« Votre Père qui est aux cieux fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. » Saint Matthieu (5, 43-48)
« Car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons […] Tous vivent déjà dans ma Volonté, les bons comme les méchants. »
Le Livre du Ciel Tome 30, 20 mars 1932
« Ma bonne fille, tu dois savoir que ma Divine Volonté possède et contient en elle toutes choses : toutes les joies, toutes les beautés, tout sort de ma Volonté qui sans rien perdre contient tout en elle-même. On peut dire que ma Volonté porte toutes choses en son immense sein de lumière. De sorte que toute créature vit en elle avec cette différence que celle qui de toute sa volonté veut vivre dans ma Volonté et se laisse subjuguer par son règne y vit comme une fille, et, à titre de fille, elle devient héritière des joies, des beautés et des biens de sa Mère, la Divine Volonté, de sorte que cette divine Mère est totalement résolue à l’embellir, à l’enrichir et à faire la joie de sa fille. Par contre, la créature qui veut vivre de la volonté humaine et ne se laisse pas subjuguer par son règne vit également dans cette sainte Volonté, sauf qu’elle n’y vit pas en fille, mais en étrangère, et toutes les joies se convertissent pour cette créature en amertumes, les richesses en pauvreté, la beauté en laideur ; car vivant en étrangère, elle se sépare des biens que possède ma Divine Volonté et mérite avec justice de ne rien posséder. Le vouloir humain qui la subjugue lui donne ce qu’il contient : passions, faiblesses et misères. Rien n’échappe à ma Divine Volonté, pas même l’enfer, et comme ces créatures ne l’ont pas aimée dans leur vie, elles ont vécu comme des rameaux détachés, mais toujours à l’intérieur de ma Divine Volonté, jamais à l’extérieur. Maintenant, dans ces sombres prisons, les joies, les bonheurs et les béatitudes de ma Divine Volonté sont converties en souffrances et en tourments éternels. Par conséquent, la vie dans ma Volonté n’est pas nouvelle, comme certains le croient. Tous vivent déjà dans ma Volonté, les bons comme les méchants. Si l’on veut parler de nouveauté, c’est dans la façon d’y vivre. La créature qui reconnaît ma Volonté comme un acte continuel de vie lui donne la suprématie dans tous ses actes, parce que la vie dans ma Volonté est la sainteté de tous les instants que reçoit la créature. On peut dire qu’elle grandit continuellement en sainteté, mais une sainteté nourrie par ma Volonté et qui croît avec elle. De sorte qu’elle ressent ma Volonté comme une vie plus grande que sa propre vie. Par contre, la créature qui ne vit pas dans ma Volonté, même si elle y demeure, ne la reconnaît pas dans tous ses actes, et elle vit comme si elle était éloignée et ne pouvait pas recevoir l’acte continuel de sa vie, bien qu’elle le reçoive. De cette manière, la sainteté de la vie dans mon Vouloir n’est pas formée, et c’est au mieux une sainteté de circonstance. De sorte que ces créatures ne se souviennent de ma Divine Volonté que lorsqu’elles sont oppressées par un besoin, une peine, une croix, et c’est alors qu’elles s’exclament « Que la Divine Volonté soit faite ». Et dans tout le reste de leur vie, où est ma Volonté ? N’est-elle pas déjà avec elles, qui contribue à tous leurs actes ? Elle était là, mais les créatures ne la reconnaissaient pas. Il en est comme d’une mère qui vit dans son palais et qui a donné le jour à de nombreux enfants. Certains restent toujours autour de leur mère qui infuse en eux ses nobles manières, les nourrit de bons et délicats aliments, les habille de vêtements convenables, leur confie ses secrets et les constitue héritiers de ses biens. On peut dire que la mère vit dans les enfants et les enfants dans la mère. Ils se félicitent mutuellement et vivent d’un amour inséparable. Les autres enfants vivent aussi dans le palais de leur mère, mais ils ne sont pas toujours autour d’elle. Ils trouvent leur plaisir à vivre dans les chambres éloignées de celle de leur mère et n’apprennent donc pas ses nobles manières et ne s’habillent pas convenablement. La nourriture qu’ils prennent leur fait plus de mal que de bien et s’ils vont parfois vers leur mère, ce n’est pas par amour, mais par nécessité. D’où la grande différence entre les uns et les autres, bien que tous vivent dans le palais de la mère. Ainsi, chacun vit dans ma Volonté, mais seul celui qui le veut vit de ma Volonté, vit en elle comme un enfant avec sa Mère. Pour les autres, même s’ils vivent dans ma Volonté, certains ne la connaissent même pas, d’autres y vivent comme des étrangers et d’autres encore ne la connaissent que pour l’offenser. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
(…) Je vous ai enseigné hier comment Dieu doit être aimé. J’insiste maintenant sur la façon dont on doit aimer le prochain.
On disait autrefois : “ Tu aimeras ton ami et tu haïras ton ennemi. ” Non, qu’il n’en aille pas ainsi. C’était bon pour les temps où l’homme n’avait pas le réconfort du sourire de Dieu. Mais maintenant viennent des temps nouveaux, des temps où Dieu aime tant l’homme qu’il lui envoie son Verbe pour le racheter. Maintenant le Verbe parle, et c’est déjà la grâce qui se répand. Puis le Verbe consommera le sacrifice de paix et de rédemption et la grâce, non seulement sera répandue, mais elle sera donnée à toute âme qui croit au Christ. C’est pour cela qu’il faut élever l’amour du prochain à la perfection qui ne fait pas de distinction entre l’ami et l’ennemi.
On vous calomnie ? Aimez et pardonnez. On vous frappe ? Aimez et tendez l’autre joue à celui qui vous gifle, en pensant qu’il vaut mieux que sa colère s’en prenne à vous qui savez la supporter plutôt qu’à un autre qui se vengerait de l’affront. On vous a volés ? Ne pensez pas : “ Mon prochain est un être cupide ”, mais pensez charitablement : “ Mon pauvre frère est dans le besoin ” et donnez-lui aussi votre tunique s’il vous a déjà pris votre manteau. Vous le mettrez dans l’impossibilité de faire un double vol car il n’aura plus besoin de voler la tunique d’un autre. Vous répondez : “ Ce pourrait être par vice et non par nécessité. ” Eh bien, donnez-le quand même ! Dieu vous en récompensera et l’injuste expiera. Mais souvent – et cela rappelle ce que j’ai dit hier sur la douceur –, le pécheur qui se voit ainsi traité renoncera sincèrement à son vice et se rachètera en réparant son vol par la restitution.
Montrez-vous généreux envers ceux, plus honnêtes, qui vous demandent ce dont ils ont besoin, au lieu de vous voler. Si les riches étaient réellement pauvres en esprit comme je vous l’ai enseigné hier, ces pénibles inégalités sociales, causes de tant de malheurs humains et surnaturels, n’existeraient plus. Pensez toujours : “ Mais si, moi, j’avais été dans le besoin, quel effet m’aurait fait le refus d’une aide ? ” et agissez d’après votre réponse. Faites aux autres ce que vous voudriez qu’on vous fasse et ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu’il vous soit fait. (…)