De l’Évangile de Marc 8,34-9,1
En ce temps-là, appelant la foule avec ses disciples, Jésus leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera. Quel avantage, en effet, un homme a-t-il à gagner le monde entier si c’est au prix de sa vie ? Que pourrait-il donner en échange de sa vie ? Celui qui a honte de moi et de mes paroles dans cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aussi aura honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges. » Et il leur disait : « Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le règne de Dieu venu avec puissance.»
Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Mc 8,34
La créature nous donne avec cela tout ce qu’elle peut nous donner, elle nous reconnaît, elle se renonce elle-même…
Le livre du Ciel Tome 33, 24 février 1935
Lorsque ma Volonté travaille, c’est en vertu du fil de la volonté humaine qu’elle a reçu dans ses mains et qui
forme son prestige et ses conquêtes sur les actes de la créature ; et la raison humaine abandonne les droits qu’elle a reçus en hommage à ma Volonté et cela, c’est plus que faire quelque chose, parce que Dieu reçoit alors l’échange du plus beau des dons qu’il a faits à la créature, c’est-à dire la raison et la volonté. La créature nous donne avec cela tout ce qu’elle peut nous donner, elle nous reconnaît, elle se renonce elle-même, elle nous aime d’un très pur amour et notre amour est tel que nous la revêtons de nous-mêmes. Nous lui donnons nos œuvres de telle sorte
que la créature ne peut plus rien faire sans notre Volonté. Et notre bonté est si grande que même lorsque la créature fait le bien humainement, nous lui en donnons le mérite humain parce que nous ne laissons jamais sans récompense un seul acte de la créature. On peut dire que nous gardons les yeux fixés sur elle afin de voir ce que nous pourrions lui donner. Après quoi il garda le silence et je continuai à penser comment cette Divine Volonté a toujours l’oeil sur nous et nous aime tant qu’elle ne nous quitte pas un seul instant, lorsque mon doux Jésus reprit la parole : Ma fille, ma Divine Volonté est tout pour la créature. Sans ma Volonté, elle ne pourrait pas vivre même une minute. Tous ses actes, ses mouvements et ses pas lui viennent de ma Volonté et la créature les reçoit sans savoir d’où ils viennent ni qui lui donne la vie. C’est pourquoi beaucoup ne pensent pas à tout ce que ma Volonté fait pour elles et ne lui accordent pas les droits qui lui sont dus. Il est nécessaire de savoir que ces droits de mon divin Vouloir permettent à la créature qui les connaît de pouvoir faire cet échange et de savoir qui est celui qui donne la vie à ses actes qui ne sont rien d’autre que des statues animées par mon divin Vouloir. Et ces droits sont innombrables : droits de création, de conservation, d’animation continuelle. Tout ce que ma Divine Volonté
a créé et qui sert au bien-être de l’homme constitue un droit. Par conséquent, le soleil, l’air, le vent, l’eau, la terre et toutes choses ont été créés par ma Volonté et sont autant de droits qu’elle détient sur l’homme. De plus, ma Rédemption, le pardon après le péché, ma grâce, le bienfait du travail sont des droits plus grands encore que ma Volonté a acquis sur la créature. On peut dire que la créature est façonnée par ma Volonté qui est cependant inconnue. Quelle souffrance de ne pas être reconnue ! Mais afin d’avoir le triomphe, la vie de ma Volonté dans la
créature, il est nécessaire qu’elle sache ce que ma Volonté a fait et continue de faire par amour pour les créatures et quels sont ses justes droits. Lorsque la créature saura cela, elle se mettra en règle avec mon Vouloir, elle sentira qui forme sa vie, qui lui donne le mouvement et fait battre son cœur, et en recevant de ma Volonté la vie qui forme sa vie, elle lui rendra l’hommage, l’amour et la gloire avec cette vie même formée en elle, et ma Volonté recevra ses droits. La créature rendra alors dans le sein de lumière de ma Volonté tout ce qui lui appartient et qu’elle a donné avec tant d’amour à la créature. Bref, ma Volonté sentira naître à nouveau dans ses bras celle qu’avec tant d’amour, elle a créée.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus a toujours la main sur l’épaule de Pierre et dit :
« Par ce qui est arrivé, vous avez compris que c’est une affaire exigeante que d’être à mon service. C’est à lui que j’ai adressé ce reproche, mais il était pour tous, parce que les mêmes pensées étaient dans la plupart de vos cœurs, soit formées soit en germe. De cette façon je les ai brisées, et celui qui les cultive encore montre qu’il ne comprend pas ma doctrine, ma mission, ma Personne.
