CONVAINCU DE FAIRE LE MAL, VOIR, REGRETTER RÉPARER DONNER SA VIE ! - Missionnaires de la Divine Volonté

Homélie de lundi 22 mars 2021: Jn 8, 1-11

Qui suis-je et qui es-tu ? »
Ce matin, mon aimable Jésus est arrivé entouré de lumière. Il m’a regardée comme s’il me pénétrait entièrement, de sorte que je me suis sentie tout anéantie. Il m’a dit : « Qui suis-je et qui es-tu ? »
Ces mots m’ont pénétré jusqu’à la moelle des os et je vis la distance énorme qu’il y a entre l’infini et le fini, entre le tout et le rien. Je pouvais également voir la malice de ce rien et combien il était enfoncé dans la boue. Je vis que mon âme nageait au milieu de la pourriture, au milieu de vers et de bien d’autres choses horribles. Oh ! mon Dieu, quel spectacle affreux ! Mon âme voulait fuir le regard du Dieu trois fois saint, mais il me retint avec ces autres mots : « Quel est mon amour pour toi et comment m’aimes-tu en retour ? »
Alors qu’à la suite de la première question, je fus effrayée et voulais fuir, après la seconde (“Quel est mon amour pour toi ?”), je me suis sentie immergée, entourée de tous côtés par son amour, prenant conscience que mon existence en résultait et que, si cet amour prenait fin, je n’existerais plus. J’avais l’impression que les battements de mon cœur, mon intelligence et même ma respiration étaient le produit de cet amour. Je nageais en lui et, si j’avais voulu fuir, cela m’aurait été impossible, car cet amour m’enveloppait totalement. Mon propre amour m’a semblé n’être qu’une petite goutte d’eau jetée à la mer qui disparaît et ne peut plus être distinguée. Que de choses j’ai comprises, mais il serait trop long de tout dire.
Ensuite, Jésus disparut, me laissant bien perplexe. Je me voyais toute remplie de péchés et, dans mon for intérieur, j’implorais son pardon et sa miséricorde. Peu de temps après, il revint et me dit : « Ma fille, lorsqu’une âme est convaincue qu’elle a fait le mal en m’offensant, elle remplit déjà l’office de Marie Madeleine qui m’a lavé les pieds avec ses larmes, les a oints de son parfum et les a séchés avec ses cheveux. Quand l’âme commence à examiner sa conscience, reconnaît et regrette le mal qu’elle a fait, elle prépare un bain pour mes plaies. En voyant ses péchés, un goût d’amertume l’envahit et elle les regrette. C’est ainsi qu’elle vient oindre mes plaies avec le plus exquis des baumes. Par la suite, elle veut réparer et, en voyant son ingratitude passée, un élan d’amour pour son Dieu si bon monte en elle et elle voudrait lui donner sa vie pour lui prouver son amour. Ce sont ses cheveux qui la lient à moi comme des chaînes d’or. »
Vol 2, 28 octobre 1899