En ce temps-là, quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus. L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. » Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. » Ils lui dirent alors : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ? Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. » Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »
Commentaire du Père Jean-Jacques :
Vous avez mangé de ces pains, et vous avez été rassasiés.
Jésus connaît la faim qui habite le cœur de l’homme. Déjà au temps de l’Exode, Dieu avait pourvu au désespoir de son peuple : « Du ciel, je vais faire pleuvoir du pain pour vous ». (1°lecture). Il y a « un pain » qui rassasie ; c’est « la Parole de Dieu », qui est une véritable nourriture qui ne passe pas, car elle est éternelle « Travaillez pour la nourriture qui demeure ».
« L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyez en celui qu’il a envoyé ».
A toutes nos demandes désespérées, Le Christ donne cette réponse si simple : « Il faut que vous croyiez » ; Et c’est bien notre point faible. Nous trébuchons souvent lorsqu’il s’agit de croire. Or le Christ espère une réponse de foi inconditionnelle, une confiance totale en son amour, car « pour Dieu rien n’est impossible » (Luc 1 ;37). Mais nous avons « pris de mauvaises habitudes et nous vivons comme des gens qui n’ont pas la foi » dit St Paul (2° lecture).
Nous réclamons des signes, comme les disciples de l’Évangile, pour être rassurés, car notre cœur est encore rempli d’inquiétudes, de peurs sur l’avenir. Changer nos manières de penser dit encore St Paul (2e lecture) Jésus veut être notre seul pasteur, notre pain quotidien, la subsistance indispensable de notre survie.
« Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »
Alors, Seigneur, donne-moi toujours de ce pain-là car plus rien ne me remplit autant que toi. Tout me désole, et aucun bien ne me rassasie que ta Présence capable d’envahir mon existence. Tu es ce pain d’éternité que les anges adorent et que je peux manger pour être déjà au Ciel avec Toi et te dire mes chants de louanges et de remerciements. Que lesDélices du Ciel et Joies de ce monde demeurent en nous pour toujours.
Père Jean-Jacques Duten