Vendredi 9 février 2024 - Missionnaires de la Divine Volonté

BIENHEUREUSE ANNE-CATHERINE EMMERICH (1774-1824) MYSTIQUE ALLEMANDE QUI REÇUT DES VISIONS EXTRAORDINAIRES CONCERNANT LA PASSION DU CHRIST

De l’Évangile de Marc 7, 31-37
En ce temps-là, Jésus quitta le territoire de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole. Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler, et supplient Jésus de poser la main sur lui. Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue. Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langue se délia, et il parlait correctement. Alors Jésus leur ordonna de n’en rien dire à personne ; mais plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient. Extrêmement frappés, ils disaient : « Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler les muets. » 

 

« Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler les muets. » Mc 7, 37
Si je rends l’ouïe aux sourds, je te fais le don d’entendre ma Volonté ;

 

Le livre du Ciel Tome 23, 27 janvier 1928
Comme tous les actes de la Rédemption contenaient ceux du Royaume de la Divine Volonté, je t’appelais déjà, et comme je déposais dans la souveraine Reine du Ciel tous les actes de la
Rédemption, je déposais en toi ceux qui concernaient le Royaume du Fiat suprême. C’est pourquoi je veux que tu me suives pas à pas. Et si je pleure comme un petit bébé, je te veux près de moi pour te faire le don de mes larmes par lesquelles j’ai imploré le grand don de mon divin Royaume pour toi. Si je parle, je te veux près de moi pour te faire le don de la parole de ma Volonté. Si je marche, pour te faire le don de mes pas ; si j’œuvre, pour te faire le don de mes œuvres ; si je prie, pour te faire le don de mes prières et demander le Royaume de ma Divine Volonté pour la famille humaine ; si je fais des miracles, pour te faire le don du
grand miracle de ma Volonté. Et par conséquent, si je donne la vue aux aveugles, j’ôte l’aveuglement de ta volonté humaine pour te faire le don de la vue de ma Volonté ; si je rends l’ouïe aux sourds, je te fais le don d’entendre ma Volonté ; si je donne la parole aux muets, je te délie de l’incapacité de parler de ma Volonté ; si je redresse la jambe des boiteux, je te redresse dans ma Volonté ; si je calme la tempête en commandant au vent, je commande au vent de ta volonté humaine de ne plus agiter la mer pacifique de ma Volonté. En somme, il n’est rien que je fasse ou souffre sans t’en faire don et déposer en toi le Royaume de ma Divine Volonté tant aimée et formée en moi-même. Cela aurait été pour moi la plus grande des souffrances si, formant en moi dans mon Humanité et avec tant d’amour le Royaume de ma Divine Volonté –raison première de ma venue sur terre et ce pourquoi je formais ce Royaume afin de le restaurer dans les créatures –je ne devais pas être certain, comme je le
fus pour la Rédemption, qu’une créature au moins devait recevoir la restauration du Royaume du divin Fiat.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :

