Dimanche 18 février 2024 - Missionnaires de la Divine Volonté

SAINTE BERNADETTE  SOUBIROUS (1844-1879)

 

De l’Évangile de Marc 1, 12-15
Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit le pousse au désert et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient. Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »

 

Tome 24, 25 juin 1928
Je continuais après cela ma ronde dans le divin Fiat, et en suivant mon Jésus en route vers le
désert, je pensais : « Pourquoi Jésus a-t-il pris le chemin du désert ? Il n’y avait pas d’âmes à convertir là-bas, mais rien qu’une profonde solitude, alors que c’était des âmes qu’il cherchait. » Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit : Ma fille, la compagnie brise la douleur et l’affaiblit, alors que la solitude la renforce, la redouble et la rend plus rude. Je voulais aller au désert pour ressentir dans mon Humanité toute la dureté de l’isolement que la Divine Volonté avait enduré pendant des siècles de la part des créatures. Mon Humanité devait s’élever jusqu’à l’ordre divin et descendre dans l’ordre humain afin d’enclore les souffrances de l’une et de l’autre, et prenant entièrement sur moi-même la douloureuse part qui séparait l’homme et Dieu, faire que les hommes s’attachent à nouveau à l’étreinte et au baiser de leur Créateur. Mais ce n’était pas la seule raison de mon départ pour le désert. Tu dois savoir que notre adorable Majesté, en formant la Création, établit que chaque lieu devait être habité et peuplé, et que la terre devait être extrêmement fertile et riche de nombreuses plantes, pour que tous vivent dans l’abondance. L’homme, en péchant, a attiré l’indignation de la justice divine, et la terre est demeurée déserte, infertile, et dépeuplée en de nombreux endroits –image de ces familles stériles où il n’y a ni rires, ni fêtes, ni harmonie, parce qu’elles sont sans enfants ; il n’y a personne pour briser la monotonie des deux époux et le cauchemar de l’isolement pèse sur leur cœur et entraîne la tristesse. Telle était la famille humaine. Par contre, là où il y a des enfants, il y a toujours quelque chose à faire, quelque chose à dire, des occasions de fêter. Regarde le ciel, vois comme il est peuplé d’étoiles ; la terre devait être l’écho du ciel, bondée d’habitants, et produire en abondance pour les rendre tous riches et heureux. Lorsque l’homme s’est retiré de ma Volonté, son sort a changé ; et je voulais aller au désert pour rappeler les bénédictions de mon Père céleste et, en appelant le Règne de ma Volonté, restaurer la terre, la peupler et la féconder partout, afin que la terre produise plus de semences, et de plus belles, pour la faire croître au centuple, la rendre plus féconde et d’une plus radieuse beauté. Combien de grandes choses accomplira le Royaume de mon divin Fiat !
Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Mc 1, 15
Tu dois savoir que pour quiconque travaille dans ma Divine Volonté, ses œuvres, ses actes et son adoration pour Dieu sont accomplis et formés dans l’éternité parce que ma Divine Volonté est éternelle.

 

Le livre du Ciel Tome 31, 6 novembre 1932
Bienheureuse fille, ne t’inquiète pas. Ma Volonté a la vertu de faire mourir tout ce qui ne lui appartient pas et de changer en lumière les faiblesses et les misères mêmes de la créature. Tout ce que je te dis n’est pas vertu de la créature, mais vertu et puissance de ma Volonté qui
peut tout. Ma Volonté est symbolisée par le soleil qui, à son lever, chasse et fait et mourir les ténèbres, et lorsqu’il revêt la terre, il donne à toute chose sa vie de lumière. Ainsi en est-il de mon Vouloir, et lorsque la créature se laisse revêtir par la puissance de sa lumière, les ténèbres la quittent et ses maux meurent pour être convertis en vie de lumière. Celui qui ne comprend pas montre qu’il est illettré et par conséquent ne peut pas comprendre ce qu’est ma Volonté et ce qu’elle peut faire. Il ne peut pas non plus comprendre ce à quoi peut parvenir celui qui vit dans ma Volonté et peut être investi de sa lumière. Par conséquent, laisse-les parler. Je vais agir et ils continueront à parler. S’ils n’ont pas étudié en profondeur ma Volonté, que veux-tu qu’ils comprennent ? Ils sont peut-être de savants docteurs en d’autres choses, mais sur ma Volonté, ils seront toujours de petits ignorants. Par conséquent, laisse-les de côté et pensons à agir en actes et non en paroles. Tu dois savoir que pour
quiconque travaille dans ma Divine Volonté, ses œuvres, ses actes et son adoration pour Dieu sont accomplis et formés dans l’éternité parce que ma Divine Volonté est éternelle. Et tout ce qui peut être fait en elle ne sort pas de l’éternité et reste confirmé comme des œuvres, des
adorations et de l’amour divins et éternels. On peut dire que ce sont des œuvres de la créature transfusées en Dieu et dans lesquelles Dieu lui-même a opéré. Ce qui est humain ne rentre pas dans le divin Vouloir ou dans l’éternité et, pour entrer, ce qui est humain doit perdre sa vie afin de réacquérir la vie des œuvres de Dieu lui-même.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta

Jésus s’est mis debout, au contraire. Plus amaigri après ces jours de jeûne, il semble encore plus grand. Son visage est terrible de sévérité et de puissance. Ses yeux sont deux saphirs qui jettent des flammes. Sa voix est un tonnerre qui se répercute dans la cavité du rocher et se répand sur les roches et la terre désolée, quand il dit : “Va-t-en Satan. Il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et serviras Lui seul” [6]
Satan avec un cri déchirant de damné et de haine inexprimable, saute debout, terrible à voir dans sa fureur, dans sa personnalité toute fumante. Et puis il disparaît avec un nouveau hurlement de malédiction.
 46.10 – Jésus s’assied, fatigué en appuyant sa tête en arrière contre le rocher. Il paraît à bout. Il sue. Mais des êtres angéliques viennent de leurs ailes renouveler l’air dans la chaleur étouffante de la grotte, la purifiant et la rafraîchissant. Jésus ouvre les yeux et sourit. Je ne le vois pas manger. On dirait qu’il se nourrit du parfum du Paradis et en sort revigoré.
Le soleil disparaît au couchant. Jésus prend la besace vide et, accompagné par les anges qui volant au-dessus de Lui, lui font une douce lumière, pendant que la nuit tombe très rapidement, il se dirige vers l’Est ou plutôt vers le Nord Est. Il a repris son expression habituelle, sa démarche assurée. Il lui reste seulement comme souvenir de son jeûne prolongé un aspect plus ascétique avec son visage amaigri et pâle et ses yeux ravis dans une joie qui n’est pas de cette terre. Tome 1, chapitre 46.