19ᵉ DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, année A. 2023 - Missionnaires de la Divine Volonté

R 19, 9a.11-13a ; Ps 84 ; Rm 9, 1-5 ;

Évangile de Matthieu 14, 22-33

Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »

Commentaire du père Jean-Jacques :

        

« Elle était battue par les vagues, car le vent était contraire ».
Voilà une scène intéressante dans laquelle Jésus laisse passer un message de confiance et d’abandon.
D’un côté les disciples sont en pleine tempête, dans une barque luttant contre « des vents contraires » et de l’autre : Jésus est en prière, seul, avec son Père, car la prière est ce qui nous relie avec notre Père, et nous garde en paix, quelles que soit les contrariétés de la vie. Voici ces 3 paroles pour nous remettre sur le terrain de la foi : « confiance ! c’est moi ; n’ayez pas peur ». La peur est comme une tempête qui nous surprend et vient arrêter notre marche. Et pourtant Dieu est là, tout proche. Il ne se révèle pas comme un fantôme, mais dans le « murmure d’une brise légère ».
Nous aurions souhaité quelque chose de grandiose et de spectaculaire, mais c’est contraire à celui qui se contente de marcher sur les eaux et de nous inviter à faire de même. Il est fréquent d’être stoppé et menacé par les évènements de la vie. Nous nous sentons, faibles, et c’est pourtant là que nous faisons l’expérience de la puissance divine. Dieu nous rejoint
 toujours, et nous tend sa main qui nous relève pour reprendre la route avec Lui.
N’ayons pas honte d’appeler le Christ à notre secours. C’est ce cri dans la foi qui est capable d’ébranler le Ciel : « Sauve-moi Seigneur, car j’ai bien conscience d’être incapable de lutter sans ton secours.
Prenons du temps pour nous retrouver intérieurement en prière et cherchons à garder en paix nos cœurs. 
 
                   Père Jean-Jacques Duten