En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. »
Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. Mt 9, 15
Ma fille, la plus grande peine de toute la vie de mes apôtres fut de demeurer sans leur Maître.
Le livre du Ciel tome 16, 29 mai, 1924
Ma fille, la plus grande peine de toute la vie de mes apôtres fut de demeurer sans leur Maître. Quand ils me virent monter au Ciel, leur cœur fut consumé par la douleur de la privation de ma Présence. Cette douleur fut d’autant plus aiguë et pénétrante qu’elle n’était pas une douleur humaine comme s’ils perdaient quelque chose de matériel, mais une douleur divine : c’était un Dieu qu’ils perdaient. Et même si Je possédais toujours mon Humanité, par le fait qu’Elle était ressuscitée, Elle était spiritualisée et glorifiée. Et, par conséquent, leur principale douleur était dans leur âme. Cette douleur pénétrait tout leur être : ils étaient consumés par le chagrin au point de vivre le plus douloureux martyre. Mais tout cela était nécessaire pour eux : jusque-là, ils n’étaient que de tendres bébés en ce qui concerne les vertus, la connaissance des choses divines et la connaissance de ma propre Personne. En somme, J’étais parmi eux. Mais ils ne me connaissaient et ne m’aimaient pas vraiment. Mais quand ils m’ont vu monter au Ciel, la douleur de me perdre déchira le voile et ils me reconnurent comme le vrai Fils de Dieu, avec une telle certitude que l’intense douleur de ne plus me voir parmi eux leur insuffla la fermeté dans le bien et la force de tout souffrir pour l’amour de Celui qu’ils avaient perdu. Cela fit naître en eux la Lumière de la science divine, leur enleva les langes de l’enfance et les transforma en hommes intrépides et courageux. Leur douleur les transforma et forma en eux le vrai caractère d’apôtres. Ce qu’ils ne purent obtenir en ma Présence, ils l’obtinrent par la souffrance de la privation de ma Présence.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Une autre question, Maître : pourquoi les disciples de Jean font-ils de grands jeûnes et pas les tiens ? Nous ne disons pas que tu ne dois pas manger. Même le prophète Daniel fut saint aux yeux de Dieu, tout en étant un grand de la cour de Babylone, or toi tu es plus grand que lui. Mais eux…
– Bien souvent, ce qu’on n’obtient pas par le rigorisme, on l’obtient par la cordialité. Il y a des personnes qui ne viendraient jamais au Maître, c’est donc au Maître d’aller à eux. D’autres viendraient volontiers au Maître, mais ils ont honte de le faire au milieu de la foule. Vers eux aussi le Maître doit aller. Et puisqu’ils me disent : “ Sois mon hôte pour que je puisse te connaître ”, j’y vais, sans tenir compte du plaisir d’une table opulente, ni des conversations qui me sont tellement pénibles, mais encore et toujours de l’intérêt de Dieu. Voilà pour moi. Et puisque souvent au moins une des âmes que j’aborde de cette façon se convertit — or toute conversion est une fête nuptiale pour mon âme, une grande fête à laquelle prennent part tous les anges du Ciel et que bénit le Dieu éternel — mes disciples aussi, en tant qu’amis de Moi-l’Epoux, jubilent avec leur ami l’Epoux. Voudriez-vous voir vos amis dans la peine pendant que moi je jubile ? Pendant que je suis avec eux ? Mais un temps viendra où ils ne m’auront plus avec eux. Alors ils feront de grands jeûnes (…) Tome 2 – ch 159.5