« Aux autres villes aussi, il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. » Luc 4, 43
Mon Humanité n’est pas la seule à vouloir que cet accouchement qui me coûte tant, advienne, mais aussi toute la Création est enceinte de ma Volonté et gémit. Elle veut la donner aux créatures pour rétablir le Règne de leur Dieu au milieu des créatures.
Le livre du Ciel Tome 19, 14 juillet 1926
Tout au long des siècles passés, Je regardais à qui confier ce Règne et je fus comme une mère enceinte, qui souffre et se lamente, ne pouvant pas accoucher, bien qu’elle le veuille. La pauvre mère, qu’est-ce- qu’elle souffre ! Elle ne
peut pas profiter du fruit de ses entrailles. D’autant plus que, la grossesse étant à terme, l’accouchement ne se faisant pas, son existence est toujours en danger. Je fus des siècles durant, plus qu’une Mère enceinte. Que J’ai souffert ! Quelle souffrance que de voir en danger les intérêts de ma gloire aussi bien de la Création que de la Rédemption. D’autant plus que Je tenais ce Règne comme secret, caché dans mon cœur. Le fait de ne pas pouvoir le manifester me faisait souffrir encore davantage. Je ne voyais pas dans les créatures, les vraies dispositions
pour cet accouchement Car elles, n’avaient pas pris tous les bienfaits du Règne de la Rédemption. Ainsi Je ne pouvais pas prendre le risque de leur donner le Règne de ma Volonté qui contient des bienfaits encore plus grands, de plus les biens de la Rédemption serviront de dot, d’antidote, faisant en sorte que, entrant dans le Règne de ma
Volonté, ils ne puissent pas reproduire une seconde chute comme celle d’Adam. Non seulement ces biens ne furent pas pris, mais ils furent même endommagés et piétinés. Alors, comment cet accouchement de mon Règne dans mon Humanité pouvait-il avoir lieu ? Je me suis donc contenté de gémir, de souffrir, d’attendre, encore plus qu’une mère, pour ne pas mettre en péril le cher accouchement de mon Règne. Je gémissais, voulant le sortir pour en faire cadeau à la créature et mettre en sécurité les intérêts de la Création et de la Rédemption qui étaient en danger. Car, tant que l’homme ne revient pas dans le Règne de la Suprême Volonté, nos intérêts et les siens seront toujours précaires. L’homme en dehors de notre Volonté est considéré comme un désordre dans notre œuvre créatrice, une note discordante qui dérange la parfaite harmonie de la sainteté de nos œuvres. C’est pourquoi, Je regardais passer les siècles en attendant ma petite nouvelle née dans le Règne de ma Volonté. Je l’entourais de tous les biens de la Rédemption pour la sécurité du Règne de ma Volonté. Et plus qu’une mère dans les douleurs Je te confie cet accouchement et le sort de mon Règne. Mon Humanité n’est pas la seule à vouloir que cet accouchement qui me coûte tant, advienne, mais aussi toute la Création est enceinte de ma Volonté et gémit. Elle veut la donner aux créatures pour rétablir le Règne de leur Dieu au milieu des créatures.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
«Entre, Maître.»
Des femmes sont occupées dans la cuisine, qui à réparer les filets, qui à préparer le repas… Elles saluent Pierre, puis s’inclinent, toutes confuses, devant Jésus. En même temps, elles le dévisagent avec curiosité.
«La paix soit à cette maison. Comment va la malade ?
– Parle, toi qui es sa belle-fille la plus âgée, disent trois femmes à l’une d’elles qui est en train de s’essuyer les mains sur un pan de son vêtement.
– Elle a une forte fièvre, une très forte fièvre. Nous l’avons montrée au médecin, mais il dit qu’elle est trop vieille pour guérir et que quand ce mal passe des os au cœur et donne de la fièvre, surtout à cet âge-là, on meurt.
404> Elle ne mange plus… J’essaie de lui faire des repas appétissants, même maintenant, tu vois, Simon ? Je lui préparais cette soupe qui lui plaisait tant. J’ai choisi les meilleurs poissons parmi ceux de tes beaux-frères, mais je ne crois pas qu’elle pourra la manger. Et puis… elle est tellement agitée. Elle se lamente, elle crie, elle pleure, elle ronchonne…
– Prenez patience, comme si elle était votre mère, et vous en aurez le mérite auprès de Dieu. 60.3 – Conduisez-moi auprès d’elle.