Je suis venu pour être le Chemin, la Vérité et la Vie. Je vous donne la Vérité par ce que j’enseigne. Je vous aplanis le chemin par mon sacrifice, je vous le trace, je vous l’indique. Mais la Vie, c’est par ma mort que je vous la donne. Et souvenez-vous que quiconque répond à mon appel et se met dans mes rangs pour coopérer à la rédemption du monde doit être prêt à mourir pour donner la Vie aux autres. Ainsi quiconque veut marcher à ma suite doit être prêt à renoncer à lui-même, à renier ce qu’il était avec ses passions, ses tendances, ses habitudes, ses traditions, ses pensées, et à me suivre avec son nouvel être.
Que chacun prenne sa croix comme moi je la prendrai. Qu’il la prenne, même si elle lui semble trop infamante. Qu’il laisse le poids de sa croix écraser son être humain pour libérer son être spirituel, à qui la croix ne fait pas horreur, mais au contraire est un point d’appui et un objet de vénération, car l’âme sait et se souvient. Et qu’il me suive avec sa croix. Est-ce qu’au bout du chemin une mort ignominieuse l’attendra comme elle m’attend ? Peu importe. Qu’il ne s’en afflige pas, mais au contraire qu’il se réjouisse, car l’ignominie de la terre se changera en une grande gloire au Ciel, alors que ce sera un déshonneur d’être lâche en face des héroïsmes spirituels.
Vous ne cessez de dire que vous voulez me suivre jusqu’à la mort. Suivez-moi donc, et je vous mènerai au Royaume par un chemin âpre mais saint et glorieux, au terme duquel vous conquerrez la vie qui ne change pas pour l’éternité. Ce sera “ vivre ”. Suivre, au contraire, les voies du monde et de la chair, c’est “ mourir ”. De cette façon quiconque veut sauver sa vie sur la terre la perdra, tandis que celui qui perdra sa vie sur la terre à cause de moi et par amour pour mon Evangile la sauvera. Mais réfléchissez : à quoi servirait-il à l’homme de gagner le monde entier s’il perd son âme ?
Et encore gardez-vous bien, maintenant et à l’avenir, d’avoir honte de mes paroles et de mes actions. Cela aussi serait “ mourir ”. En effet, quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération sotte, adultère et pécheresse dont j’ai parlé, et la flattera dans l’espoir d’en tirer protection et avantages en me reniant, moi et ma doctrine, et en jetant dans les gueules immondes des porcs et des chiens les perles qu’il aura reçues, pour obtenir en récompense des excréments en guise de paiement, celui-là sera jugé par le Fils de l’homme quand il viendra dans la gloire de son Père et avec les anges et les saints pour juger le monde. C’est lui alors qui rougira de tous ces adultères et fornicateurs, de ces lâches et de ces usuriers et il les chassera de son Royaume, parce qu’il n’y a pas place dans la Jérusalem céleste pour les débauchés, les cruels, les blasphémateurs et les voleurs. Et, en vérité, je vous dis que certains de mes disciples ici présents ne goûteront pas la mort avant d’avoir vu se fonder le Royaume de Dieu, avec son Roi qui aura reçu la couronne et l’onction. » Tome 5 – ch 346.9