Alors que Jésus approchait de Jéricho, un aveugle mendiait, assis au bord de la route. Entendant la foule passer devant lui, il s’informa de ce qu’il y avait. On lui apprit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait. Il s’écria : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! » Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrêta et il ordonna qu’on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue. » Et Jésus lui dit : « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. » À l’instant même, il retrouva la vue, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa une louange à Dieu.
“Retrouve la vue !”
Si je rendais la vue aux aveugles, mon acte premier était de chasser l’obscurité de la volonté humaine…
Le livre du Ciel Tome 20, 26 octobre 1926
Je continuais de m’unir aux actes que Jésus avait accomplis dans la Rédemption, et mon toujours aimable Jésus me dit : Ma fille, vois comment tous les actes que j’ai faits en rédimant l’homme, et même les miracles que j’ai accomplis durant ma vie publique,
n’avaient d’autre but que de ramener le Royaume du Fiat suprême parmi les créatures ; et ce faisant, je demandais au Père céleste de le faire connaître et de le restaurer dans les générations humaines. Si je rendais la vue aux aveugles, mon acte premier était de chasser
l’obscurité de la volonté humaine, cause première de la cécité de l’âme et du corps, afin que la lumière de ma Volonté puisse illuminer les âmes de tous les aveugles pour qu’ils puissent voir ma Volonté et l’aimer, et que leur corps puisse également ne pas perdre la vue.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus fait mine de partir, mais du carrefour désormais dépassé, près des ânes laissés là par les miraculés, deux autres cris lamentables s’élèvent avec la cadence caractéristique des Hébreux :
« Jésus, Seigneur ! Fils de David, aie pitié de moi ! »
La foule vocifère :
« Taisez-vous, laissez passer le Maître La route est longue, et le soleil frappe de plus en plus fort. Il faut qu’il puisse arriver sur les collines avant la chaleur.
Mais ils reprennent d’autant plus fort :
« Jésus, Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi. »
Jésus s’arrête de nouveau :
« Allez chercher ceux qui crient, et amenez-les-moi. »
Des volontaires s’en vont. Ils rejoignent les deux aveugles, et leur disent :
« Venez. Il a pitié de vous. Levez-vous, car il veut vous exaucer. Il nous a envoyés vous appeler en son nom. »
Et ils cherchent à conduire les deux aveugles à travers la foule.
Mais, si l’un se laisse faire, l’autre, plus jeune et peut-être plus croyant, prévient le désir des volontaires et s’avance seul, avec son bâton qu’il pointe en avant, le sourire et l’attitude caractéristiques des aveugles sur leur visage levé pour chercher la lumière. On pourrait croire que son ange gardien le guide, tant sa marche est rapide et assurée. S’il n’avait pas les yeux blancs, il ne semblerait pas aveugle. Il arrive le premier devant Jésus, qui l’arrête :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ?
– Que je voie, Maître ! Seigneur, fais que mes yeux et ceux de mon camarade s’ouvrent. »
L’autre aveugle étant arrivé, on le fait s’agenouiller à côté de son compagnon.
Jésus pose les mains sur leurs visages levés et dit :
« Qu’il soit fait comme vous le demandez. Allez ! Votre foi vous a sauvés ! »
Quand il retire ses mains, deux cris jaillissent de la bouche des aveugles :
« Je vois, Uriel !;
– Je vois, Bartimée ! »
Puis, ensemble :
« Béni celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni celui qui l’a envoyé ! Gloire à Dieu ! Hosanna au Fils de David ! »
Et ils se jettent tous deux à terre, le visage au sol, pour baiser les pieds de Jésus. Ensuite, les deux miraculés se lèvent, et celui qui s’appelle Uriel annonce :
« Je vais me montrer à mes parents, puis je reviens te suivre, Seigneur. »
De son côté, Bartimée déclare :
« Moi, je ne te quitte pas. Je vais envoyer quelqu’un pour les prévenir. Ce sera toujours une joie pour eux. Mais me séparer de toi, non ! Tu m’as donné la vue, je te consacre ma vie. Aie pitié du désir du dernier de tes serviteurs.
– Viens et suis-moi. La bonne volonté rend égales toutes les conditions, et seul est grand celui qui sait le mieux servir le Seigneur. » Tome 5 – ch 580.10