De l’Évangile de Luc 21, 34-36
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet ; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »
Restez éveillés et priez en tout temps. Lc 21-36
Ce que je te recommande, c’est d’acquérir l’esprit de prière continuelle.
Le livre du Ciel Tome 4, 28 juillet 1902
Poursuivant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps. J’ai trouvé mon adorable Jésus. Comme il ne voulait pas que je voie les bêtises du monde, Il me dit : « Ma fille, retire-toi. Il ne faut pas voir les très graves maux qui existent dans le monde. » En me disant cela, il me retira lui-même et, en me conduisant,
Il me dit : « Ce que je te recommande, c’est d’acquérir l’esprit de prière continuelle. Cette continuelle attention de l’âme à toujours converser avec moi, soit avec le cœur, soit avec l’esprit, soit avec la bouche, et même avec la simple intention, la rend si belle à mes yeux que les notes de son cœur s’harmonisent avec les notes de mon Cœur. Je me sens tellement attiré à converser avec cette âme que non seulement je lui manifeste les œuvres ad extra de mon Humanité, mais aussi un peu les œuvres ad intra que ma Divinité opérait dans mon Humanité. «De plus, la beauté que l’âme acquiert par l’esprit de prière continuelle est telle que le démon en est frappé comme par la foudre et frustré dans les embûches qu’il essaye de tendre à cette âme. » Cela dit, Jésus disparut et je suis revenue dans mon corps.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
La prière! Oh, quelle bonne chose est la prière! Dieu l’a mise dans le coeur de l’homme comme le besoin de respirer. N’est-ce pas, effectivement, la respiration de l’âme? Sans respiration, la circulation du sang s’arrête et le coeur meurt. La prière est ce qui maintient l’âme en vie en la gardant sans cesse devant la face de Dieu. Deux personnes qui se regardent ne peuvent s’oublier, n’est-ce pas? Eh bien, la prière, c’est se remettre devant la face de Dieu, en vêtement de fils, pour lui dire: “Me voici. Je sais que tu es mon Père, par conséquent je viens à toi. Avec qui parler en étant sûr d’être compris si ce n’est avec celui qui m’a enseigné la Parole, sa Parole?”
Mais, comme tout le reste, la prière doit être pure, pas faite pour un avantage humain. Sur les mille millions de prières faites chaque jour sur la terre, neuf cents quatre-vingt-dix millions le sont pour demander des joies humaines, de l’argent ou la santé; il arrive même qu’elles aillent jusqu’à demander la mort pour être libéré d’un individu que vous haïssez, jusqu’à demander du mal pour l’un de vos semblables qui, à tort ou à raison, est coupable de ne pas vous plaire. Dieu peut-il donc faire du mal pour satisfaire celui qui le hait?
Seul un million de prières sont faites pour demander une aide surnaturelle qui vous permette d’atteindre cette perfection à laquelle vous désirez parvenir pour être agréables à Dieu, lui qui vous veut saints et unis à lui. Ce million de prières montent avec humilité et reconnaissance, en disant: “Père, aide-moi à me sanctifier. Ma faiblesse a besoin de toi pour être forte. Père, je veux t’aimer parfaitement, et je ne sais pas le faire. Apprends-le-moi, toi, l’Amour. Père, je sais et je me rappelle ce que tu m’as déjà dit. Sans toi, je serais misérable physiquement et, plus encore, spirituellement. Merci de tout, Père. Je te dis: ‘ Continue, continue tes bienfaits.’ Mais ce n’est pas par soif de bien-être humain. Plus que pour mon corps, je te dis ‘encore’ pour mon âme, à laquelle je veux rendre la Patrie éternelle. Père saint, ta petite créature aspire à ton sein. Soutiens-moi sur le chemin afin que je ne dévie pas vers d’autres voies mais que je parvienne à toi, mon Repos et ma Joie.” Maria Valtorta LES CAHIERS DE 1944