mystique de mon Église – si elle est une barque qui ne sombrera pas, elle est aussi un rocher qui résistera aux vagues et elle tiendra bien haut la Lumière, ma Lumière, la Lumière de Dieu – tout cela précédera le moment où la terre possèdera le Royaume de Dieu. Ce sera alors comme le flamboiement d’un astre qui, après avoir atteint la perfection de son existence, se désagrège, fleur démesurée des jardins éthérés pour exhaler dans une rutilante palpitation son existence et son amour aux pieds de son Créateur. Mais cela viendra. Et ensuite, ce sera le Royaume parfait, bienheureux, éternel du Ciel.

“Et que sur la terre comme au Ciel soit faite ta volonté”.

L’anéantissement de la volonté propre au profit de celle d’un autre ne peut se produire que lorsqu’on a atteint le parfait amour pour cette créature. L’anéantissement de la volonté propre au profit de celle de Dieu ne peut se produire que quand on a atteint la perfection des vertus théologales à un degré héroïque. Au Ciel, où tout est sans défauts, s’accomplit la volonté de Dieu. Sachez, vous, fils du Ciel, faire ce que l’on fait au Ciel.

“Donne-nous notre pain quotidien”.

Quand vous serez au Ciel, vous ne vous nourrirez que de Dieu. La béatitude sera votre nourriture. Mais, ici-bas, vous avez encore besoin de pain. Et vous êtes les petits enfants de Dieu. Il est donc juste de dire: “Père, donne-nous le pain”. Avez-vous peur qu’Il ne vous écoute pas ? Oh ! non ! Réfléchissez: supposez que l’un de vous ait un ami et qu’il s’aperçoive qu’il manque de pain pour rassasier un autre ami ou un parent arrivé chez lui à la fin de la seconde veille. Il va trouver l’ami son voisin et lui dit: “Ami, prête-moi trois pains, car il m’est arrivé un hôte et je n’ai rien à lui donner à manger”. Peut-il s’entendre répondre de l’intérieur de la maison: “Ne m’ennuie pas car j’ai déjà fermé la porte et bloqué les battants, et mes enfants dorment déjà à mes côtés. Je ne peux me lever et te donner ce que tu veux” ? Non. S’il s’est adressé à un véritable ami et qu’il insiste, il aura ce qu’il demande. Il l’aurait même s’il s’était adressé à un ami pas très bon. Il l’aurait à cause de son insistance car celui auquel il demande ce service, pour n’être plus importuné, se hâterait de lui en donner autant qu’il en veut.

376> Mais vous, quand vous priez le Père, vous ne vous adressez pas à un ami de la terre, mais vous vous tournez vers l’Ami Parfait qui est le Père du Ciel. Aussi, je vous dis: “Demandez et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira”. En effet, à qui demande on donne, qui cherche finit par trouver, à qui frappe on ouvre la porte. Qui, parmi les enfants des hommes, se voit présenter une pierre, s’il demande du pain à son propre père? Qui se voit donner un serpent à la place d’un poisson grillé? Il serait un criminel le père qui agirait ainsi à l’égard de ses enfants. Je l’ai déjà dit et je le répète pour vous encourager à des sentiments de bonté et de confiance. De même donc que quelqu’un dont l’esprit est sain ne donnerait pas un scorpion à la place d’un œuf, avec quelle plus grande bonté Dieu ne vous donnera-t-Il pas ce que vous demandez ! Puisque Il est bon, alors que vous, plus ou moins, vous êtes mauvais. Demandez donc avec un amour humble et filial votre pain au Père.

“Remets-nous nos dettes comme nous les remettons à nos débiteurs”.

Il y a les dettes matérielles et les dettes spirituelles. Il y a encore les dettes morales. C’est une dette matérielle, l’argent ou la marchandise qu’on vous a prêtés et qu’on doit rendre. C’est une dette morale, l’estime que l’on exige sans réciprocité, et l’amour que l’on veut mais que l’on ne donne pas. C’est une dette spirituelle, l’obéissance à Dieu, de qui on exigerait beaucoup, quitte à Lui donner bien peu, et l’amour qu’on doit avoir pour Lui. Mais Il nous aime et doit être aimé comme on aime une mère, une épouse, un fils de qui on exige tant de choses. L’égoïste veut avoir et ne donne pas. Mais l’égoïste est aux antipodes du Ciel. Nous avons des dettes envers tout le monde. De Dieu au parent, de celui-ci à l’ami, de l’ami au prochain, du prochain au serviteur et à l’esclave, car tous sont des êtres comme nous. Malheur à qui ne pardonne pas ! Il ne sera pas pardonné. Dieu ne peut pas, par justice, remettre ce que l’homme Lui doit à Lui Très Saint si l’homme ne pardonne pas à son semblable.

“Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du Malin”.

L’homme qui n’a pas éprouvé le besoin de partager avec nous le souper de la Pâque m’a demandé, il y a moins d’un an : “Comment ? Tu as demandé de ne pas être tenté et d’être aidé dans la tentation contre elle-même ?” Nous étions nous deux, seuls… et j’ai répondu [2].

Une autre fois, nous étions quatre dans un endroit isolé, et j’ai répondu de nouveau. Mais il n’était pas encore satisfait, car dans un esprit compliqué, il faut d’abord ouvrir une brèche en démolissant la forteresse perverse de sa suffisance. Et, pour cette raison, je le dirai encore une fois, dix, cent fois jusqu’à ce que tout soit accompli.

377> Mais vous qui n’êtes pas cuirassés par des doctrines malheureuses et des passions plus malheureuses encore, veuillez prier ainsi. Priez avec humilité pour que Dieu empêche les tentations. Oh ! l’humilité ! Se connaître pour ce que l’on est ! Sans s’avilir, mais se connaître. Dire : “Je pourrais céder même s’il me semble que je ne le puisse pas car je suis, pour moi-même, un juge imparfait. Par conséquent, mon Père, délivre-moi, si possible, des tentations en me tenant tellement proche de Toi afin de ne pas permettre au Malin de me nuire”. Car, souvenez-vous-en, ce n’est pas Dieu qui porte au Mal, mais c’est le Mal qui tente. Priez le Père pour qu’Il soutienne votre faiblesse au point qu’elle ne puisse être induite en tentation par le Malin.