Croix adorée, enfin je t’embrasse. Tu es le Désir ardent de mon Cœur, le martyre de mon Amour. Tu as tardé jusqu’à maintenant, tandis que c’était toujours vers toi que mes Pas se dirigeaient. Sainte Croix, c’est toi le but de mon existence ici-bas. En toi je concentre tout mon être, en toi je place tous mes enfants. Tu seras leur vie, leur lumière, leur défense, leur gardien et leur force; tu les secourras en toutes choses et tu me les amèneras glorieux au Ciel. «Ô Croix, chaire de Sagesse, toi seule enseigneras la vraie sainteté, toi seule formeras les héros, les athlètes, les martyrs, les saints. Belle Croix, c’est toi mon Trône. Et tandis que je dois quitter cette terre, toi, tu seras toujours à moi. Je te donne en dot toutes les âmes; garde-les-moi, sauve-les-moi. Je te les confie!»
24 heures de la Passion 10-11h
La Croix de la Divine Volonté
« L’amour et la jalousie de ma Volonté envers la créature sont tels que, si elle veut penser, ma Volonté se fait pensée pour elle, si elle veut regarder, ma Volonté se fait regard pour elle, si elle veut parler, ma Volonté se fait parole pour elle, si elle veut travailler, ma Volonté se fait travail pour elle, si elle veut marcher, ma Volonté se fait pas pour elle, et si elle veut aimer, ma Volonté se fait feu pour elle. Bref, ma Volonté circule dans chaque acte de la créature pour occuper la première place : celle qui lui revient.
« Mais, à ma très grande douleur, la créature refuse à ma Volonté la place d’honneur ; elle donne cette place à sa volonté humaine. Ainsi, ma Volonté est obligée de rester dans la créature comme si elle n’avait ni pensées, ni yeux, ni paroles, ni mains, ni pieds, comme si elle était incapable de développer sa vie dans cette créature, au centre de son âme. Quelle douleur ! Quelle énorme ingratitude !
« Veux-tu savoir quelle créature donne à ma Volonté la pleine liberté d’être le battement de cœur de son âme ? Celle qui vit dans ma Volonté. Oh ! combien ma Volonté communique sa vie à cette créature et se constitue la pensée de ses pensées, les yeux de ses yeux, les mots de sa bouche, les battements de son cœur, et ainsi de suite ! Combien rapidement nous nous comprenons l’un l’autre ! Ainsi, ma Volonté atteint son but de former sa vie dans l’âme de la créature. »
Vol 17, 6 octobre 1924
Méditation du jour.
Ce matin après avoir renouvelé en moi les douleurs de la crucifixion, Jésus me dit : « Par le bon air ou le mauvais air qu’une personne respire, son corps est purifié ou infecté. La mortification doit être l’air de l’âme. Par l’air que l’âme respire, on reconnaît si elle est saine ou malade. Si une personne respire l’air de la mortification, chaque chose sera purifiée en elle ; tous ses sens sonneront d’un même son concordant. Mais si elle ne respire pas l’air de la mortification, tout sera discordant en elle ; elle aura une haleine répugnante. Pendant qu’elle domptera une passion, une autre se lèvera. Sa vie se déroulera comme un jeu d’enfant. »