SAINT MATTHIEU ALIAS LEVI. IL SERAIT MORT MARTYR EN ÉTHIOPIE
De l’Évangile de Matthieu 9, 9-13
En ce temps-là, Jésus vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôt. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit. Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »
Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit. Mt 9, 9
« Suis-moi dans mes œuvres, ne me laisse pas seul. »
Le livre du Ciel Tome 27, 15 octobre 1929
je sentais en moi une force qui voulait suivre tous les actes que le divin Fiat avait accomplis dans la Création et la Rédemption ; mais en faisant cela, je me disais : « À quoi bon vouloir suivre le divin Vouloir en toute chose ? » Et mon bien-aimé Jésus ajouta : Ma fille, tu dois savoir que tout ce qu’a fait ma Divine Volonté dans la Création et la
Rédemption, elle l’a fait par amour pour les créatures et pour que les créatures, en l’apprenant, s’élèvent dans ses actes pour la voir, l’aimer et unir leurs actes aux siens, afin de lui tenir compagnie et ajouter ne serait ce qu’une virgule, un point, un regard, un ‘Je t’aime’ aux nombreuses œuvres et aux divins prodiges que, dans l’ardeur de son amour, mon Fiat a accomplis pour elles. Or, lorsque tu suis le divin Fiat dans ses actes, il ressent ta compagnie et ne se sent plus seul ; il ressent ton petit acte, ta pensée qui suit ses actes, et il se sent par conséquent payé de retour. Mais si tu ne les suivais pas, il sentirait le vide de ta présence et de tes actes dans l’immensité de mon divin Vouloir et il s’écrierait avec tristesse : « Où est la petite fille de ma Divine Volonté ? Je ne la sens pas dans mes actes, je n’ai pas le plaisir de ses regards qui admirent ce que je fais pour me dire un ‘Merci’. Je n’entends pas sa voix qui me dit ‘Je t’aime’. Oh ! que cette solitude me pèse. » Et je te ferais entendre ses gémissements dans les profondeurs de ton cœur pour te dire : « Suis-moi dans mes œuvres, ne me laisse pas seul. » Le mal que tu ferais serait de former le vide de tes actes dans ma Divine Volonté ; alors qu’en les suivant, tu ferais le bien de lui tenir compagnie, et si tu savais combien cette compagnie est agréable, tu serais plus attentive. Et tout comme mon divin Fiat ressentirait le vide de tes actes si tu ne les suivais pas, tu ressentirais toi aussi le vide de ses actes dans ta volonté, tu te sentirais seule, sans la compagnie de ma Divine Volonté qui aime tant être en toi pour te faire sentir que ta volonté ne vit plus en toi.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Ils sont arrivés sur la place. Jésus va tout droit au comptoir de la gabelle où Matthieu est en train de faire ses comptes et de vérifier les pièces de monnaie. Il les répartit par catégories en les mettant dans des sacs de diverses couleurs qu’il place dans un coffre de fer que deux serviteurs attendent de transporter autre part.
A peine l’ombre projetée par la grande taille de Jésus s’allonge-t-elle sur le comptoir que Matthieu lève la tête pour voir qui vient le payer en retard. Pierre tire alors Jésus par la manche pour lui dire :
« Il n’y a rien à payer, Maître. Que fais-tu ? »
Mais Jésus ne répond pas. Il fixe les yeux sur Matthieu, qui s’est levé immédiatement en signe de respect. Un second regard pénétrant. Mais ce n’est pas, comme l’autre fois, un regard de juge sévère. C’est un regard d’appel, un regard aimant, qui l’enveloppe, le pénètre d’amour. Matthieu rougit. Il ne sait que faire, que dire…
« Matthieu, fils d’Alphée, l’heure a sonné. Viens. Suis-moi, lui déclare Jésus majestueusement.
– Moi ? Maître, Seigneur ! Mais sais-tu qui je suis ? C’est pour toi, pas pour moi, que je le dis…
– Viens, suis-moi, Matthieu, fils d’Alphée, répète Jésus plus doucement.
– Ah ! Comment puis-je avoir trouvé grâce auprès de Dieu ? Moi… Moi…
– Matthieu, fils d’Alphée, j’ai lu dans ton cœur. Viens, suis-moi. »
Cette troisième invitation est une caresse.
« Oh ! Tout de suite, mon Seigneur ! »
En larmes, Matthieu sort de derrière le comptoir sans plus s’occuper de ramasser les pièces de monnaies éparses ou de fermer le coffre. Rien. Tome 2 – ch 97.3