– Rabbi… Rabbi… je ne sais si elle voudra te voir. Elle ne veut voir personne. Je n’ose pas lui dire : “Je vais t’amener le Rabbi.” »
Jésus sourit sans perdre son calme. Il se tourne vers Pierre : «C’est à toi d’agir, Simon. Tu es un homme et le plus âgé des gendres, m’as-tu dit. Va.»
Pierre fait une grimace significative et obéit. Il traverse la cuisine, entre dans une pièce et, à travers la porte fermée derrière lui, je l’entends parler avec une femme. Il sort la tête et une main et dit :
«Viens, Maître, fais vite» et il ajoute plus bas, à peine intelligiblement : «Avant qu’elle ne change d’idée.»
Jésus traverse rapidement la cuisine et ouvre toute grande la porte. Debout sur le seuil, il dit sa douce et solennelle salutation :
«Que la paix soit avec toi.»
Il entre, bien qu’on n’ait pas répondu, et se dirige vers une couche basse sur laquelle est étendue une petite femme, toute grise, amaigrie, essoufflée par la forte fièvre qui rougit son visage enflammé.
Jésus se penche sur le lit, sourit à la petite vieille :
«Tu as mal ?
– Je meurs !
– Non, tu ne vas pas mourir. Peux-tu croire que je peux te guérir ?
– Et pourquoi le ferais-tu ? Tu ne me connais pas.
– Grâce à Simon, qui m’en a prié… et aussi pour toi, pour donner à ton âme le temps de voir et d’aimer la Lumière.
– Simon ? Il ferait mieux de… Comment donc Simon a-t-il pensé à moi ?
– C’est qu’il est meilleur que tu ne le crois. Je le connais, et je sais. Je le connais et je suis heureux de l’exaucer.
– Tu me guéris, alors ? Je ne mourrai plus ?
405> – Non, femme, pour l’instant tu ne mourras pas. Peux-tu croire en moi ?
– Je crois, je crois. Il me suffit de ne pas mourir ! »
60.4 – Jésus sourit encore. Il la prend par la main. La main rugueuse, aux veines gonflées disparaît dans la main juvénile de Jésus, qui se redresse et prend l’attitude qu’il a habituellement pour accomplir un miracle. Il crie :
«Sois guérie ! Je le veux ! Lève-toi !»
Et il lâche la main de la femme. Elle retombe sans que la petite vieille se plaigne, alors qu’auparavant, quand Jésus la lui avait prise, bien que ce fût avec une grande délicatesse, le mouvement avait arraché une plainte à la malade.
Un bref temps de silence. Puis la femme s’écrie à haute voix :
«Oh ! Dieu de nos pères ! Mais je n’ai plus rien ! Mais je suis guérie ! Venez, venez ! »
Les belles-filles accourent.
«Regardez donc, dit la femme, je bouge et ne sens plus de douleur ! Et je n’ai plus de fièvre ! Regardez comme je suis fraîche ! Mon cœur ne me donne plus l’impression d’être le marteau du forgeron. Ah ! Je ne meurs plus ! »
Pas un seul mot pour le Seigneur.
Mais Jésus ne se formalise pas. Il dit à la plus âgée des belles-filles :
«Habillez-la pour qu’elle se lève. Elle le peut.»
Et il s’écarte pour sortir.
Confus, Simon se tourne vers sa belle-mère :
«Le Maître t’a guérie. Tu ne lui dis rien ?
– Bien sûr que si ! Je n’y pensais pas. Merci, que puis-je faire pour te remercier ?
– Être bonne, très bonne, car l’Éternel a été bon avec toi. Et, si cela ne t’ennuie pas, permets-moi de me reposer aujourd’hui chez toi. J’ai parcouru pendant la semaine tous les environs et je suis arrivé à l’aube, ce matin. Je suis fatigué.
– Certainement, certainement ! Reste donc si cela t’arrange.»
Mais il y a peu d’enthousiasme dans ses mots. Tome 1, chapitre 60.