Mercredi 29 juin 2022 - Missionnaires de la Divine Volonté

SOLENNITÉ DE SAINT PIERRE ET SAINT PAUL

De l’évangile de Matthieu 16, 13-19
Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Mt 16,18
..Tout le bien qui a été fait dans mon Église en formant, en tant que premiers proclamateurs, ses inébranlables piliers.

 

Le livre du Ciel Tome 25, 22 mars 1929
Ma fille, dans mes œuvres, j’utilise des moyens humains, même si je fais la première partie, la fondation et toute la substance de l’œuvre que je veux accomplir, je me sers ensuite des créatures afin que mon œuvre soit connue et prenne vie parmi les créatures. C’est ce que j’ai fait dans la Rédemption –j’ai utilisé les apôtres pour la faire
connaître, la propager et recevoir et donner les fruits de la Rédemption. Et si les apôtres n’avaient rien voulu dire de ce que j’avais dit et fait en venant sur terre, et, enfermés dans leur mutisme, s’ils n’avaient pas fait le moindre sacrifice, ni offert leur vie pour faire connaître le grand bien de ma venue sur terre, ils auraient provoqué la mort de ma Rédemption dès sa naissance. Et les générations seraient restées sans l’Évangile, sans les sacrements et tout le bien que ma Rédemption a fait et fera encore. Tel était mon but lorsque dans les dernières années de ma vie ici-bas j’ai rassemblé mes disciples autour de moi : faire d’eux les proclamateurs de ce que j’avais fait et dit. Oh ! si les apôtres avaient gardé le silence, ils auraient été responsables de la mort de bien d’âmes qui n’auraient pas connu le bien de la Rédemption –responsables de tant de bien que les créatures n’auraient pas fait. Mais parce qu’ils n’ont pas gardé le silence et qu’ils ont offert leur vie, on peut les appeler, après moi, auteurs et cause d’un grand nombre d’âmes qui sont sauvées et de tout le bien qui a été fait dans mon Église en formant, en tant que premiers proclamateurs, ses inébranlables piliers. C’est notre divine manière habituelle que d’accomplir notre premier acte dans nos œuvres, de placer ce qui est nécessaire, et de les confier ensuite aux créatures, en leur donnant les grâces nécessaires pour qu’elles puissent continuer ce que nous avons fait ; et nos œuvres deviennent par conséquent connues selon l’intérêt et la bonne volonté que peuvent avoir les créatures. Il en sera ainsi avec le Royaume de ma Divine Volonté. Je t’ai appelée afin que tu sois pour moi une seconde mère et, seul à seul, comme je l’ai fait avec ma Mère dans le Royaume de Rédemption, je t’ai manifesté les nombreux secrets de mon divin Fiat, ses grands bienfaits, et combien il veut venir régner sur la terre.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
 Et vous, qui dites-vous que je suis ? Répondrez franchement, selon votre jugement, sans tenir compte de mes paroles ou de celles d’autrui. Si vous étiez obligés de me juger, qui diriez-vous que je suis ?
        – Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant, s’écrie Pierre en s’agenouillant, les bras tendus vers le haut, vers Jésus qui le regarde avec un visage tout lumineux et qui se penche afin de le relever pour l’embrasser en disant :
        – Bienheureux es-tu, Simon, fils de Jonas ! Car ce n’est pas la chair ni le sang qui te l’ont révélé, mais mon Père qui est dans les Cieux. Dès le premier jour où tu es venu vers moi, tu t’es posé cette question, et parce que tu étais simple et honnête, tu as su comprendre et accepter la réponse qui te venait du Ciel. Tu n’avais pas vu de manifestation surnaturelle comme ton frère ou Jean et Jacques. Tu ne connaissais pas ma sainteté de fils, d’ouvrier, de citoyen comme Jude et Jacques, mes frères. Tu n’as pas profité d’un miracle et tu ne m’as pas vu en accomplir, et je ne t’ai pas donné de signe de ma puissance comme je l’ai fait et comme l’ont vu Philippe, Nathanaël, Simon le Cananéen, Thomas, Judas. Tu n’as pas été subjugué par ma volonté comme Matthieu le publicain. Et pourtant tu t’es écrié : “ Il est le Christ ! ” Dès le premier instant où tu m’as vu, tu as cru et jamais ta foi n’a été ébranlée. C’est pour cela que je t’ai appelé Céphas ; pour la même raison, c’est sur toi, Pierre, que j’édifierai mon Eglise et les puissances de l’Enfer ne prévaudront pas contre elle. C’est à toi que je donnerai les clefs du Royaume des Cieux. Et tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les Cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les Cieux, ô homme fidèle et prudent dont j’ai pu éprouver le cœur. Et ici, dès cet instant, tu es le chef à qui l’obéissance et le respect sont dus comme à un autre moi-même. Et c’est tel que je le proclame devant vous tous. »
        (…) Si Jésus avait écrasé Pierre sous une grêle de reproches, les pleurs de Pierre n’auraient pas été aussi forts. Il s’effondre, il éclate en sanglots, le visage sur la poitrine de Jésus. Des larmes qui n’auront leurs égales que dans celles, incoercibles, de sa douleur d’avoir renié Jésus. Maintenant ce sont des pleurs faits de mille sentiments humbles et bons. Un peu de l’ancien Simon – ce pêcheur de Bethsaïde qui, à la première annonce de son frère, avait dit en riant : « Le Messie t’apparaît !… Vraiment ! » sur un ton incrédule et en plaisantant –, un peu de l’ancien Simon s’effrite sous cette émotion pour laisser apparaître toujours plus nettement, sous la couche amincie de son humanité, Pierre, le pontife de l’Eglise du Christ.
        Quand il relève la tête, timide, confus, il ne sait faire qu’un geste pour dire tout, pour promettre tout, pour se donner tout entier à son nouveau ministère : celui de jeter ses bras courts et musclés au cou de Jésus et l’obliger à se pencher pour l’embrasser, en mêlant sa barbe et ses cheveux un peu hérissés et grisonnants, à la barbe et aux cheveux soyeux et dorés de Jésus. Puis il le regarde d’un regard plein d’adoration, affectueux, suppliant de ses yeux un peu bovins, luisants et rougis par les larmes qu’il a versées, en tenant dans ses mains calleuses, larges, épaisses, le visage ascétique du Maître penché sur le sien, comme si c’était un vase d’où coulait une liqueur vivifiante… et il boit, boit, boit douceur et grâce, sécurité et force, de ce visage, de ces yeux, de ce sourire…Tome 5 – ch 343.5