C’est presque le soir, arrêtez-vous chez moi. C’est une maison de pauvres, mais de gens honnêtes. Je peux vous donner du lait dès que mes fils reviendront avec les brebis. Mon mari vous accueillera volontiers.
       – Merci, femme. Si le Maître le veut, nous resterons ici. »
       La femme part vaquer à ses occupations pendant que les apôtres demandent à Jésus ce qu’ils doivent faire.
       « Oui, c’est bien. Demain, nous irons à Cédès, puis vers Pa­néade. J’ai réfléchi, Barthélemy. Il convient de faire comme tu dis. Tu m’as donné un bon conseil. J’espère trouver ainsi d’autres disciples et les envoyer devant moi à Capharnaüm. Je sais qu’à Cédès il doit y en avoir maintenant quelques-uns, parmi lesquels les trois bergers libanais. »
       La femme revient et demande :
       « Alors ?
       – Oui, brave femme, nous restons ici pour la nuit.
       – Et pour le dîner. Oh ! Acceptez ! Cela ne me pèse pas. D’ailleurs, la miséricorde nous a été enseignée par certains qui sont disciples de ce Jésus de Galilée, appelé le Messie, qui fait tant de miracles et qui prêche le Royaume de Dieu. Mais ici, il n’est jamais venu, peut-être parce que nous sommes à la frontière syro-phénicienne. Mais ses disciples sont venus, et c’est déjà beaucoup. Pour la Pâque, nous, les villageois, nous voulons aller tous en Judée pour voir si nous trouvons ce Jésus, car nous avons des malades ; les disciples en ont guéri quelques-uns, mais pas tous. Et parmi eux, il y a un jeune homme, fils d’un frère de la femme de mon beau-frère.
       – Qu’a-t-il ? demande Jésus en souriant.
       – Il est… Il ne parle pas et n’entend pas. Il est né comme ça. Peut-être un démon est-il entré dans le sein de la mère pour la faire désespérer et souffrir. Mais il est bon, comme s’il n’était pas possédé. Les disciples ont dit que, pour lui, il faut Jésus de Nazareth parce qu’il doit y avoir quelque chose qui lui manque, et seul ce Jésus…
       Ah ! Voici mes enfants et mon époux ! Melchias, j’ai accueilli ces pèlerins au nom du Seigneur et j’étais en train de parler de Lévi… Sarah, va vite traire le lait et toi, Samuel, descends prendre du vin et de l’huile dans la grotte et apporte des pommes du grenier. Dépêche-toi, Sarah, nous allons préparer les lits dans les chambres du haut.
       – Ne te fatigue pas, femme. Nous serons bien n’importe où. Pourrais-je voir l’homme dont tu parlais ?
       – Oui… Mais… Oh ! Seigneur ! Mais tu es peut-être le Nazaréen ?
       – C’est moi. »
       La femme s’écroule à genoux en s’écriant :
       « Melchias, Sarah, Samuel ! Venez adorer le Messie ! Quelle journée ! Quelle journée ! Et moi, je l’ai dans ma maison ! Et je lui parle comme ça ! Et je lui ai apporté de l’eau pour laver sa blessure… Oh !… »
       Elle s’étrangle d’émotion. Mais ensuite elle court à la bassine et la voit vide :
       « Pourquoi avez-vous jeté cette eau ? Elle était sainte ! Oh ! Melchias ! Le Messie chez nous…
       – Oui. Mais sois bonne, femme, et n’en parle à personne. Va plutôt chercher le pauvre graçon et amène-le moi ici… » dit Jésus en souriant…
       Melchias revient promptement avec le jeune sourd-muet et ses parents, ainsi qu’avec la moitié du village au moins… La mère du malheureux adore Jésus et le supplie.
       « Oui, ce sera comme tu veux. »
       Il prend par la main le sourd-muet, l’éloigne un peu de la foule qui se presse et que les apôtres, par pitié pour la main blessée de Jésus, s’efforcent d’écarter. Jésus attire tout près de lui le handicapé, lui met ses index dans les oreilles et la langue sur les lèvres entrouvertes puis, levant les yeux vers le ciel qui s’assombrit, il lui souffle sur le visage et crie d’une voix forte : “ Ouvrez-vous ! ”, puis il se recule.
       Le jeune homme le regarde un moment tandis que la foule chuchote. Il est surprenant de voir le changement du visage du sourd-muet, d’abord apathique et triste, puis surpris et souriant. Il porte les mains à ses oreilles, il les presse, les écarte… Il se convainc qu’il entend vraiment et ouvre la bouche en disant :
       « Maman ! J’entends ! Oh ! Seigneur, je t’adore ! »
       La foule est prise par l’enthousiasme habituel, et elle l’est d’autant plus qu’elle se demande :
       « Mais comment peut-il déjà savoir parler s’il n’a jamais entendu un mot depuis qu’il est né ? Un miracle dans le miracle ! Il lui a délié la langue et ouvert les oreilles et, en même temps, il lui a appris à parler. Vive Jésus de Nazareth ! Hosanna au Saint, au Messie ! »
       Et ils se pressent contre lui, qui lève sa main blessée pour bénir, pendant que quelques-uns, avertis par la femme de la maison, se lavent le visage et les mains avec les gouttes restées dans la bassine.
       Jésus les voit et s’écrie :
       « En raison de votre foi, soyez tous guéris. Rentrez chez vous. Soyez bons, honnêtes. Croyez à la parole de l’Evangile et gardez pour vous ce que vous savez jusqu’à ce que vienne l’heure de le proclamer sur les places et sur les routes de la terre. Que ma paix soit avec vous. » Tome 5 – ch 341.4