Samedi 15 avril 2023 - Missionnaires de la Divine Volonté

OCTAVE DE PÂQUES

De l’Évangile de Marc 16, 9-15
Ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut d’abord à Marie Madeleine, de laquelle il avait expulsé sept démons. Celle-ci partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui, s’affligeaient et pleuraient. Quand ils entendirent que Jésus était vivant et qu’elle l’avait vu, ils refusèrent de croire. Après cela, il se manifesta sous un autre aspect à deux d’entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne. Ceux-ci revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus. Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu’ils étaient à table : il leur reprocha leur manque de foi et la dureté de leurs cœurs parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient contemplé ressuscité. Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. » 

 

« Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. » Mc 16,15
Après mon départ pour le ciel, investis de l’Esprit divin, ils reçurent cette force de quitter la région pour faire connaître les biens de la Rédemption et même offrir leur vie par amour pour moi.

 

Le livre du Ciel Tome 20, 3 décembre 1926
Ma fille, courage, ne désespère pas, je ne te quitte pas. Et c’est si vrai que c’est toujours de l’intérieur de toi que je
viens pour passer un peu de temps avec toi ; et si tu ne me vois pas toujours, c’est pour te permettre de suivre l’acte unique de ma Volonté qui contient tous les actes ensemble. Ne vois-tu pas que la lumière de mon Vouloir
suprême s’écoule de ton cœur, de ta bouche, de tes yeux, de tes mains et de tes pieds – de ton être tout entier ? Mon Vouloir m’éclipse en toi et tu ne me vois pas toujours parce que, étant infini, ce que n’est pas mon Humanité,  il a la puissance de m’éclipser, et j’aime cette éclipse de mon Vouloir suprême ; et, de l’intérieur de toi, je vois ton envol, tes actes dans le divin Fiat. Si je me faisais toujours voir pour passer du temps avec moi pour jouir de ma douce et aimable présence, tu ne t’occuperais que de mon Humanité ; nous échangerions notre amour et tu n’aurais pas le cœur de me quitter pour suivre le vol de ma Volonté dans la Création et dans les actes mêmes que
mon Humanité a accompli dans la Rédemption. Par conséquent, pour te permettre d’accomplir la mission qui t’a été confiée, pour te rendre plus libre, je reste caché en toi pour suivre tes actes dans le Fiat éternel. As-tu oublié que c’est ce que j’ai dit à mes Apôtres eux-mêmes, qu’il était nécessaire qu’ils se détachent de mon Humanité qu’ils aimaient tant et ne pouvaient pas quitter ? Cela est si vrai que tant que j’ai vécu sur terre, ils ne m’ont pas quitté pour parcourir le monde, prêcher l’Évangile et faire connaître ma venue sur la terre. Mais après mon départ pour le ciel, investis de l’Esprit divin, ils reçurent cette force de quitter la région pour faire connaître les biens de la Rédemption et même offrir leur vie par amour pour moi.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus est apparu d’une manière très curieuse. Le mur derrière les convives, tout d’une pièce sauf le coin de la porte, s’est éclairé en son milieu, à une hauteur d’environ un mètre du sol, d’une lueur ténue et phosphorescente comme celle que produisent certaines gravures qui ne sont lumineuses que dans l’obscurité de la nuit. La lumière, haute d’environ deux mètres, a une forme ovale comme une niche. Dans la clarté, comme si elle avançait de derrière les voiles d’un brouillard lumineux, se dégage avec une netteté grandissante Jésus.
     Je ne sais pas si j’arrive à bien m’expliquer. On dirait que son corps coule à travers l’épaisseur du mur. Celui-ci ne s’ouvre pas, il reste compact, mais le corps passe tout de même. La lumière paraît être la première émanation de son corps, l’annonce de son approche. Le corps de Jésus est d’abord formé de légères lignes de lumière, comme je vois au Ciel le Père et les anges saints : immatériel. Puis il se matérialise de plus en plus jusqu’à prendre en tout point l’aspect d’un corps réel, celle de son divin corps glorifié.
  Je me suis attardée à le décrire, mais tout s’est passé en quelques secondes.
     Jésus est vêtu de blanc, comme lorsqu’il est ressuscité et apparu à sa Mère. Très beau, affectueux et souriant, il garde les bras le long du corps, un peu écartés, avec les mains vers la terre et les paumes tournées vers les apôtres. Les plaies des mains ressemblent à deux étoiles de diamant d’où sortent deux rayons très vifs.
     Je ne vois pas ses pieds, couverts par son vêtement, ni son côté. Mais l’étoffe de son habit, qui n’est pas terrestre, laisse passer une lumière là où elle recouvre les divines blessures. Au début, il semble que Jésus ne soit qu’un corps de clarté lunaire puis, quand il s’est concrétisé en apparaissant hors du halo de lumière, il a les couleurs naturelles de ses cheveux, de ses yeux, de sa peau. C’est Jésus, en somme, Jésus-homme-Dieu, mais devenu plus solennel maintenant qu’il est ressuscité.
     629.3 Jean le voit quand il est déjà ainsi. Aucun autre ne s’était encore aperçu de l’apparition. Il bondit sur ses pieds, laissant tomber sur la table le plateau de petits fromages ronds et, prenant appui sur le bord de la table, il se penche un peu vers elle et de côté comme si un aimant l’attirait vers elle, et il pousse à voix basse un “ Oh ! ” pourtant intense.
     Les autres lèvent la tête de leurs assiettes au bruit de la chute du plat de petits fromages et au saut que fait Jean. Ils regardent avec étonnement son attitude extatique et suivent son regard. Ils tournent la tête ou pivotent sur eux-mêmes, selon leur position par rapport au Maître, et ils voient Jésus. Ils se lèvent tous, émus et heureux, et courent vers lui. Accentuant son sourire, Jésus avance vers eux, en marchant désormais sur le sol comme tous les mortels.
     Au début, Jésus ne fixait que Jean qui, je pense, a dû se sentir attiré par ce regard caressant. Désormais, il les dévisage tous et dit :
     « Paix à vous. »
     Tous sont groupés autour de lui, les uns à genoux à ses pieds, dont Pierre et Jean — Jean baise un pan de son vêtement et en recouvre son visage comme pour en être caressé —, les autres plus en arrière, debout, mais inclinés dans une attitude de respect.
Tome 10 – ch 629.2