De l’évangile de Jean 14, 23-29
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Jn 14,23
Tu devrais savoir que lorsque je choisis une âme, je forme en elle ma résidence.
Le livre du Ciel Tome 29, 4 mai 1931
Tu devrais savoir que lorsque je choisis une âme, je forme en elle ma résidence, et je veux être libre de faire ce que je veux dans ma maison, d’y habiter comme il me plaît, sans restriction de la part de la créature. Je veux une absolue liberté, sinon je suis malheureux et gêné dans mon action. Ce serait le plus grand des malheurs, même pour la plus pauvre des personnes, de ne pas être libre dans sa petite masure, et je connaîtrais alors l’infortune d’un malheureux qui après avoir formé une demeure avec beaucoup d’amour, l’avoir équipée et mise en ordre pour y vivre se voit avec tristesse imposer des conditions et des restrictions ; on lui dit : « Tu ne peux pas dormir dans cette chambre, dans celle-ci tu ne peux pas recevoir et dans celle-là, tu ne peux pas passer. » Bref, il ne peut pas aller où il veut ni faire ce qu’il veut, de sorte que le pauvre se sent malheureux parce qu’il a perdu sa liberté et il regrette les sacrifices qu’il a consentis pour construire cette demeure. Je suis celui-là. Combien d’œuvres, combien de sacrifices, combien de grâces il a fallu pour adapter une créature et en faire ma demeure ! Et lorsque j’en prends possession, c’est ma liberté que j’aime plus que tout dans ma maison ; et lorsque j’y trouve tantôt les répugnances, tantôt les restrictions, au lieu d’avoir une demeure adaptée à moi, c’est moi qui dois m’adapter à elle et je ne peux pas y développer ma vie ou mes voies divines, et je ne peux pas non plus y accomplir le dessein pour lequel, avec tant d’amour, j’ai choisi cette demeure. Par conséquent, je veux la liberté, et si tu veux me rendre heureux, laisse-moi faire ce que je veux.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :