LE SACRÉ CŒUR - Missionnaires de la Divine Volonté

De l’évangile de Jean 19,  31-37

Les 24h de la passion de notre Seigneur Jésus-Christ, 23ème Heure.
«Mon enfant, j’avais tout donné. Par ce coup de lance, j’ai voulu ouvrir dans mon Cœur un refuge pour toutes les âmes. Mon Cœur ouvert, criera continuellement à tous:« Si vous voulez être sauvés, venez à moi ! En moi vous trouverez la sainteté, le soulagement dans les afflictions, -la force dans la faiblesse, -la paix dans les doutes, la compagnie dans la solitude.
Ô âmes qui m’aimez: si vous voulez m’aimer vraiment, demeurez toujours dans ce Cœur. C’est ici que vous trouverez l’Amour vrai pour aimer et des flammes ardentes pour vous brûler et vous consumer d’Amour. Tout est concentré dans ce Cœur: c’est là que se trouvent -les sacrements, -la vie de mon Église, et -la vie de toutes les âmes. En lui, je ressens aussi -les profanations qui se font contre mon Église, -les intrigues de ses ennemis, les flèches qu’ils lui décochent, mes enfants qu’ils piétinent. Car il n’y a pas d’offense que mon Cœur ne ressente. Par conséquent, mon enfant, que ta vie soit en mon Cœur. Défends-le, répare toutes les offenses contre lui, conduis-y tous les gens.»
LES BLESSURES DU CŒUR DE JÉSUS.
Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus vint et me fit voir son adorable Cœur couvert de blessures sanglantes. Plein de chagrin, il me dit : «Ma fille, parmi toutes les blessures de mon Cœur, il y en a trois dont la douleur dépasse celle de toutes les autres ensemble. Il y a, en premier, les souffrances de mes âmes aimantes. Quand je vois une âme tout à moi souffrir à cause de moi, torturée, piétinée et prête à souffrir la plus douloureuse des morts pour moi, je ressens ses souffrances comme si elles étaient miennes, et peut-être plus encore. Ah ! l’amour peut faire naître les déchirures les plus profondes supplantant toute autre peine !
«Dans cette première blessure, ma Mère aimante occupe la toute première place. Oh ! combien son Cœur transpercé à cause de mes souffrances débordait dans le mien et combien mon Cœur ressentait toutes ses souffrances ! En la voyant mourir à cause de ma mort, quoique ne mourant pas, je ressentais dans mon Cœur l’âpreté de son martyre. Je ressentais la peine que lui causait ma mort et mon Cœur mourait avec le sien. Mes souffrances, unies à celles de ma Mère, surpassaient tout. Il était juste que ma céleste Maman ait la première place dans mon Cœur, autant du point de vue de la souf- france que du point de vue de l’Amour, parce que chaque douleur qu’elle ressentait à cause de son Amour pour moi faisait déborder de son Cœur des océans d’Amour.
«Dans cette blessure de mon Cœur entrent aussi toutes les âmes qui souffrent pour moi et uniquement pour moi ; tu entres dans cette blessure, de sorte que si tous m’offensaient et ne voulaient pas m’aimer, je trouverais en toi l’amour compensant pour chacun. Quand les créatures me chassent, je viens rapidement me réfugier en toi comme dans ma cachette. Trouvant là mon propre Amour, un amour souffrant uniquement pour moi, je ne regrette pas d’avoir créé le Ciel et la terre et d’avoir tant souffert. Une âme qui m’aime et souffre pour moi est mon réconfort, mon bonheur et ma récom- pense pour tout ce que j’ai fait. En oubliant presque tout le reste, je me réjouis et m’amuse avec elle.
«Cette blessure d’amour de mon Cœur, qui est la plus douloureuse de toutes, a deux effets simultanés : elle me donne à la fois une douleur extrême et une joie intense, une amertume inénarrable et une douceur indescriptible, une mort douloureuse et une vie glorieuse. Ce sont là les excès de mon Amour, incompréhensibles à l’esprit créé. Que de contentement mon Cœur n’a-t-il pas trouvé dans les douleurs de ma Maman transpercée !
«La deuxième blessure mortelle de mon Cœur est l’ingratitude. Par l’ingratitude, la créature bloque l’entrée de mon Cœur, en prend la clé et la ferme à double tour. Alors, mon Cœur se gonfle de chagrin parce qu’il voudrait déverser ses grâces et son Amour et qu’il ne le peut pas. Il devient fou et perd espoir que sa blessure soit guérie. L’ingratitude des âmes me donne une souffrance mortelle.
«La troisième blessure mortelle de mon Cœur est l’obstination. L’obstination détruit tout le bien que j’ai fait pour la créature. Par elle, la créature déclare ne plus me reconnaître et ne plus m’appartenir. Elle est la clé de l’enfer vers lequel l’âme se précipite. Devant l’âme obstinée, mon Cœur tombe en morceaux et je me sens comme si l’un de ces morceaux m’était arraché. Quelle blessure mortelle est l’obstination pour mon Cœur !
«Ma fille, entre dans mon Cœur et partage ces trois blessures avec moi. Réconforte mon Cœur déchiré et, ensemble, souffrons et prions.» J’entrai dans son Cœur. Comme il était à la fois doulou- reux et beau de souffrir et de prier avec Jésus !
Vol 12, 27 janvier 1919