De l’Évangile de Marc 6, 30-34
En ce temps- là, les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné. Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger. Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux. En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.
« Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » Mc 6, 31
Je me repose dans l’âme qui M’aime, et par son amour, elle se repose en Moi
Le livre du Ciel Tome 11, 30 mai 1912
Poursuivant dans mon état habituel, je me sentais accablée par la privation de mon
toujours aimable Jésus. Il vint et me dit : « Ma fille, quand tu es sans moi, sers-toi de cette privation pour doubler, tripler, centupler tes actes d’amour envers Moi, formant ainsi en toi et autour de toi un environnement d’amour dans lequel tu me trouveras comme plus beau
et dans une vie nouvelle. En fait, partout où il y a de l’amour, je suis là. Il ne peut y avoir de séparation entre moi et l’âme qui m’aime vraiment : Nous formons une seule et même chose parce que l’amour semble me créer, me donner vie, me nourrir, me faire grandir. Dans l’amour, Je trouve mon centre et Je me sens recréé, bien que Je sois éternel, sans commencement ni fin. L’amour des âmes qui m’aiment me réjouit tant que Je m’en sens comme refait. Dans cet amour, Je trouve mon vrai repos. Mon intelligence, mon cœur, mes désirs, mes mains et mes pieds reposent dans l’intelligence de celui qui m’aime, le cœur qui m’aime, dans les désirs de celui qui ne désire que Moi, dans les mains qui ne travaillent que pour Moi, dans les pieds qui ne marchent que pour Moi. Je me repose dans l’âme qui M’aime, et par son amour, elle se repose en Moi, Me trouvant en tout et partout. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus met le pied sur la rive droite du Jourdain à un bon mille, peut-être plus, de la petite péninsule de Tarichée. Ce n’est qu’une campagne bien verte car le terrain, maintenant sec mais humide en profondeur, garde en vie les plantes les plus faibles. Jésus y trouve une foule de gens qui l’attendent.
Ses cousins viennent à sa rencontre avec Simon le Zélote :
« Maître, les barques nous ont trahi… Peut-être que Manahen leur a donné une indication…
– Maître, s’excuse celui-ci, je suis parti de nuit pour qu’on ne me voie pas et je n’ai parlé à personne, crois-moi. Plusieurs m’ont demandé où tu étais. Mais je leur ai seulement répondu à tous : “ Il est parti. ” Mais je pense que le mal vient d’un pêcheur qui a dit t’avoir donné sa barque…
– Mon imbécile de beau-frère ! » tonne Pierre. « Et je lui avais dit de ne pas parler ! Je lui avais même dit que nous allions à Bethsaïde ! Et j’avais ajouté que, s’il parlait, je lui arracherais la barbe ! Et je le ferai ! Pour sûr que je le ferai ! Et maintenant ? Adieu paix, solitude, repos !
– Du calme, du calme, Simon ! Nous avons déjà eu nos journées de paix. Et du reste, j’ai atteint en partie le but que je poursuivais : vous instruire, vous consoler et vous calmer pour empêcher des offenses et des heurts entre les pharisiens de Capharnaüm et vous. Maintenant, allons trouver ces gens qui nous attendent. Pour récompenser leur foi et leur amour. Et même cet amour n’est-il pas pour nous un soulagement ? Nous souffrons de ce qui est de la haine. Voici de l’amour, et donc de la joie. »
Pierre se calme comme un vent qui tombe d’un coup. Jésus s’avance vers la foule des malades qui l’attendent avec un désir marqué sur leurs figures, et il les guérit l’un après l’autre, bienveillant, patient même à l’égard d’un scribe qui lui présente son petit enfant malade.
(…) C’est ce scribe qui lui dit :
« Tu vois ? Tu fuis. Mais c’est inutile. La haine et l’amour sont ingénieux pour te trouver. Ici, c’est l’amour qui t’a trouvé, comme dit le Cantique. Tu es désormais comme l’époux des Cantiques pour trop de gens et l’on vient à toi comme la Sulamite va vers son époux, en bravant les gardes de ronde et les quadriges d’Aminadab !
– Pourquoi dis-tu cela ? Pourquoi ?
– Parce que c’est vrai. Venir à toi est dangereux parce qu’on te hait. Ne sais-tu pas que Rome te surveille et que le Temple te hait ?
– Pourquoi me tentes-tu, homme ? Tes paroles sont des pièges pour rapporter mes réponses à Rome et au Temple. Je ne t’ai pas tendu un piège en guérissant ton fils… »
Sous ce doux reproche, le scribe baisse la tête de confusion et avoue :
« Je me rends compte que tu vois réellement le cœur des hommes. Pardonne-moi. Je vois que tu es vraiment saint. Pardonne-moi. Oui, j’étais venu alors que fermentait en moi le levain que d’autres y avaient mis (…) Tome 4 – ch 272.1