SAINT JEAN XXIII (1881-1963) INSTIGATEUR DU CONCILE VATICAN
De l’Evangile de Luc 11, 15-26
En ce temps-là, comme Jésus avait expulsé un démon, certains dirent : « C’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il expulse les démons. » D’autres, pour le mettre à l’épreuve, cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel. Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : « Tout royaume divisé contre lui-même devient désert, ses maisons s’écroulent les unes sur les autres. Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites en effet que c’est par Béelzéboul que j’expulse les démons. Mais si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? Dès lors, ils seront eux-mêmes vos juges. En revanche, si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous. Quand l’homme fort, et bien armé, garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. Mais si un plus fort survient et triomphe de lui, il lui enlève son armement auquel il se fiait, et il distribue tout ce dont il l’a dépouillé. Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. Quand l’esprit impur est sorti de l’homme, il parcourt des lieux arides en cherchant où se reposer. Et il ne trouve pas. Alors il se dit : “Je vais retourner dans ma maison, d’où je suis sorti.” En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée. Alors il s’en va, et il prend d’autres esprits encore plus mauvais que lui, au nombre de sept ; ils entrent et s’y installent. Ainsi, l’état de cet homme-là est pire à la fin qu’au début. »
Tout royaume divisé contre lui-même devient désert, ses maisons s’écroulent les unes sur les autres. Lc 11, 17
Lorsque l’âme ne se laisse pas dominer par ma Volonté, elle perd sa force unique dans toutes ses actions. Donc tous ses actes, ne sortant pas d’une force unique, restent divisés entre eux.
Le livre du Ciel Tome 19, 8 août 1926
Ah ! Ma fille, la créature qui ne vit pas dans l’unité de ma Volonté, perdant la force unique, reste comme désunie de cette force qui remplit le Ciel et la terre et qui soutient tout l’univers comme s’il s’agissait d’une petite plume. Or, lorsque l’âme ne se laisse pas dominer par ma Volonté, elle perd sa force unique dans toutes ses actions. Donc tous ses actes, ne sortant pas d’une force unique, restent divisés entre eux. l’amour divisé, l’action séparée, la prière déconnectée. Tous les actes de la créature sont divisés. Par conséquent, Ils sont appauvris, mesquins, éteints. la patience est pauvre, la charité est faible, l’obéissance est boiteuse,
l’humilité est aveugle, la prière est muette, le sacrifice est sans vie, sans vigueur . Car, lorsque ma Volonté manque, Il n’y a plus la force unique qui réunit tout, qui donne la même force à chaque acte de la créature. C’est la raison pour laquelle, non seulement Ils restent divisés entre eux, mais, viciés par la nature humaine, chacun d’eux garde son propre défaut. C’est ce qui se passa pour Adam. en se soustrayant à la Suprême Volonté, Il perdit la force unique de son Créateur . restant avec sa force humaine limitée, Il rencontra des embûches dans ses actions, en même temps que la force déployée l’affaiblissait. celle ci n’était jamais la même pour chaque action accomplie. Il toucha du doigt la pauvreté de ses actions qui, étant de force inégale, non seulement elles étaient divisées, mais chacune d’elles avait un défaut. 163 Ce fut pareil pour un riche Seigneur qui possède une propriété très étendue. * tant que celle ci n’appartient qu’à un seul patron, Il mène grand train, fait de grandes dépenses, ayant à ses ordres une ribambelle de serviteurs et, grâce à ses énormes rentes, Il fait toujours de nouvelles acquisitions. *Mais supposons qu’Il partage cette propriété avec d’autres héritiers. Sa force n’est plus la même. Il ne peut plus s’exhiber comme avant, ni faire d’autres acquisitions. Il doit limiter ses dépenses, ses serviteurs sont peu nombreux De sa grandeur, de sa noblesse, Il ne reste ainsi que des traces. C’est ce qui arriva à Adam. se soustrayant à ma Volonté, Il perdit la force unique de son Créateur et, en même temps, sa noblesse, sa
domination, n’ayant plus la force de s’exhiber en faisant le bien.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Mais répondez à cette question : si, moi, je chasse les démons au nom de Belzébuth, au nom de qui vos fils les chassent-ils ? Vous voudrez reconnaître alors qu’eux aussi sont des Belzébuth ? Si vous dites cela, ils verront en vous des calomniateurs. Et si leur sainteté est telle qu’ils ne réagissent pas à l’accusation, vous vous jugerez vous-mêmes en avouant qu’il y a beaucoup de démons en Israël, et Dieu vous jugera au nom des fils d’Israël accusés d’être des démons. Car, d’où que vienne le jugement, eux, au fond, seront vos juges, là où le jugement n’est pas dévoyé par des pressions humaines.
Ensuite si, comme c’est le cas, je chasse les démons par l’Esprit de Dieu, c’est donc la preuve que le Royaume de Dieu est arrivé à vous, ainsi que le Roi de ce Royaume. Ce Roi a une puissance telle qu’aucune force opposée à son Royaume ne saurait lui résister. C’est pour cela que je lie les usurpateurs des fils de mon Royaume et que je les contrains à sortir des endroits qu’ils occupent et à me rendre leur proie pour que j’en prenne possession. N’est-ce pas ce que fait celui qui veut entrer dans une maison habitée par un homme fort pour lui enlever ses biens, honnêtement ou mal acquis ? C’est ce qu’il fait : il entre et le ligote, après quoi il peut piller la maison. Moi, je ligote l’ange des ténèbres qui a pris ce qui m’appartient et je lui enlève ce qu’il m’a dérobé. Et moi seul je peux le faire, parce que je suis le seul Fort, le Père du siècle à venir, le Prince de la Paix. Tome 4 – ch 269.7