Lundi 29 août 2022 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’Évangile de Marc 6, 17-29
 « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. »
Ceux qui avaient souffert davantage étaient les plus célébrés en ce jour. On distinguait d’une façon spéciale les martyrs…

 

Le livre du Ciel Tome 3, 3 mai 1900
Ce matin, je me suis trouvée hors de mon corps et j’ai vu les cieux parsemés de croix : des petites, des moyennes et des grandes. Les plus grandes donnaient plus de lumière. C’était très beau de voir tant de croix, plus éclatantes que le soleil, ornant le firmament. Après cela, il me sembla que les cieux s’ouvrirent. On y voyait et entendait la fête qui avait été préparée par les bienheureux en l’honneur de la Croix. Ceux qui avaient souffert davantage étaient les plus célébrés en ce jour. On distinguait d’une façon spéciale les martyrs ainsi que ceux qui avaient souffert secrètement (les âmes victimes). En ce séjour béni, la Croix et ceux qui avaient souffert le plus étaient particulièrement honorés. Pendant que je voyais cela, une voix résonnait au plus haut des cieux et disait : « Si le Seigneur n’envoyait pas de croix sur la terre, il serait comme le père qui n’a pas d’amour pour ses enfants et qui,
plutôt que de les vouloir honorés et riches, les veut déshonorés et pauvres. »  Le reste de ce que j’ai vu de cette fête, je n’ai pas de mots pour l’exprimer. Je le sens en moi, mais je ne sais pas comment l’exprimer. Ainsi donc, je me tais.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
 Nous avons appris par ceux qui faisaient le service de la table que, après la danse des mimes de la cour ou plutôt au milieu, Salomé avait fait irruption en dansant dans la salle du banquet, et les mimes, pour faire place à la princesse, s’étaient plaquées contre les murs. La danse était parfaite, nous a-t-on dit. Lubrique et parfaite. Digne des hôtes… Hérode… Ah ! Peut-être qu’un nouveau désir d’inceste fermentait intérieurement… A la fin de cette danse, Hérode, enthousiaste, dit à Salomé : “ Tu as bien dansé ! Je jure que tu as mérité une récompense. Je jure que je te la donnerai. Je jure que je te donnerai tout ce que tu peux me demander. Je le jure en présence de tous. Et un roi est fidèle à sa parole, même sans serments. Demande donc ce que tu veux. ”
       Alors Salomé, feignant l’embarras, l’innocence et la modestie, s’enveloppa de ses voiles, avec une moue pudique après tant d’impudicité, et dit : “ Permets-moi, grand roi, de réfléchir un moment. Je vais me retirer puis je reviendrai, car ta faveur m’a troublée ”… et elle se retira pour aller trouver sa mère.
       Selma m’a dit qu’elle entra en riant et en disant : “ Mère, tu as gagné ! Donne-moi le plateau. ” Hérodiade, avec un cri de triomphe, ordonna à l’esclave de remettre à sa fille le plateau qu’elle avait mis de côté auparavant, en disant : “ Va, reviens avec cette tête haïe, et je te couvrirai de perles et d’or. ” Et Selma, horrifiée, obéit…
       Salomé rentra en dansant dans la salle et, toujours en dansant, vint se prosterner aux pieds du roi. Elle dit : “ Voilà : sur ce plateau que tu as envoyé à ma mère en signe que tu l’aimes et que tu m’aimes, je veux la tête de Jean. Et puis je danserai encore, puisque cela te plaît tant. Je danserai la danse de la victoire parce que j’ai vaincu ! Je t’ai vaincu, roi ! J’ai vaincu la vie et je suis heureuse ! ” Voilà ce qu’elle a dit et que nous a répété un ami échanson…
       Hérode fut troublé ; il était pris entre deux décisions : être fidèle à sa parole, ou être juste. Mais il n’a pas su être juste, car c’est un injuste. Il fit signe au bourreau qui se tenait derrière le siège royal, et ce dernier, ayant pris des mains de Salomé le plateau qu’elle présentait, descendit de la salle du festin vers les pièces du bas. Nous le vîmes, Jean et moi, traverser la cour… et peu après nous entendîmes le cri de Siméon : “ Assassins ! ” Puis nous le vîmes repasser avec la tête sur le plateau… Jean, ton Précurseur était mort…
       270.6 – Siméon, peux-tu me dire comment il est mort ? demande Jésus au bout d’un certain temps.
       – Oui. Il était en prière… Il m’avait dit auparavant : “ D’ici peu, les deux envoyés vont revenir et ceux qui ne croient pas croiront. Rappelle-toi cependant que si je ne vivais plus à leur retour, comme un homme proche de la mort, je te dis encore pour que tu le leur répètes : ‘ Jésus de Nazareth est le vrai Messie.’ ” Il pensait toujours à toi… Le bourreau est entré. J’ai poussé un grand cri. Jean a levé la tête, l’a vu, et il s’est levé en disant : “ Tu ne peux que m’enlever la vie. Mais la vérité qui dure, c’est qu’il n’est pas permis de faire le mal. ” Et il allait me dire quelque chose quand le bourreau fit tournoyer sa lourde épée, pendant que Jean était debout, et sa tête est tombée du buste avec un grand flot de sang qui a rougi sa peau de chèvre et rendu blanc comme cire son visage maigre où les yeux restèrent vivants, ouverts, accusateurs. Elle roula à mes pieds… Je suis tombé en même temps que son corps, évanoui par l’excès de douleur… Ensuite… ensuite… Après qu’Hérodiade l’eut lacérée, la tête fut jetée aux chiens. Mais nous l’avons vite recueillie et nous l’avons déposée avec le tronc dans un voile précieux. De nuit, nous avons reconstitué le corps et nous l’avons transporté hors de Machéronte. Nous l’avons embaumé dans un bosquet d’acacias tout près de là, dès le lever du soleil, avec l’aide d’autres disciples… Mais il fut encore pris pour être de nouveau lacéré. Car elle ne peut le détruire et elle ne peut lui pardonner… Et ses esclaves, craignant d’être mis à mort, ont été plus féroces que des chacals pour nous enlever cette tête. Tome 4 – ch 270.5