Hérode, cet homme avide de pouvoir, de plaisir, rusé comme un renard, dira Jésus, représente bien l’homme devenu fou parce que sans Dieu. Les Pères affirment que l’âme raisonnable est malade dès qu’elle cesse de tendre vers Dieu et de chercher la connaissance des choses du ciel, comme nous y exhorte l’apôtre Paul (Col 3, 1). L’ignorance de sa source devient pour l’homme déchu, la porte qui ouvre à toutes les maladies et pathologies de l’âme, cela ira jusqu’à la folie ! L’intelligence de l’homme est faite, par nature pour rechercher les choses divines, et pour tendre à la connaissance de Dieu, dit saint Maxime le Confesseur. Hérode cependant « cherche à voir Jésus » et « ne savait que penser » de Lui (Lc 9, 7-9). Il reflète cette ambiguïté de la nature de l’homme pécheur… Il y a quelque chose qui persiste, une soif, une quête que l’homme noiera dans le plaisir, le pouvoir et la satisfaction toujours inassouvie de son cœur.
Jésus dit à Luisa : « avant que l’homme ne pèche la divinité ne lui était pas cachée par ce que, en gravitant autour de moi, il était mon reflet est, ainsi, il était une petite lumière. Il était naturel que, alors que j’ai été le grand soleil, sa petite lumière soit alimentée par ma lumière. Cependant dès qu’il pécha, il cessa de graviter autour de moi et conséquemment, sa petite lumière s’obscurcit, il devint aveugle est perdu sa capacité de voir ma divinité dans sa chair mortelle pour retard que cela est possible pour une créature. »
« On voit ainsi quel grand mal est le péché : il a amené l’homme à cesser de graviter autour de son Créateur, à contrecarrer le but de sa création et à changer la lumière en obscurité et la beauté en laideur. Le péché est un si grand mal que, malgré ma Rédemption, je n’ai pas pu redonner à l’homme la capacité de voir la Divinité dans sa chair mortelle. Cela ne sera possible que lorsque, défait et pulvérisé par la mort, il arrivera au jour du jugement.
« Qu’est-ce qui arriverait si la création cessait de graviter autour du soleil ? Tout serait sens dessus dessous, tout perdrait sa lumière, son harmonie et sa beauté ; les uns heurteraient les autres. Et même si le soleil demeurait présent, il serait comme mort pour la création parce qu’elle ne graviterait plus autour de lui. À cause de la faute originelle, l’homme cessa de graviter autour de son Créateur et, conséquemment, il perdit l’ordre dans lequel il vivait, sa domination sur lui-même, sa lumière. Chaque fois qu’il pèche, non seulement il ne gravite pas autour de son Dieu, mais il cesse de graviter autour des biens de la Rédemption qui, comme un nouveau soleil, sont là pour lui accorder le pardon et le salut.
« Sais-tu quel est celui qui ne s’arrête jamais de graviter autour de moi ? Celui qui accomplit ma Volonté et vit en elle. Il court toujours, ne s’arrête jamais et reçoit tout le rayonnement de mon Humanité ainsi que certaines lueurs de ma Divinité. »
La nature si belle continue de graviter autour du soleil et nous parle des origines de l’homme. Adam recevait sans cesse cette lumière de Dieu car il gravitait autour de Lui, demeurant dans sa Divine Volonté. Le péché nous a fait graviter autour de nous-même et a obscurci toutes nos facultés, l’homme est devenu aveugle de naissance (Jn 9, 1-41). Jésus Soleil de justice, notre Rédempteur, nous invitant à la conversion, par son pardon et sa miséricorde nous donne sa grâce et fait graviter autour de Lui. La santé et la perfection de l’âme viendront par l’assimilation au Christ.
Invitons la Divine Volonté dans tous nos actes et continuons notre envol et nos rondes !