En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait, il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. » Pierre dit alors : « Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole, ou bien pour tous ? » Le Seigneur répondit : « Que dire de l’intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de son personnel pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! Vraiment, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. Mais si le serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde à venir”, et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer, alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des infidèles. Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups. Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, n’en recevra qu’un petit nombre. À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage. »
Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! Vraiment, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. Lc 12, 43-44
Un maître ne peut-il pas dire à son serviteur : “Vis dans ma maison, mange, prends et commande comme si tu étais moi-même ?
Le livre du Ciel Tome 17, 18 septembre 1924
Ma fille, la vie dans ma Volonté est celle qui s’apparente le plus à la vie des bienheureux dans le Ciel. Elle est aussi distante de la vie de ceux qui accomplissent ma Volonté et sont fidèlement soumis à mes ordres que le Ciel est distant de la terre, que le fils est distant des serviteurs, ou qu’un roi est distant de ses sujets. C’est un cadeau que Je veux accorder en ces temps si tristes : que l’on ne fasse pas seulement ma Volonté, mais qu’on La possède. Ne suis- Je pas libre de donner ce que Je veux, quand Je le veux et à qui Je veux ? Un maître ne peut-il pas dire à son serviteur : “Vis dans ma maison, mange, prends et commande comme si tu étais moi-même ?” Et pour s’assurer que personne ne puisse mettre en doute que ce serviteur possède les biens du maître, celui-ci le reconnaît comme son fils et lui accorde le droit de possession. Si un homme riche peut faire cela, combien plus Je peux le faire Moi-même ! La Vie dans ma Volonté est le plus grand cadeau que Je veux donner aux créatures. Ma bonté et ma générosité veulent toujours répandre plus d’Amour sur elles. Leur ayant tout donné et n’ayant plus rien d’autre à leur accorder pour être aimé d’elles, Je veux leur offrir le cadeau de ma Volonté afin que, La possédant, elles apprécient le grand bien dont elles disposent. Ne sois pas étonnée si tu vois qu’ils ne comprennent pas. Pour comprendre, ils devront se disposer au plus grand des sacrifices : celui de ne pas donner vie, même dans les choses saintes, à leur propre volonté.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Pierre, qui a été jusqu’à oublier de finir son repas pour écouter le Seigneur, demande, lorsqu’il voit que Jésus se tait :
« Ce que tu dis, c’est pour nous ou pour tous ?
– C’est pour vous et pour tous, mais c’est surtout pour vous, car vous êtes comme des intendants placés par le Maître à la tête des serviteurs et vous êtes doublement obligés d’être prêts, à la fois comme intendants et comme simples fidèles. Que doit être l’intendant placé par le maître à la tête de ses serviteurs pour donner à chacun sa juste part au moment voulu ? Il doit être avisé et fidèle. Pour accomplir son propre devoir, pour faire accomplir à ceux qui sont au-dessous de lui leur propre devoir. Autrement les intérêts du maître en souffriraient, car il paie l’intendant pour qu’il agisse en son nom et veille sur ses intérêts en son absence.
Bienheureux le serviteur que le maître, en revenant chez lui, trouve en train d’agir avec fidélité, habileté et justice. En vérité, je vous dis qu’il l’établira intendant de ses autres propriétés aussi, de toutes ses propriétés, se reposant et se réjouissant dans son cœur de la sécurité que ce serviteur lui donne.
Mais si ce serviteur dit : “ Ah ! C’est bien : le maître est très loin et il m’a écrit que son retour sera retardé. Je peux donc faire ce que bon me semble puis, quand je verrai que son retour est proche, j’y pourvoirai. ” Et il se mettra à manger et à boire au point d’en être ivre et à donner des ordres d’ivrogne. Comme les bons serviteurs qui dépendent de lui refusent de les exécuter pour ne pas faire du tort à leur maître, il se met à battre les serviteurs et les servantes jusqu’à les rendre malades et languissants. Il croit être heureux et il dit : “ Je savoure enfin ce que c’est qu’être maître et craint de tous. ”
Mais que lui arrivera-t-il ? Le maître reviendra au moment où il s’y attend le moins, et il le surprendra justement en train d’empocher l’argent ou de corrompre quelque serviteur parmi les plus faibles. Alors, je vous le dis, le maître le chassera de sa place d’intendant et jusque des rangs de ses serviteurs, car il n’est pas permis de garder les infidèles et les traîtres parmi des serviteurs honnêtes.
Et il sera d’autant plus puni que le maître l’avait davantage aimé et instruit. Car plus on connaît la volonté et la pensée du maître, plus on est tenu de l’accomplir avec exactitude. S’il n’agit pas comme le maître le lui a expliqué, en détail, comme à nul autre, il recevra de nombreux coups, alors qu’un serviteur de second rang qui est bien peu au courant et se trompe en croyant bien faire, sera moins puni. A qui on a beaucoup donné, il sera beaucoup demandé ; celui qui a été chargé de beaucoup devra rendre beaucoup, car mes intendants devront rendre compte même de l’âme d’un bébé d’une heure. Tome 4 – ch 276.11