26ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE. Année A - Missionnaires de la Divine Volonté

Évangile (Mt 21, 28-32)

En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : ‘Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.’ Celui-ci répondit : ‘Je ne veux pas.’ Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci répondit : ‘Oui, Seigneur !’ et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier. » Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole. »

Commentaire du père Jean-Jacques:

 

 « Mon enfant, vas travailler aujourd’hui à ma vigne ».
Comme c’est encourageant et rassurant de s’entendre appeler : « Mon enfant !». C’est l’appel tendre d’un Père qui ne met pas en avant l’exigence d’une réponse immédiate ! Dieu se met « à notre disposition » (2ième lecture) pour « nous enseigner ses voies et nous faire connaître la route » (Psaume 24). Il dira aussi : « la moisson est abondante et les ouvriers peu nombreux » (Mat 9,32), pour nous associer à son œuvre de salut de toute l’humanité.
« Oui, Seigneur ! ».
Ce n’est pas un « oui » à la légère mais une réponse qui engage toute notre vie, et aussi souvent celle de ceux qui nous entourent. Nous ne sommes pas maîtres de nos vies, car c’est l’affaire de Dieu. C’est le « pari de la foi confiante » qui coûte tellement à notre indépendance et à nos peurs de perdre notre prétendue liberté !
« Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu ».
Je me surprends à vite répondre sans donner suite à l’appel. La peur de l’inconnu ? l’insécurité de l’avenir, ou plus simplement le manque de désir de sortir de ma zone de confort ? Je sais pourtant que tout l’avenir du Royaume dépend de « ce oui », même fébrile, à Dieu qui veut faire descendre sa Gloire et le Règne de sa volonté sur la terre. Mais qu’avons-nous à perdre puisque tout lui revient et lui appartient ?
 Nous allons à Lui chaque jour, un peu plus dépouillés de nous-même et plus rien ne nous empêche de le suivre.
 Nous goûtons à la joie de « travailler à sa vigne » et c’est l’Esprit qui nous conduit.
 
 Père Jean-Jacques Duten