Jeudi 11 août 2022 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’évangile de Matthieu 18, 21 – 19, 1
 Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. Mt 18, 27
Mes regards sont toujours fixés sur les âmes et lorsque je vois qu’une créature est tombée dans le péché, j’attends et j’attends encore son retour dans mon Cœur pour lui pardonner.

 

Le livre du Ciel Tome 33, 21 juillet 1935
Ma fille, courage, ton Jésus souffre également, et les souffrances les plus douloureuses que me donnent les créatures sont les souffrances intimes qui me font verser du Sang et des flammes. Mais ma souffrance la plus grande est l’attente continuelle. Mes regards sont toujours fixés sur les âmes, et lorsque je vois qu’une créature est tombée dans le péché, j’attends et j’attends encore son retour dans mon Cœur pour lui pardonner, et ne la voyant pas venir, je l’attends avec le pardon dans les mains. Cette attente est pour moi une souffrance renouvelée et forme en moi un tourment qui fait jaillir le Sang et les flammes de mon Cœur transpercé. Les heures et les jours me
semblent des années ; oh ! comme il est difficile d’attendre. Mon amour est si grand pour la créature que lorsque je lui ai donné le jour, j’ai établi combien d’actes d’amour, elle devait faire pour moi, combien de prières, combien de bonnes œuvres elle devait accomplir, et cela afin de permettre que je puisse l’aimer toujours, lui accorder les grâces, les secours pour faire le bien ; mais les créatures se servent de cela pour former les souffrances de l’attente. Oh ! combien d’anticipations d’un acte d’amour à l’autre, même si elles le font pour moi ; quelle lenteur à faire le bien, à prier, même si elles le font. Et moi j’attends et j’attends toujours ; je sens l’impatience de mon amour qui me fait délirer, languir, et former pour moi des souffrances si intimes que j’en mourrais si je pouvais mourir ; et je serais mort aussi souvent que je n’ai pas été aimé par les créatures.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :

 

Il m’a été demandé par l’apôtre Simon de Jonas : “Combien de fois je dois pardonner ? À qui ? Pourquoi ?” Je lui ai répondu en particulier, et maintenant, je répète pour tous ma réponse parce qu’il est juste que vous le sachiez désormais. Écoutez combien de fois, et comment, et pourquoi il faut pardonner.

 

 406> Il faut pardonner comme Dieu pardonne Lui qui, si on pèche mille fois et si on s’en repent, pardonne mille fois, pourvu qu’Il voie que chez le coupable il n’y a pas la volonté de pécher, la recherche de ce qui fait pécher, mais si au contraire le péché n’est que le fruit d’une faiblesse de l’homme. Dans le cas où l’on persiste volontairement dans le péché, il ne peut y avoir de pardon pour les offenses à la Loi. Mais bien que ces fautes vous affligent vous, individuellement, pardonnez. Pardonnez toujours à qui vous fait du mal. Pardonnez pour être pardonnés; car vous aussi commettez des fautes contre Dieu et vos frères. Le pardon ouvre le Royaume des Cieux, tant à celui qui reçoit le pardon qu’à celui qui l’accorde. Cela ressemble à ce fait survenu entre un roi et ses serviteurs.

 

 Un roi voulut faire ses comptes avec ses serviteurs. Il les appela donc l’un après l’autre, en commençant par ceux du plus haut rang. Il en vint un qui lui devait dix mille talents[2], mais celui-ci n’avait pas de quoi payer les avances que le roi lui avait faites pour pouvoir se construire des maisons et pour des biens de tous genres. C’est qu’en réalité, pour des raisons plus ou moins justes, il n’avait pas employé avec beaucoup de soin la somme reçue pour ces projets. Le roi-maître, indigné de sa paresse et de son manque de parole, commanda qu’il fût vendu, lui, sa femme, ses enfants et tout ce qu’il avait jusqu’à ce qu’il eût payé sa dette. Mais le serviteur se jeta aux pieds du roi et il le priait avec des larmes et des supplications : “Laisse-moi aller. Aie encore un peu de patience et je te rendrai tout ce que je te dois, jusqu’au dernier denier”. Le roi ému par tant de douleur – c’était un bon roi – non seulement consentit à sa demande mais, ayant su que parmi les causes de son peu de soin et de l’inobservation des échéances, il y avait aussi les maladies, en arriva à lui faire remise de sa dette.

Cet homme s’en alla tout heureux. En sortant de là pourtant, il trouva sur son chemin un autre sujet, un pauvre sujet auquel il avait prêté cent deniers

[3] pris sur les dix mille talents qu’il avait eus du roi. Persuadé de la faveur du souverain, il se crut tout permis et, ayant saisi le malheureux à la gorge, il lui dit : “Rends-moi, tout de suite, ce que tu me dois”. Inutilement l’homme se courba en pleurant pour lui baiser les pieds, en gémissant: “Aie pitié de moi qui aie tant de malheurs. Aie encore un peu de patience et je te rendrai tout jusqu’à la dernière piécette”. Le serviteur impitoyable appela les soldats et fit conduire le malheureux en prison pour le décider à le payer, sous peine de perdre la liberté ou même la vie.

 

407> La chose fut connue par les amis du malheureux, qui, tout contristés, allèrent la rapporter au roi et maître. Ce dernier, informé, ordonna de lui amener le serviteur impitoyable, et le regardant sévèrement, il lui dit : “Mauvais serviteur, moi je t’avais aidé précédemment pour que tu deviennes miséricordieux puisque je t’avais rendu riche et que je t’ai aidé encore en te remettant ta dette pour laquelle tu m’avais tant demandé de patienter. Tu n’as pas eu pitié d’un de tes semblables, alors que moi, le roi, j’en avais tant eu pour toi. Pourquoi n’as tu pas fait ce que j’ai fait pour toi ?” Et, indigné, il le remit aux gardiens de prison pour qu’ils le gardassent jusqu’à ce qu’il eût tout payé, en disant : “Comme il n’a pas eu pitié de quelqu’un qui lui devait bien peu, alors que moi qui suis roi ai eu tant pitié de lui, de la même façon qu’il ne bénéficie pas de ma pitié”.

 

 278.5 – Mon Père agira pareillement avec vous si vous êtes impi­toyables pour vos frères, et si, après avoir tant reçu de Dieu, vous devenez coupables plus que ne l’est un fidèle. Rappelez-vous que vous avez l’obligation d’être sans fautes, plus que tous les autres. Rappelez-vous que Dieu vous avance un grand trésor, mais il veut que vous lui en rendiez compte. Rappelez-vous que personne ne doit savoir autant que vous faire preuve d’amour et de pardon. Tome 4, chapitre 278.