Ben Si 3, 17-18.20.28-29 ; Ps 67 ; He 12, 18-19.22-24a ;
Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient. Jésus dit une parabole aux invités lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places, et il leur dit : « Quand quelqu’un t’invite à des noces, ne va pas t’installer à la première place, de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi. Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendra te dire : ‘Cède-lui ta place’ ; et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place. Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : ‘Mon ami, avance plus haut’, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi. En effet, quiconque s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. » Jésus disait aussi à celui qui l’avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi te rendraient l’invitation et ce serait pour toi un don en retour. Au contraire, quand tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour : cela te sera rendu à la résurrection des justes. »
Commentaire du père Jean-Jacques :
« Mon ami avance plus haut ».
« Grande est la puissance du Seigneur et les humbles lui rendent gloire ». (Première lecture). Voilà une règle de vie à adopter. Il appartient à Dieu de nous élever et de nous donner le rôle et la place qui nous correspond.
C’est souvent, au prix de beaucoup de désillusions et d’erreurs que nous comprenons la sagesse divine. « Qui s’abaisse sera élevé ». C’est parce que nous ignorons qui nous sommes et qui nous a créés, que nous sommes tombés dans la vanité. Notre vie s’est transformée en une lutte de pouvoir et de gain où nous cherchons à exister au dépend de l’autre.
C’est seulement en nous reconnaissant infiniment aimés par Jésus que nous pourrons nous accorder à sa volonté.
« Heureux seras-tu parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour ».
Nous retrouvons l’attirance du Christ auprès des plus pauvres, parmi les pauvres. C’est le champ de prédilection de Jésus : « ceux qui n’ont rien à me donner en retour ». Mais que pourrai-je espérer du retour des hommes ? « Dieu paie beaucoup mieux que les hommes et nous donne une place plus belle que celle que nous donne les hommes » (pape François).
Quel grand défi que de chercher le Christ parmi les plus déshérités. C’est être le frère de tous et c’est cela l’Évangile.
Nous devenons véritablement « disciples missionnaires » quand notre cœur se penche au-delà de nos proches paroissiens. Ils sont ceux qui attendent notre parole ; – cette Parole que Dieu a mise dans nos cœurs.
Voilà le vrai bonheur dit Jésus.
Voilà un nouvel effort missionnaire pour cette année pastorale.
Père Jean-Jacques Duten