Mercredi 6 septembre 2023 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’Évangile de Luc 4, 38-44
En ce temps-là, Jésus quitta la synagogue de Capharnaüm et entra dans la maison de Simon. Or, la belle-mère de Simon était oppressée par une forte fièvre, et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle. Il se pencha sur elle, menaça la fièvre, et la fièvre la quitta. À l’instant même, la femme se leva et elle les servait. Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux, les guérissait. Et même des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant : « C’est toi le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui. Quand il fit jour, Jésus sortit et s’en alla dans un endroit désert. Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu’à lui, et elles le retenaient pour l’empêcher de les quitter. Mais il leur dit : « Aux autres villes aussi, il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. » Et il proclamait l’Évangile dans les synagogues du pays des Juifs.

 

Il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. Lc 4, 44
“Je veux que ma Volonté règne sur la terre.”

 

Le livre du Ciel Tome 26, 31 mai 1929
Ma fille, l’amour véritable a besoin de se répandre. Je ne pouvais plus contenir en moi cette intense effusion pour
faire connaître ma Volonté, ses connaissances, son immense valeur, et comment elle veut former son Royaume sur la terre. Mon Cœur est dans l’ardeur des flammes, car il veut faire cette surprise aux générations humaines –le Royaume de ma Divine Volonté sur la terre, une surprise à laquelle elles ne s’attendaient pas. Et mon amour contenu gémissait, délirait, dévoré par des flammes inextinguibles, car il voulait faire savoir qu’il voulait leur donner ce grand bien, un bien qui surpasse tous les autres biens qui est le Royaume de mon divin Fiat. C’est ce grand bien que j’ai donné au commencement de la Création, car jamais de notre Divinité ne sortent des biens et des œuvres incomplets. Mais il a été rejeté par l’homme et nous avons eu la douleur de sentir la vie, la substance, les biens et la partie la plus essentielle de la Création repoussés ; et l’homme a rendu pour lui-même toutes nos œuvres incomplètes, et l’idée ne lui est jamais venue d’acquérir de nouveau ce qu’il avait rejeté de nous. Mais si lui n’y pensait pas, nous, nous y pensions et cela formait notre martyre d’amour qui dure depuis environ six mille ans, un martyre secret qui attisait nos flammes. Et elles nous dévoraient à tel point qu’incapable de les contenir plus longtemps, j’ai voulu venir vers toi pour rompre le secret, alors que je ressentais le besoin de faire pour toi un épanchement d’amour et de te dire : « Je veux donner ce que l’homme a rejeté ; je veux que ma Volonté règne sur la terre. » Et pour qu’elle puisse venir régner, je devais te la faire connaître ; d’où la nécessité de te manifester sur elle tant de connaissances. Ainsi, même si tes sacrifices d’écriture n’apportent ni bien ni utilité ce qui ne sera pas le cas ils étaient nécessaires à mon amour et ils ont servi à former mon épanchement et à me libérer des flammes qui me dévoraient. Ainsi, chaque connaissance sur mon divin Fiat était un épanchement d’amour contenu que je faisais pour toi, c’était une création nouvelle que je produisais ; c’était comme rattacher la Divine Volonté à l’humaine afin de la réordonner selon l’ordre créé par nous. C’était la vie qui sortait de moi, substance et partie essentielle pour pouvoir former le Royaume de la Divine Volonté sur la terre. Si tu savais ce que signifie une effusion divine… La Création fut une effusion d’amour et oh ! combien de bienfaits sont sortis de cette effusion ! Des cieux, des étoiles, des mers, des floraisons terrestres ; et l’homme, formé avec un art tel que le ciel et la terre en étaient stupéfaits. Cet épanchement aurait continué et des choses plus belles encore devaient sortir de nous; mais l’homme, en rejetant notre Divine Volonté, a fermé ce débouché et bloqué nos oeuvres, et pour une durée de quatre mille ans notre épanchement n’avait plus de sortie. Mais notre amour ressentait le besoin de se répandre, il réclamait ses droits, il voulait libérer ses flammes vitales, et en laissant éclater sa longue effusion, il créa la très Sainte Vierge, d’où procéda l’Incarnation du Verbe. Que de merveilles dans cette seconde effusion ; quelle utilité, que de bienfaits n’avaient pas reçus les créatures ! Mais notre seconde effusion est restée coupée en deux, et notre amour a dû se contenir et attendre deux mille ans de plus pour laisser à nouveau éclater son épanchement et sortir tous ses secrets, les plus intimes merveilles de notre Divinité, les plus grands biens nécessaires pour que notre Divine Volonté règne parmi les créatures. Si tu savais ce que signifie une effusion divine… Et tout comme dans la Création notre épanchement a réalisé des œuvres grandes et magnanimes, et il est utile et continue sa vie ; tout comme l’effusion de la Rédemption apportera ses admirables effets et le rachat de la vie aux générations humaines, de la même manière, l’épanchement pour faire connaître mon divin Fiat veut former son Royaume, et tout ce que tu as écrit concernant ses connaissances aura vie parmi les créatures. Par conséquent, laisse-moi m’épancher pour le moment, et je veillerai à rendre utile ce que je t’ai manifesté.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
 Conduisez-moi auprès d’elle.
