Homélie de vendredi 2 septembre 2022 : Lc 5, 33-39
Ma fille, tu veux savoir pourquoi? C’est le fait d’avoir le palais sale, étant habituées à la nourriture ordinaire de ce bas monde, telle les vertus, et non pas à celle céleste et divine telle ma Volonté. Seules les personnes pour qui, elles mêmes, la terre, les choses n’ont aucune valeur ou sont toutes alignées sur Dieu, peuvent goûter à la nourriture céleste. Les vertus pratiquées sur la terre sont rarement exemptes de buts humains, d’estime de soi, de sa propre gloire, du plaisir de se montrer et de plaire aux autres; on peut comparer toutes ces fins aux goûts du palais ordinaire de l’âme et, bien souvent, on agit davantage pour ces goûts que pour ce que la vertu représente. Voilà pourquoi les vertus ont plus d’essor, la volonté humaine ayant toujours quelque chose à gagner. Tandis que, la volonté humaine est la première chose que ma Volonté terrasse ne tolérant aucune fin humaine, Elle est Céleste et veut donner à l’âme ce qui est divin et appartient au Ciel. Ainsi l’ego est à jeun et mourant et, se sentant mourir et perdant l’espoir de retrouver de la nourriture, il se décide à se nourrir de ma Volonté et en y goûtant, son palais étant purifié, il sent le vrai goût de la nourriture de ma Volonté à tel point qu’il n’en changerait pas, même au prix de sa propre vie. Ma Volonté ne s’entend pas avec les choses viles et petites, comme le font les vertus qui se pratiquent sur la terre, mais Elle veut se servir de tout et de tous, comme support à ses pieds, pour changer l’intérieur de l’âme et les vertus-mêmes en Volonté Divine; en un mot, Elle veut son ciel au fond de l’âme qui, sans Elle, resterait bloquée ne pouvant pas effectuer sa vie divine. La grande différence entre les vertus et ma Volonté, entre la sainteté de l’une et de l’autre, réside donc dans le fait que les vertus peuvent être des créatures et former, tout au plus, une sainteté humaine, mais ma Volonté est à Dieu et sa sainteté est toute divine; quelle différence! Malheureusement, les créatures ayant l’habitude de regarder vers le bas, se sentent plus attirées par les petites lumières des vertus que par le grand Soleil de ma Volonté. Vol 19, 9 avril 1926