Samedi Saint
Le samedi Saint, l’Église demeure auprès du tombeau dans le silence.
La Reine du Ciel dans le royaume de la Volonté Divine 28e jour.
Fille de mes douleurs, écoute-moi bien. Dès que mon Fils eut rendu son dernier souffle, triomphant, glorieux et exultant, il descendit dans les limbes, cette prison où se trouvaient tous les patriarches, les prophètes, le premier père Adam, le cher saint Joseph, mes saints parents, et tous ceux qui étaient sauvés en vertu des mérites du Rédempteur futur. J’étais inséparable de mon Fils. Même la mort ne pouvait me séparer de lui. C’est ainsi que, malgré ma grande affliction, je l’ai suivi dans les limbes. J’ai été spectatrice de la grande fête que cette multitude de gens firent à mon Fils, lui qui venait de tant souffrir et dont le premier geste après sa Passion fut pour eux, pour les béatifier et les amener avec lui dans la gloire céleste. C’est ainsi que, dès après sa mort, les conquêtes et la gloire commencèrent pour Jésus et pour tous ceux qui l’aimaient. Cela, chère fille, illustre le fait que lorsque la créature donne la mort à sa volonté en l’unissant à celle de Dieu, les conquêtes commencent dans l’ordre divin, la gloire et la joie commencent, même au milieu des plus grandes souffrances.
Pendant les trois jours où mon Fils était dans le tombeau et alors que je le suivais sans cesse avec les yeux de mon âme, je sentais en moi une telle hâte qu’il ressuscite que, dans l’ardeur de mon amour, je répétais sans cesse : « Ressuscite, ma Gloire ! Ressuscite ma Vie ! » Mes désirs étaient si ardents et mes soupirs si enflammés que j’en étais littéralement consumée. Pendant que je vivais ces ardents désirs, je vis mon cher Fils, accompagné par cette grande multitude de gens, quitter les limbes et se rendre au sépulcre. C’était l’aube du troisième jour. Comme toute la nature avait pleuré sur lui, elle était maintenant transportée de joie. Le soleil accéléra sa course pour être présent quand mon Fils reviendrait de la mort. Mais, quelle merveille, avant de ressusciter, il montra à cette multitude de gens sa sainte Humanité tout ensanglantée, blessée et défigurée, afin qu’ils voient ce à quoi elle avait été réduite par amour pour eux ! Tous étaient bouleversés et en admiration devant ces excès d’amour et le grand prodige de la Rédemption.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
La lamentation de la Vierge