       – Rabbi… Rabbi… je ne sais si elle voudra te voir. Elle ne veut voir personne. Je n’ose pas lui dire : “ Je vais t’amener le Rabbi. ” »
       Jésus sourit sans perdre son calme. Il se tourne vers Pierre : « C’est à toi d’agir, Simon. Tu es un homme et le plus âgé des gendres, m’as-tu dit. Va. »
       Pierre fait une grimace significative et obéit. Il traverse la cuisine, entre dans une pièce et, à travers la porte fermée derrière lui, je l’entends parler avec une femme. Il sort la tête et une main et dit :
       « Viens, Maître, fais vite » et il ajoute plus bas, à peine intelligiblement : « Avant qu’elle ne change d’idée. »
       Jésus traverse rapidement la cuisine et ouvre toute grande la porte. Debout sur le seuil, il dit sa douce et solennelle salutation :
       « Que la paix soit avec toi. »
       Il entre, bien qu’on n’ait pas répondu, et se dirige vers une couche basse sur laquelle est étendue une petite femme, toute grise, amaigrie, essoufflée par la forte fièvre qui rougit son visage enflammé.
       Jésus se penche sur le lit, sourit à la petite vieille :
       « Tu as mal ?
       – Je meurs !
       – Non, tu ne vas pas mourir. Peux-tu croire que je peux te guérir ?
       – Et pourquoi le ferais-tu ? Tu ne me connais pas.
       – Grâce à Simon, qui m’en a prié… et aussi pour toi, pour donner à ton âme le temps de voir et d’aimer la Lumière.
       – Simon ? Il ferait mieux de… Comment donc Simon a-t-il pensé à moi ?
       – C’est qu’il est meilleur que tu ne le crois. Je le connais, et je sais. Je le connais et je suis heureux de l’exaucer.
       – Tu me guéris, alors ? Je ne mourrai plus ?
       – Non, femme, pour l’instant tu ne mourras pas. Peux-tu croire en moi ?
       – Je crois, je crois. Il me suffit de ne pas mourir ! »
       Jésus sourit encore. Il la prend par la main. La main ru­gueuse, aux veines gonflées disparaît dans la main juvénile de Jésus, qui se redresse et prend l’attitude qu’il a habituellement pour accomplir un miracle. Il crie :
       « Sois guérie ! Je le veux ! Lève-toi ! »
       Et il lâche la main de la femme. Elle retombe sans que la petite vieille se plaigne, alors qu’auparavant, quand Jésus la lui avait prise, bien que ce fût avec une grande délicatesse, le mouvement avait arraché une plainte à la malade.
       Un bref temps de silence. Puis la femme s’écrie à haute voix :
       « Oh ! Dieu de nos pères ! Mais je n’ai plus rien ! Mais je suis guérie ! Venez, venez ! »
       Les belles-filles accourent.
