Mercredi 8 novembre 2023 - Missionnaires de la Divine Volonté

SAINTE ÉLISABETH DE LA TRINITÉ (1880-1906)

O feu consumant, Esprit d’amour, survenez, en moi, afin qu’il se fasse en mon âme comme une incarnation du Verbe : que je lui sois une humanité de surcroît en laquelle il renouvelle tout son mystère.

 

De l’Évangile de Luc 14, 25-33
En ce temps-là, de grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple. Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui : “Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !” Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ? S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix. Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. » 

 

Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple.
Jésus dit : “Je t’ai souvent parlé de la croix. Aujourd’hui, laisse-moi t’entendre m’en parler.”

 

Le livre du Ciel Tome 3, 2 décembre 1899
La croix soufferte par toi, Jésus-Christ, me libère de l’esclavage du démon et m’unit à la Divinité par un lien indissoluble. La croix est fertile et donne naissance à la grâce en moi. La croix est légère, elle me désillusionne du temporel et me dévoile l’éternité. La croix est un feu qui réduit en cendres tout ce qui n’est pas  de Dieu, jusqu’à vider le cœur de toute petite poussière qui pourrait s’y trouver. La croix est une monnaie d’une valeur inestimable. Si j’ai la bonne fortune de la posséder, je deviens enrichie d’une monnaie éternelle apte à faire de moi la plus riche du Paradis. Car la monnaie qui circule dans le Ciel provient des croix souffertes sur la terre. La croix m’amène à me connaître moi-même. Elle me donne aussi la connaissance de Dieu. La croix greffe sur moi toutes les vertus. La croix est le noble siège de la Sagesse incréée qui m’enseigne les doctrines les plus hautes, les plus subtiles et les plus sublimes. Elle me dévoile les mystères les plus secrets, les choses les plus cachées, les perfections les plus parfaites, toutes choses cachées aux plus savants et aux plus sages
du monde. La croix est cette eau bienfaisante qui me purifie et qui nourrit en moi les vertus. Elle les fait croître. Elle me quitte après m’avoir conduite à la vie éternelle. La croix est cette céleste rosée qui préserve et embellit en moi le beau lys de la pureté. La croix nourrit l’espérance. La croix est le flambeau de la foi agissante. La croix est ce bois solide qui préserve et maintient toujours enflammé le feu de la charité. La croix est ce bois sec qui fait s’évanouir et se disperser la fumée de l’orgueil et de la vaine gloire, et qui produit dans l’âme l’humble la violette de l’humilité. La croix est l’arme la plus puissante pour assaillir les démons et me défendre de toutes leurs emprises. L’âme qui possède la croix fait l’envie et l’admiration de tous les anges et de tous les saints, et la rage et la colère des démons. La croix est mon paradis sur la terre. Tel que si le Paradis d’en haut est jouissance, celui d’ici-bas est souffrance. La croix est la chaîne d’or très pur qui me relie à toi, mon plus grand Bien, et qui forme la plus intime union qui puisse être en me faisant me transmuer en toi, mon Objet bien aimé, jusqu’à ce que je me sente perdue en toi et que je vive de ta Vie même. »

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Si quelqu’un veut venir à Moi et ne hait pas saintement son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et jusqu’à sa vie, il ne peut être mon disciple. J’ai dit : “hait saintement”. Vous, dans votre cœur, vous dites : “La haine, Lui l’enseigne, n’est jamais sainte. Lui, donc se contredit”. Non. Je ne me contredis pas. Je dis de haïr la pesanteur de l’amour, la passion chamelle de l’amour pour le père et la mère, l’épouse et les enfants, les frères et les sœurs, et la vie elle-même mais, d’autre part, j’ordonne d’aimer avec la liberté légère, qui est le propre des esprits, les parents et la vie. Aimez-les en Dieu et pour Dieu, ne faisant jamais passer Dieu après eux, vous occupant et vous préoccupant de les amener là où le disciple est arrivé, c’est-à-dire à Dieu Vérité. Ainsi vous aimerez saintement les parents et Dieu, en conciliant les deux amours et en faisant des liens du sang non pas un poids mais une aile, non pas une faute, mais la justice.
Même votre vie, vous devez être prêts à la haïr pour me suivre. Hait sa vie celui qui, sans peur de la perdre ou de la rendre humainement triste, la consacre à mon service. Mais ce n’est qu’un semblant de haine. Un sentiment qui est appelé de manière incorrecte : “haine”, par la pensée de l’homme qui ne sait pas s’élever, de l’homme uniquement terrestre, de peu supérieur à la brute. En réalité cette haine apparente qui est le refus des satisfactions sensuelles à l’existence, pour donner une vie toujours plus grande à l’esprit, c’est de l’amour. C’est de l’amour, le plus élevé qui existe, le plus béni.
Ce refus des basses satisfactions, cette interdiction de la sensualité des affections, ce risque des reproches et des commentaires injustes, des punitions, des répudiations, des malédictions et, peut-être des persécutions, est une suite de peines. Mais il faut les embrasser et se les imposer comme une croix, un gibet sur lequel on expie toutes les fautes passées pour aller justifiés vers Dieu, et par lequel on obtient de Dieu toute grâce vraie, puissante, sainte, pour ceux que nous aimons. Celui qui ne porte pas sa croix et ne me suit pas, celui qui ne sait pas le faire, ne peut pas être mon disciple.
Tome 4, chapitre 281.