De l’évangile de Marc 7, 1-13
Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. Mc 7,6
[…] des prières vides faites par des personnes feignant la piété, ou encore la pratique de dévotions hypocrites.
Le livre du Ciel Tome 1, ch. 85
Mais mon aimable Jésus m’attirait d’une manière particulière dans des églises où on l’offensait. On y blessait son Cœur par des choses saintes en soi, mais contrefaites : par exemple des prières vides faites par des personnes
feignant la piété, ou encore la pratique de dévotions hypocrites. Les personnes concernées semblaient procurer à mon Jésus plus d’affronts que d’honneur. Oui, ces actes mal accomplis donnaient des nausées à ce Cœur si saint, si pur et si droit. Plusieurs fois il m’exprima sa souffrance en me disant : « Mon enfant, vois les offenses et les insultes que me font, même dans des endroits saints, certaines personnes que l’on dit dévotes. Ces personnes sont stériles, même quand elles reçoivent les sacrements. Elles sortent de l’église ternies plutôt que purifiées Elles ne sont pas bénies par moi. » Il me montrait aussi des personnes faisant des communions sacrilèges. Par exemple, un prêtre célébrant le Saint Sacrifice de la messe par habitude, dans un intérêt matériel et en état de péché mortel (je tremble en mentionnant cela). Parfois, Jésus me montrait des scènes si blessantes pour son Cœur qu’elles le faisaient presque tomber en agonie. Par exemple, quand ce prêtre consomma la Victime, Jésus fut forcé de quitter rapidement son cœur tout sali par les misères spirituelles. Et au moment où, par les paroles puissantes de la consécration, Jésus allait être appelé à descendre du Ciel pour s’incarner dans l’hostie, il était dégoûté par l’hostie non encore consacrée, parce qu’elle était tenue par des mains impures et sacrilèges. Cependant, sans broncher, par l’autorité qui lui était donnée par Dieu, ce prêtre faisait descendre Jésus dans l’hostie. Pour ne pas manquer à sa
promesse, Jésus s’incarnait dans cette hostie qui, au préalable, suintait la pourriture de l’impureté, et qui, par la suite, dégouttait du Sang provoqué par un déicide. Comme il faisait pitié l’état sacramentel dans lequel Jésus m’apparut alors. Il semblait vouloir fuir ces mains indignes. Mais, de par sa promesse, il était forcé de rester jusqu’à ce que la forme du pain et du vin soit consommée par un estomac qui, dans le cas présent, était pour lui plus nauséabond encore que les mains indignes qui l’avaient touché plusieurs fois auparavant. Quand la sainte hostie fut ainsi consommée, Jésus vint à moi en se lamentant : « Oh ! Mon enfant, laisse-moi verser une partie de mon amertume en toi. Je ne peux pas la retenir plus longtemps. Aie pitié de ma condition qui est devenue trop
douloureuse ! Prends patience et souffrons un peu ensemble. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
“Pourquoi tes disciples transgressent-ils les prescriptions des anciens ? Aujourd’hui, nous les avons observés. Aujourd’hui même, pas plus tard qu’il y a une heure ! Ils sont entrés dans leur salle pour manger et ne se sont pas purifiés, auparavant, les mains !” Si les pharisiens avaient dit : “et ils ont avant égorgé des habitants” ils n’auraient pas eu un ton d’aussi profonde horreur.
517> “Vous les avez observés, oui. Il y a tant de choses à voir, et qui sont belles et bonnes. Des choses qui font bénir le Seigneur de nous avoir donné la vie pour que nous ayons la possibilité de les voir et parce qu’Il a créé ou permis ces choses. Et pourtant vous ne les regardez pas, et avec vous beaucoup d’autres. Mais vous perdez votre temps et la paix à poursuivre ce qui n’est pas bon.
Vous semblez des chacals : ou plutôt des hyènes qui suivent à la trace une puanteur en négligeant les ondes parfumées que le vent apporte des jardins pleins d’arômes. Les hyènes n’aiment pas les lys et les roses, le jasmin et le camphre, les cinnamomes et les œillets. Pour elles ce sont des odeurs désagréables. Mais la puanteur d’un corps en putréfaction au fond d’un ravin, ou dans une ornière, enseveli sous les ronces où l’a enseveli un assassin, ou rejeté par la tempête sur une plage déserte, gonflé, violet, crevé, horrible, oh ! quel parfum agréable pour les hyènes ! Et elles flairent le vent du soir, qui condense et transporte avec lui toutes les odeurs que le soleil a évaporées après les avoir chauffées, pour sentir cette vague odeur qui les attire et, après les avoir découvertes et en avoir trouvé la direction, les voilà qui partent en courant, le museau à l’air, les dents déjà découvertes dans ce frémissement des mâchoires semblable à un rire hystérique, pour aller là où se trouve la putréfaction. Et que ce soit un cadavre d’homme ou de quadrupède, ou d’une couleuvre tuée par le paysan, ou d’une fouine tuée par la ménagère, serait-ce simplement un rat oh ! voilà qui plaît, qui plaît, qui plaît ! Et dans cette puanteur repoussante, elles enfoncent leur crocs et se régalent et se pourlèchent les lèvres…
Des hommes se sanctifient de jour en jour ? Ce n’est pas une chose qui intéresse ! Mais si un seul fait du mal, ou plus d’un néglige une chose qui n’est pas un commandement divin mais une pratique humaine – appelez-la même tradition, précepte, comme vous voulez, c’est toujours une chose humaine – voilà alors qu’on se dérange, que l’on note. On suit même un soupçon… seulement pour se réjouir, en voyant que le soupçon est une réalité.
Mais alors répondez, répondez, vous qui êtes venus non par amour, non par foi, non par honnêteté, mais dans une intention méchante, répondez : pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu par une de vos traditions ? Vous ne viendrez tout de même pas dire qu’une tradition est plus qu’un commandement ? Et pourtant Dieu a dit : “Honore ton père et ta mère, et qui maudira son père ou sa mère mérite la mort” !
518> Et vous au contraire vous dites : “Quiconque a dit à son père et à sa mère : ‘Corban est ce que tu devrais avoir de moi’ celui-là n’est plus obligé de s’en servir pour son père et sa mère”. Vous avez donc, par votre tradition, annulé le commandement de Dieu.
Hypocrites ! C’est bien de vous qu’Isaïe en prophétisant, a dit : “Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de Moi, car il m’honore vainement en enseignant des doctrines et des commandements humains”.
Vous, alors que vous transgressez les commandements de Dieu, vous vous en tenez aux traditions des hommes, au lavage des amphores et des calices, des plats et des mains, et d’autres choses semblables. Alors que vous justifiez l’ingratitude et l’avarice d’un fils en lui offrant l’échappatoire de l’offrande du sacrifice pour ne pas donner un pain à celui qui l’a engendré et qui a besoin d’aide et qu’on a l’obligation d’honorer parce qu’il est père, vous vous scandalisez pour quelqu’un qui ne se lave pas les mains. Vous altérez et violez la parole de Dieu pour obéir à des paroles que vous avez faites et que vous avez élevées à la dignité de préceptes. Vous vous proclamez ainsi plus justes que Dieu. Vous vous arrogez le droit de législateurs alors que Dieu seul est le Législateur dans son peuple. Vous…” et il continuerait, mais le groupe ennemi sort sous la grêle des accusations en bousculant les apôtres et ceux qui étaient dans la maison, hôtes ou aides de la maîtresse, et qui s’étaient rassemblés dans le couloir, attirés par l’éclat de la voix de Jésus.