       « Regardez donc, dit la femme, je bouge et ne sens plus de douleur ! Et je n’ai plus de fièvre ! Regardez comme je suis fraîche ! Mon cœur ne me donne plus l’impression d’être le marteau du forgeron. Ah ! Je ne meurs plus ! »
       Pas un seul mot pour le Seigneur.
       Mais Jésus ne s’en formalise pas. Il dit à la plus âgée des belles-filles :
       « Habillez-la pour qu’elle se lève. Elle le peut. »
       Et il s’écarte pour sortir.
       Confus, Simon se tourne vers sa belle-mère :
       « Le Maître t’a guérie. Tu ne lui dis rien ?
       – Bien sûr que si ! Je n’y pensais pas. Merci, que puis-je faire pour te remercier ?
       – Etre bonne, très bonne, car l’Eternel a été bon avec toi. Et, si cela ne t’ennuie pas, permets-moi de me reposer aujourd’hui chez toi. J’ai parcouru pendant la semaine tous les environs et je suis arrivé à l’aube, ce matin. Je suis fatigué.
       – Certainement, certainement ! Reste donc si cela t’arrange. »
       Mais il y a peu d’enthousiasme dans ses mots.
       Jésus va s’asseoir dans le jardin en compagnie de Pierre, André, Jacques et Jean.
       « Maître !…
       – Mon Pierre ?
       – Je suis confus. »
       Jésus fait un geste, comme pour dire : « Laisse donc ! » Puis il dit :
       « Ce n’est ni la première ni la dernière fois qu’on ne me remercie pas tout de suite. Mais je ne cherche pas la reconnaissance. Il me suffit de donner aux âmes le moyen de se sauver. Je fais mon devoir. A elles de faire le leur.
       – Ah ! Y en a-t-il eu d’autres comme celle-là ? Où ?
       – Simon, tu es bien curieux ! Mais je veux te contenter, bien que je n’aime pas les curiosités inutiles. C’était à Nazareth. Tu te rappelles la maman de Sarah ? Elle était très malade quand nous sommes arrivés à Nazareth et on nous a dit que la petite fille pleurait. Pour ne pas faire d’elle, qui est bonne et douce, une orpheline et plus tard la fille d’un second mariage, je suis allé trouver la femme… Je voulais la guérir… mais je n’avais pas encore posé le pied sur le seuil que son mari et un frère me chassèrent en disant : “ Va-t’en, va-t’en ! Nous ne voulons pas d’ennuis avec la synagogue. ” Pour eux, pour trop de gens, je suis déjà un rebelle… Je l’ai guérie tout de même… à cause de ses enfants. Et j’ai dit à Sarah, qui était dans le jardin, en la caressant : “ Je guéris ta mère. Rentre à la maison. Ne pleure plus. ” A l’instant même la femme fut guérie et la petite fille lui a tout raconté, ainsi qu’à son père et à son oncle… Mais on l’a punie pour m’avoir parlé. Je le sais, car l’enfant a couru derrière moi pendant que je quittais le village… Mais peu importe.
       – Moi, je l’aurais fait redevenir malade !
       – Pierre ! » Jésus est sévère. « C’est cela que je vous ai enseigné, à toi et aux autres ? Qu’as-tu entendu sur mes lèvres, la première fois que je t’ai parlé ? Quelle condition première ai-je toujours demandée pour être mes vrais disciples ?
       – C’est vrai, Maître. Je suis vraiment bête. Pardonne-moi. Mais… je ne peux supporter qu’on ne t’aime pas !
       – Ah ! Pierre, tu verras bien d’autres animosités ! Tu auras tant de surprises, Pierre ! Des personnes que les gens soi-disant “ saints ” méprisent comme des publicains et qui seront au contraire un exemple pour le monde, un exemple que ne suivront pas ceux qui les dédaignent. Des païens qui compteront parmi les plus grands fidèles, des prostituées qui deviendront pures à force de volonté et de pénitence, des pécheurs qui se corrigeront…
       – Ecoute : qu’un pécheur se convertisse… passe encore. Mais une prostituée et un publicain !
       – Tu ne le crois pas ?
       – Moi, non.
       – Tu es dans l’erreur, Simon. Tome 1 – ch 60.3